Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1

Épisode 30: Un mariage déjà contracté, un fils caché lors d'une aventure ?

Je tourne ma tête vers lui. Il a les yeux figés sur la route.

- Non tout va bien pourquoi ?

- Bein je ne sais pas tu n'"es pas comme d'habitude...

J'attends que cinq bonnes petites minutes s'écoulent puis je décide de lui parler de sa soeur.

- Non en fait, je crois que ta soeur se doute de quelque chose nous concernant.

Il tourne rapidement sa tête vers moi pour me lancer un regard l'air surpris puis il se redresse pour se concentrer sur la route.

- Comment ça qu'est ce qui te fait dire cela ?

- Hier soir au dîner quand elle est allée dans la cuisine et qu'elle a appelé Catharina, elle lui a fait comprendre qu'elle se doutait qui se passe quelque chose entre nous...

- Elle a dit ça à Catharina ?

- Oui Ziad...

- Comment ça se fait ?

- On est pas discret...

Il reste silencieux puis il reprend en ayant toujours les mains sur le volant et les yeux concentrés sur la route: "c'est vrai... Je pense qu'on devrait être plus discret"

- Euh Ziad discret ou pas, ça ne change rien... Moi je ne vais pas rester éternellement comme ça à jouer à cache cache dans la villa et en dehors se voir quelques bonnes heures...

- Samira on en a déjà parlé, je vais leur dire, j'attends juste le bon moment...

Je reste silencieuse à mon tour. Je vois que ça ne sert à rien d'insister si c'est pour s'embrouiller encore une fois non merci.

Il tourne à trois reprises son regard vers moi et prend ma main: "écoute Samira c'est avec toi que je veux faire ma vie... Ne t'inquiète pas... Sois patiente s'il te plaît. Là on pars tous en famille pour les vacances et au retour je leur dirai incha'Allah. Laisse moi juste régler un souci..."

- Quel souci Ziad...? C'est quoi le problème ? !

- Je te l'ai déjà dit c'est rien ! C'est un problème de famille... Une question d'héritage, je ne peux t'en parler. C'est une chose qui concerne ma famille. Je m'excuse de ne pouvoir t'en parler tant que tu ne fais pas encore partie des nôtres...

Je reste à nouveau silencieuse et confuse, je suis un peu vexée qu'il ne puisse me faire confiance. Il prend ses précautions à ce que je vois. Tant que je ne suis pas sa femme, ni sa fiancée il ne peut me parler de l'empire qu'a bâti sa famille. Bien que je sois par moment curieuse d'en savoir un peu plus sur leur business, je n'ose pas parler de cela avec lui au risque de se faire passer pour une matérialiste. Si le coeur du problème n'est qu'une question d'héritage j'ai espoir qu'il le règle. Tant que cela ne concerne pas un problème du style: un mariage déjà contracté, un fils caché lors d'une aventure ou de je ne sais quoi de ce genre, je ne m'inquiète guère.

- Ziad en tout cas moi je me tiens à ce que je t'ai dit, ma date butoir c'est la fin de l'année. Si d'ici là il n'y a rien, j'abandonne.

- Arrête de dire cela, tu m'inquiète ! Je n'aime pas t'entendre prononcer ce mot... Incha'Allah avant, tout s'arrangera !

Nous continuons de rouler sans rien dire. Seul le bruit des voitures roulant à vif allure sur le périphérique retentit. Je suis pensive autant que lui. Nous réalisons qu'à présent notre situation se complique. Puis soudain les mots de Catharina retentissent: "ce doit être la chambre de la deuxième fille de madame et monsieur Khifa qui est restée en Grande Bretagne...".