Épisode 37: écoute moi Samira c'est toi que j'aime et non elle

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Je me retrouve seul avec Ziad, anéantie par la douleur. Non je je ne veux même pas le regarder droit dans les yeux, je ne supporte pas qu'il me voit ainsi, blessée dans mon estime. Il ne mérite pas que je pleurs pour lui. Oui je lui en veux à lui et à sa pauvre famille, minable qu'elle est. Alors tout ce qu'il mérite c'est de regarder mon dos.

Dés l'instant que Catharina nous ait quitté, je me retourne de l'autre côté lui présentant mon dos.

Il avance un pas vers moi tant dis que je reste silencieuse et remontée. "Samira...! Samira...!": me dit il d'une petite voix comme s'il me craignait et savait d'or et déjà à quoi s'attendre. Je ne lui réponds pas et le laisse parler à mon dos. "S'il te plait Samira, écoute moi...!" Je ne dis toujours rien.

"Je te promets Samira c'est un malentendu ! Je vais tout expliquer. " Je reste toujours sans rien dire faisant comme si tous ses mots importaient peu. Il persiste et poursuit: "Avant de te rencontrer j'étais avec quelqu'un c'est vrai. C'est Aya, nous étions ensemble, cela fait près de 2 ans. Le fait que nos familles se connaissent bien ont renforcé nos liens. On a appris à nous connaître et à s'apprécier. Mais plus les mois passaient, plus je me rendais compte qu'elle n'était pas vraiment ce que je recherchais. Certes elle est gentille, douce, cultivée charmante mais je ne sais pas... Je la trouve redondante. Ça ne s'explique pas. En fait je crois que je me suis obligé à l'apprécier car pour ma famille elle est parfaite bien que je reconnaisse ses qualités et j'ai suivi le dicton "l'amour viendra après". Avec le temps je ne me posais pas de questions sur une éventuelle union avec elle. Ma famille a accéléré les choses. Tout devenait officiel. Et puis un jour on s'est croisé et tout a été remis en question. Dés le début, dans la suite , j'ai toute de suite remarqué que tu avais quelque chose. Ton air timide, ta discrétion et ton charme naturel m'ont séduit. Mais je me suis dit comme beaucoup que ce serait impossible, nous venons pas du tout du même monde et de toute manière je suis avec Aya. C'est joué avec le feu. Et puis quand je t'ai aperçu à la villa, nos chemins se sont recroisés. Je t'ai observé silencieusement, tu étais si impliquée, les petits t'aimaient, je me suis dis que tout cela pouvait être un signe alors j'ai suivi mon instinct et je t'ai approché."

- Bravo ! : dis je ironiquement en tapant des mains. Toujours le dos retourné je poursuis: "quelle est belle ta comédie mais sans façon inutile de t'expliquer. Tu es fiancé maintenant et bientôt tu vas te marier Ziad incha''Allah.


Je me retourne pour lui faire face: "Alors je te souhaite tout le bonheur avec ta princesse Aya... Toute mes félicitations" : et je me retire. Au moment où je m'apprête à le quitter, il m'achoppe par le bras et me serre fortement. Il a l'air nerveux alors je commence à prendre peur. Il me pousse vers lui et me chuchote à l'oreille: "écoute moi Samira c'est toi que j'aime et non elle. Je suis peut être fiancé mais pas marié. Je ne me marierai pas. L'autre fois c'était à ça que je faisais allusion quand je te disais que j'avais un problème à régler. Par ce fiançailles j'ai peut être perdu une bataille mais pas la guerre. Tu ne me lâcheras pas pour ça. Tu m'aimes, je le sais."

- Ziad lâche moi, tu me fais mal...!

Il me retient encore quelques secondes et fini par me lâcher: "pardon ma chérie". Je pars en courant ne réalisant pas ses révélations. En quittant précipitamment les buissons, la tête baissée je me heurte à quelqu'un. En levant mes yeux je trouve Nadia debout, les bras croisés et les sourcils froncés. Et merde, je crois que l'on s'est fait grillé !

"Oh excusez moi, je ne vous ai pas vu": lui dis je toute surprise et d'une voix tremblante.

- Samira je crois que nous avons des choses à nous dire. Avant de partir tu passes à mon appartement.


Puis elle quitte les horizons dans un air hautin comme si j'avais commis l'irréparable. Cette journée n'est vraiment pas ma tasse de café, pire, ce sont de malheurs en malheurs qui s'abattent sur moi. Je m'avance jusqu'à la villa toute tremblante et angoissée. La nouvelle de cette fameuse Aya qui s'avère être la fiancée de mon Ziad, du Ziad à moi, est une pilule difficile à avaler. Je reste toujours stupéfaite, je n'ai qu'une envie c'est de rentrer chez moi, je dis bien rentrer chez moi définitivement. Soudain quelque chose me vient à l'esprit: démissionner, partir pour ne plus revenir ici. Oui c'est vrai quoi, comment faire pour supporter tout cela. Je ne pourrais supporter cette charge. Si ça se dégrade, je démission, c'est décider, même j'ai envie de le dire à Nadia, à moins qu'elle me renvoie avant... Affaire à suivre.

Je rejoins la villa, toute anxieuse, la boule au ventre. Ziad aussi a quitté la cachette des buissons et a aussi rejoint la villa par un autre chemin. Je retourne au service en m'occupant de Saad et Nayla. Avec Nayla, nous vérifions ses devoirs avant sa reprise de l'école demain. Rien d'extraordinaire. Je lui fais réciter sa poésie. Mes yeux sont plongés dans son cahier tandis qu'elle me récite les vers. Je fais comme si, je fais comme si je l'écoutais mais mon esprit est ailleurs. Il s'envole vers Ziad, puis vers Aya et enfin vers Nadia. Non je ne suis pas concentrée.

"Ou ! ou ! Samira...": m'interpelle soudainement Nayla qui venait de terminer la récitation.

- Ou pardon ma chérie...

- Tu rêves Samira ou quoi ! Je t'es demandé à deux reprises si c'était bien ça....


A bon désolé, ma petite choupette mais je ne pouvais t'écouter. Alors très vite je reprends mes esprit.

- Ça à l'air d'aller Nayla mais je préfère que tu la recommences comme ça on est sûr...

En fait pour tout vous dire, j'ignore complètement si elle maîtrise ou pas.

- Oh c'est embêtant Samira je suis fatiguée. !

- Allé courage !


Cette fois ci je reste concentrée et je me rends bien compte que Nayla maîtrisait qu'à moitié.

Il me reste plus que 30 minutes avant mon retour à la maison, alors comme elle me l'a demandé je m'apprête à rejoindre Nadia dans son appartement. Je fais d'abord un détour en bas vers Catharina à qui je raconte brièvement l'entretien que j'ai eu avec Ziad mais aussi le flagrant déli de Nadia. Au moment où je décide de remonter je croise Aya et Ziad dans les escaliers. Aya dans une démarche d'aguicheuse tient Ziad par le bras. Elle ne cache pas sa joie d'être la fiancée du fils préféré des Khifa. Quel rire cette peste. En les apercevant je fais la tête. Mon regard croise en quelques secondes celui de Ziad. Je lui lance un regard méchant qui fait immédiatement baisser le sien.

Il passe devant moi et là j'entends: "c'est elle l'assistante de Nadia ?"

Oui c'est moi petite peste et je suis bien plus que son assistante si tu savais Aya. Mais je pense que tu ne vas pas tarder à le savoir et tu verras ta joie, tu vas vite la cacher. J'ai la haine !

Plus je m'approche de l'appartement de Nadia, plus je tremble. Je frappe et Nadia me répond d'un ton sec: "Samira tu peux entrer".

La suite dans le prochain épisode...

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Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant