Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1

Épisode 41: "Toi je t'aime bien Haya, elle je l'aime"

A la lecture de ce message, je commence à baliser. Effectivement Ziad est capable de beaucoup de choses. Rien ne peut l'arrêter. Autant il est fou et peut faire des choses paranormales autant par moment il est impuissant et joue la victime. Il n'y a qu'à voir comment il réagit dans ses histoires de famille. Sa relation avec Haya en est une parfaite illustration.

Je reste des minutes dans ma chambre, assise sur mon lit et le téléphone à la main. Je l'appelle ? Oui ? Non ? Oui ?, j'hésite et en même temps j'ai peur. Une boule au ventre bloque toute entreprise de ma part. Soudain le téléphone se met à vibrer. Je ne décroche qu'après quelques secondes d'hésitations et le coeur qui bat à cent à l'heure. C'est toujours stressant de lui répondre alors que nous sommes censés être en froid.

"Allo": dis je en chuchotant.

- Oui ma chérie: répond Ziad en chuchotant. Je n'aime pas l'entendre me dire ma chérie alors que je suis en colère contre lui. Je reste froide de caractère alors que lui m'a l'air bien plus calme par rapport à son précédent message.

- Que veux tu ?

- Te parler...

- J'ai pas le temps, je suis en famille...

- On parle doucement personne ne t'entendra...

- Je n'ai pas beaucoup de temps, qu'est ce que tu veux me dire ?

- On peut se voir demain après le travail ?

- Non

- Pourquoi ?

- Écoute ça ne sert à rien...

- Il faut que je te parle c'est important !: me dit il en haussant la voix..."Chut !": dis je paniquée que l'on m'entende. Je reste des secondes sans rien dire quand il finit par me relancer: "alors on se voit... Après le taf je dirai au chauffeur de te déposer dans un café..."

Je reste des secondes sans rien dire. Il insiste: "alors ? Samira ? "

- Oui ...

- T'es ok ?

- Tu me saoules...

- Arrête de faire la fille fière, tu m'énerves ! A demain, je suis impatient...

Je raccroche immédiatement, l'esprit un peu soulagé. Allongée, je ne cesse de repenser à lui et à toutes ses paroles. Je me demande bien où est ce que cette histoire va bien pouvoir nous mener.

Le lendemain je me rends au travail. Après avoir déposer les petits à l'école, j'organise avec la gouvernante Catharina et les autres personnels le déroulement de la journée. A la demande de Nadia, installée dans le bureau de son appartement, je passe des heures au téléphone à passer des coups de files professionnels pour la prise de ses rendez-vous, l'organisation de ses évènements et de ses voyages d'affaires.

Une heure plus tard, je décide de descendre au rez-de-chaussée. En empruntant l'un des couloirs donnant sur la chambre de Haya, je la surprends en pleine conversation avec Ziad.

Elle est assise sur son fauteuil, les jambes croisées, penchée sur sur ses genoux avec un mouchoir à la main et des larmes qui coulent sur les joues. Ziad lui est de debout en face d'elle, une main dans la poche et l'autre qui tient son téléphone.

"Je ne comprends pas ce qui t'arrive Ziad ? Depuis que vous vous êtes installés ici tu n'es plus le même... Combien de fois nous nous sommes embrouillés mais cela n'a jamais remis en question notre relation. Je t'aime toujours...": dit elle en arabe et en sanglot. Ziad reste silencieux, concentré sur son portable, l'air indifférent.