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La nuit était tombée sur le manoir Malfoy, enveloppant l'imposante demeure d'une obscurité oppressante. Le silence régnait, seulement perturbé par le léger bruissement des feuilles dans le vent nocturne. Soudain, un craquement sourd retentit alors que Voldemort apparaissait à l'entrée du manoir, se matérialisant dans une ombre fluide.

D'un pas rapide et déterminé, il traversa les longs couloirs déserts du manoir, ses yeux rougeoyants brillant d'une lueur inquiétante dans l'obscurité. Sa cape flottait derrière lui comme une ombre spectrale. Il ne s'arrêta pas pour saluer les portraits ou observer les lieux. Il avait un objectif précis en tête.

Voldemort se précipita jusqu'à la chambre de son fils, située dans les profondeurs du manoir, un endroit soigneusement protégé par des sorts puissants. En arrivant devant la porte, il l'ouvrit lentement, la laissant émettre un léger grincement qui résonna dans la pièce sombre.

La lumière douce de la lune filtrait à travers les rideaux épais, projetant une lumière argentée sur le lit-cage où dormait Imperius. Le garçon, blotti sous ses draps, semblait paisible, son souffle régulier indiquant un sommeil profond et sans rêves.

Voldemort sentit une vague de soulagement l'envahir en voyant son fils en sécurité. Ses épaules se détendirent légèrement, et un rare sourire adoucit ses traits durs. Il s'approcha silencieusement du lit-cage, ses mouvements fluides et contrôlés. La grille était toujours fermée, un symbole de la protection qu'il avait mise en place pour son héritier.

Il ouvrit la grille avec délicatesse, veillant à ne pas faire de bruit qui pourrait réveiller Imperius. Puis, avec une tendresse inattendue, il s'assit sur le matelas à côté de son fils endormi. Il observa le visage paisible de l'enfant, ses traits doux et innocents contrastant fortement avec le monde sombre et cruel dans lequel ils vivaient.

Voldemort tendit une main pâle et mince, effleurant doucement les cheveux noirs d'Imperius. Le garçon bougea légèrement dans son sommeil, mais ne se réveilla pas. Le Seigneur des Ténèbres resta immobile, absorbé par la contemplation de son précieux élu. Ce garçon représentait plus qu'un simple héritier ; il était l'incarnation de ses espoirs et de ses ambitions pour l'avenir.

— Mon fils, murmura Voldemort, à peine audible dans le silence de la chambre. Tu seras grand, puissant, invincible. Je te guiderai, je te protégerai. Ensemble, nous régnerons.

Il continua à caresser doucement les cheveux d'Imperius, une rare expression de vulnérabilité traversant son visage. Pour un instant, le Seigneur des Ténèbres ne semblait pas être l'impitoyable dictateur, mais un père regardant son enfant avec amour et fierté.

Le temps passa, mais Voldemort ne bougea pas, savourant ce moment de calme et de réconfort. Il savait que l'avenir serait rempli de défis et de dangers, mais tant qu'il avait Imperius à ses côtés, il se sentait invincible. Ce garçon, ce précieux élu, était la clé de son plan ultime, la pierre angulaire de son empire des ténèbres.

Avec une dernière caresse sur la tête d'Imperius, Voldemort se leva doucement, refermant la grille sans un bruit. Il quitta la chambre aussi silencieusement qu'il était venu, prêt à affronter les batailles à venir, renforcé par la vision de son fils en sécurité. Le manoir Malfoy redevenait silencieux, mais une détermination renouvelée brûlait dans le cœur du Seigneur des Ténèbres. Il n'avait pas encore perdu et bientôt, Dumbledore ne serait plus qu'un souvenir.

Mais il avait d'autres plans en tête avant. En plus de surveiller le bureau des Aurors qui risquaient de revenir visiter le manoir, Voldemort avait besoin du meilleur fabricant de baguette.

En ce début de juillet, Voldemort était dans le salon du manoir Malfoy, loin des fenêtres. Il attendait patiemment le retour de ses Mangemorts, partis en mission pour enlever Ollivander, le célèbre fabricant de baguettes. Tandis qu'il réfléchissait aux prochaines étapes de son plan, il pensa à son fils qui avait été heureux de le revoir ce matin. Voldemort lui avait demandé de rester encore à l'abri mais pour le féliciter d'avoir été courageux quand les méchants sorciers étaient venus, il avait promis un cadeau. En attendant, Nagini restait avec le petit qui n'avait plus de leçon, pour le moment.

L'Imperium du SerpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant