L'Imperium du Serpent

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Imperius retournait à Poudlard, impatient de devenir le meilleur élève, comme son père l'avait été. La diligence et la détermination brillaient dans ses yeux alors qu'il se préparait à affronter un nouveau trimestre. Comme en septembre, ce fut Rogue qui le ramena au château. En silence, ils parcoururent le chemin familier menant à Poudlard, le directeur en tête, Imperius le suivant de près, ses pensées tourbillonnant, se frottant parfois les yeux. C'était dur quand même de suivre les pas de son père.

Alors qu'ils approchaient du château, Imperius fixait le dos du directeur, réfléchissant à tout ce qu'il avait appris et à ce qu'il devait encore prouver.

— Merci, dit-il alors d'une voix calme mais empreinte de sincérité. Mon père m'a dit que vous m'avez bien soigné.

Rogue s'arrêta, surpris par ces mots. Il se tourna légèrement, un sourcil arqué.

— Je n'ai fait que mon... devoir, répondit-il, mesurant ses mots avec soin.

Imperius s'avança un peu, hésitant avant de parler à nouveau.

— Il y avait Mrs Malfoy avec vous, dit-il. Je... Je n'ai rien dit. Elle n'aurait pas dû être présente. C'était une... erreur.

Rogue baissa les yeux sur le garçon, remarquant le léger frisson qui parcourait Imperius. La fatigue et la tension étaient visibles dans ses traits.

— Mais, je... je ne lui en veux pas, murmura Imperius en baissant les yeux. Elle... elle s'occupait de bien de moi, avant.

Rogue observa le jeune maître avec une expression adoucie, ses yeux reflétant une compréhension silencieuse.

— Elle s'inquiète pour vous. Comme d'autres, dit Rogue doucement, espérant apaiser quelque peu les tourments intérieurs d'Imperius.

Imperius eut une moue, ses pensées se bousculant dans son esprit. Il savait que beaucoup de personnes le regardaient avec crainte, comme ça devait l'être. Comme les gens regardaient son père.

Il entendit alors des rires au loin. Des élèves profitaient de la dernière journée avant de reprendre les cours. Ils jouaient vers le lac. Imperius les observa, curieux.

— Monsieur ? Je... commença Imperius, mais les mots semblaient lui manquer.

Rogue eut un petit rictus, reconnaissant la fatigue profonde qui marquait le jeune garçon. Ces vacances n'avaient pas permis à Imperius de vraiment se reposer. Il avait l'air aussi épuisé qu'avant. Il avait été puni dès le premier jour, avait continué à étudier avec sérieux pendant des heures, avait passé du temps avec son père et donc à être attentif.

— J'ai l'impression que vous avez pris un rhume, jeune maître, dit Rogue en le scrutant attentivement. Passons à l'infirmerie. Malade, c'est difficile de suivre en classe.

— Je... Oui, accepta Imperius à contrecœur, réalisant qu'il devait être en pleine forme pour maintenir ses performances académiques.

Ils changèrent de direction, se dirigeant vers l'infirmerie. Le silence était lourd mais compréhensif, une trêve momentanée dans les exigences implacables de la vie d'Imperius.

Madame Pomfresh les accueillit avec son habituelle efficacité, son visage s'adoucissant en voyant le jeune maître.

— Installez-vous, dit-elle gentiment, montrant un lit à Imperius. Vous avez besoin de repos et de soins.

Imperius s'assit, son dos droit et sa posture rigide, même en présence de l'infirmière.

— Merci, murmura-t-il, un murmure presque inaudible.