L'Imperium du Serpent

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Imperius retourna en classe avec une détermination renouvelée. Chaque matin, il se levait avant l'aube, révisant ses leçons et pratiquant des sorts avec une rigueur implacable. La fatigue, qu'il avait ressentie auparavant, semblait désormais un ennemi qu'il refusait de laisser gagner. Ses nuits étaient courtes, souvent perturbées par des cauchemars, mais il ne s'en souciait pas. Son père lui avait appris que la faiblesse était intolérable.

En entrant dans la salle de classe, Imperius pouvait sentir les regards peser sur lui. Les murmures s'éteignaient rapidement, laissant place à un silence lourd et tendu. Les élèves se détournaient ou baissaient les yeux lorsqu'il passait, leur peur et leur aversion palpable. La nouvelle de la punition qu'il avait infligée dans les cachots s'était répandue comme une traînée de poudre.

Imperius s'installa à son bureau, sa posture rigide et son expression impénétrable. Il sortit ses manuels et ses parchemins, prêt à prendre des notes avec une concentration intense. Son isolement était total. Même les autres élèves de Serpentard, enfants de Mangemorts et sympathisants du régime de Voldemort, le craignaient. Personne n'osait l'approcher.

Les cours se succédaient, chacun apportant son lot de défis académiques. Imperius excella dans toutes les matières, surpassant ses camarades avec une facilité déconcertante. Ses réponses étaient précises, ses sorts exécutés à la perfection. Il n'acceptait aucune erreur de sa part, notant chaque petit échec dans son cahier pour s'assurer de ne jamais les répéter.

Lors des cours de métamorphose, sous le regard sévère de McGonagall, Imperius fit preuve d'une maîtrise impressionnante. Il transformait des objets avec une facilité déconcertante, ses sorts parfaitement exécutés. McGonagall, bien qu'elle n'approuvât pas ses méthodes, ne pouvait nier son talent.

— Bien, jeune maître, dit-elle avec une neutralité professionnelle. Continuez ainsi.

En sortilèges, avec le professeur Flitwick, Imperius montrait la même excellence. Cependant, son attitude impitoyable effrayait même le petit professeur.

— Le sort pour avoir de la lumière, ordonna Flitwick, faisant une révision comme pour chaque trimestre.

Imperius leva sa baguette, mais avant de lancer le sort, il fixa Flitwick avec un regard glacé.

— Mon père n'attend pas de moi que je fasse de la lumière, dit-il calmement.

Flitwick déglutit, mais hocha la tête, ne voulant pas provoquer de conflit.

En dehors des cours, Imperius continuait de s'entraîner seul. Les rares interactions qu'il avait étaient souvent marquées par une froideur distante. Les élèves le fuyaient, ne voulant pas attirer son attention ou risquer sa colère.

Un jour, alors qu'il traversait un couloir désert, il entendit des chuchotements.

— C'est lui... celui qui a torturé les élèves, murmura une voix.

Imperius se tourna lentement, fixant les deux élèves qui parlaient. Ils se figèrent, la peur se lisant dans leurs yeux. Imperius s'approcha, ses pas résonnant dans le silence.

— Avez-vous quelque chose à dire ? demanda-t-il d'une voix douce mais menaçante.

Les élèves secouèrent la tête rapidement, reculant précipitamment avant de s'enfuir en courant. Imperius les regarda partir, sentant une vague de satisfaction froide. Il était craint, comme son père. C'était ainsi que cela devait être.

Rogue, observant de loin, ne pouvait s'empêcher de ressentir une inquiétude croissante. La transformation d'Imperius était rapide et troublante. Bien qu'il exécutât ses tâches avec une perfection implacable, l'ombre de Voldemort semblait le consumer.