L'Imperium du Serpent

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Imperius continuait ses efforts en classe avec une rigueur implacable. Chaque jour, il s'entraînait des heures avant la leçon, étudiant les sorts en détail pour s'assurer de les maîtriser parfaitement avant même que ses camarades n'aient l'occasion de les découvrir.

Les nuits d'Imperius étaient courtes. Dès que les autres élèves se couchaient, il sortait discrètement de son lit, sa baguette à la main, et se dirigeait vers une salle d'étude isolée qu'il avait trouvée dans les méandres du château. Là, il s'entraînait sans relâche, répétant les mouvements de baguette et les incantations jusqu'à ce qu'il soit sûr de pouvoir les exécuter sans faute.

Il gardait un cahier avec lui en permanence, un journal méticuleux de ses échecs et des domaines dans lesquels il estimait ne pas avoir atteint la perfection. Chaque sort raté, chaque hésitation était notée avec précision, et il se promettait de corriger chaque erreur avant de retourner à la maison pour les vacances. Son père saurait alors exactement ce qu'il avait raté et le punirait donc en conséquence.

Son cahier se remplissait rapidement. Les pages étaient couvertes de notes et de schémas détaillés, des incantations mal prononcées aux gestes de baguette incorrects. Imperius relisait souvent ces notes, se forçant à mémoriser chaque détail pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

Le week-end, alors que la plupart des élèves profitaient de leur temps libre pour se détendre ou socialiser, Imperius s'isolait pour s'améliorer encore. Il passait des heures dans la bibliothèque, entouré de grimoires de magie avancée, ses yeux parcourant avidement les pages à la recherche de nouvelles techniques et de sorts plus puissants.

Les autres élèves, bien que fascinés par ses compétences, commençaient à murmurer sur son obsession et son isolement. Ils l'observaient avec une curiosité mêlée de peur, conscients de l'aura d'autorité et de menace qu'il dégageait.

Lors d'un cours de métamorphose, le professeur McGonagall annonça une leçon sur la transformation des petits animaux en objets, un sort complexe qui demandait une précision et une concentration. Imperius, qui avait passé des nuits à s'entraîner pour cette leçon, se leva avec confiance lorsque McGonagall demanda un volontaire.

— Jeune maître, si vous voulez bien nous montrer, dit-elle, observant l'élève avec une prudence respectueuse.

Imperius hocha la tête, se dirigeant vers l'avant de la classe. Il leva sa baguette et, d'un geste fluide, prononça l'incantation. Sous les yeux ébahis de ses camarades, une souris se transforma en une petite coupe argentée.

— Excellent, jeune maître, commenta McGonagall. Mais rappelez-vous, la précision est la clé. Votre mouvement final doit être plus net pour assurer la stabilité de la transformation.

Imperius nota mentalement ce conseil, ajoutant un rappel dans son cahier plus tard. Il savait que chaque détail comptait et qu'il devait sans cesse s'améliorer. C'était un échec sinon.

Malgré ses succès en classe, Imperius ressentait une solitude grandissante. Les élèves de Serpentard, bien qu'impressionnés par ses compétences, le traitaient avec une distance respectueuse, conscients de son statut et de son tempérament impitoyable.

Il se tenait souvent à l'écart, observant les autres de loin. Parfois, il se demandait ce que cela ferait d'avoir de vrais amis, mais il se rappelait toujours les paroles de son père : la faiblesse ne devait pas exister dans son monde. Les relations étaient une distraction inutile. Il était le Prince des Ténèbres. Il n'avait pas besoin d'amis mais de serviteurs.

Chaque soir, après avoir passé des heures à étudier et à s'entraîner, Imperius retournait dans son dortoir, épuisé mais satisfait de ses progrès. Il inscrivait ses réussites et ses échecs dans son cahier avant de s'endormir, sa baguette serrée dans sa main.