L'Imperium du Serpent

8

Le ministère de la Magie était en effervescence, ses corridors habituellement animés maintenant envahis par un silence pesant. Des Mangemorts patrouillaient dans chaque recoin, leurs regards perçants surveillant le moindre mouvement suspect. Au centre de cette atmosphère tendue se trouvait Imperius, enchaîné à son père, découvrant pour la première fois l'endroit où il gouvernerait un jour en son nom.

Les lourdes portes du bureau du ministre de la Magie s'ouvrirent, dévoilant une scène de désolation. Rufus Scrimgeour, l'ancien ministre, était à genoux au centre du bureau, ses traits marqués par la fatigue et la résistance. Voldemort s'avança, tirant Imperius derrière lui, sa main froide serrant la chaîne argentée.

— Imperius, aujourd'hui est un jour spécial, murmura Voldemort, ses yeux rouges brillant d'une lueur glaciale. Tu as atteint tes onze ans. Il est temps pour toi de comprendre les responsabilités qui t'attendent.

Imperius hocha la tête, ses yeux curieux parcourant la pièce. Il savait que ce lieu serait un jour le sien, un trône de pouvoir qu'il occuperait au nom de son père. Son regard se posa sur Scrimgeour, captant la lueur de défi dans les yeux de l'ancien ministre. Imperius fronça des sourcils. Comment ce sorcier pouvait oser regarder son père ainsi ? Il n'avait pas le droit. Ce n'était qu'un simple sorcier, lui.

Voldemort fit signe à ses Mangemorts de reculer, laissant un espace autour de Scrimgeour. Il s'avança, sa voix froide résonnant dans le silence.

— Rufus, tu as une dernière chance. Où est Harry Potter ?

Scrimgeour leva les yeux, un sourire amer étirant ses lèvres.

— Tu ne sauras jamais, répondit-il avec défi.

Voldemort haussa un sourcil, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres.

— Très bien, dit-il doucement. Imperius ? Qu'est ce qu'il se passe dans cette situation ?

— Ne pas répondre à une question est une faute grave. Inacceptable, répondit Imperius, en se redressant. La punition est la mort.

Voldemort acquiesça. Il tapota l'épaule de Imperius, petite félicitation pour sa réponse claire et sans doute. Il leva sa baguette, prononçant calmement l'incantation.

— Avada Kedavra.

Un éclair de lumière verte jaillit de la baguette, frappant Scrimgeour en pleine poitrine. Le corps de l'ancien ministre s'effondra, la vie quittant ses yeux en une fraction de seconde. Imperius resta immobile, absorbant la scène avec une attention intense.

— Souviens-toi de cela, Imperius, dit Voldemort, sa voix douce mais impitoyable. Ne jamais répondre est une faute qui ne peut être tolérée. La loyauté et l'obéissance absolue sont essentielles. La tienne envers moi l'est encore plus.

Imperius hocha la tête, ses yeux fixés sur le corps sans vie de Scrimgeour. Il savait maintenant, plus que jamais, que l'obéissance à son père était non seulement attendue, mais vitale.

— Tu as bien observé, murmura Voldemort. Un jour, tu seras ici, et tu devras faire respecter notre loi. Ta place sera ici. Dans sept ans.

Imperius sentit un mélange de fierté et de terreur monter en lui. Il savait que les attentes de son père étaient élevées, et il était déterminé à ne pas échouer. Il serra la chaîne, tirant un réconfort étrange de ce lien physique avec son père.

— Oui, père, répondit-il avec une détermination renouvelée. Je ne vous décevrai pas.

Voldemort esquissa un sourire, satisfait.

— Je n'en doute pas, Imperius. Maintenant, allons fêter ton anniversaire comme il se doit.

Ils quittèrent le bureau du ministre, Imperius marchant fièrement aux côtés de son père. Derrière eux, le corps de Scrimgeour gisait, symbole silencieux de la nouvelle ère qui commençait. Imperius savait que ce jour marquait le début de son ascension vers le pouvoir, et il était prêt à tout pour être à la hauteur des attentes de son père. Même si certaines lui faisaient peur.