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Dumbledore se tenait pensivement devant la fenêtre de son bureau, regardant les étoiles scintiller dans le ciel nocturne. La décision était prise : il allait ramener Imperius à son père. Cependant, il devait le faire avec prudence et subtilité, sans déclencher une confrontation directe avec Voldemort. Connaissant les risques, il savait que chaque mouvement devait être soigneusement planifié.

Il tourna son attention vers la baguette d'Imperius posée sur son bureau. C'était un magnifique spécimen de bois de noyer noir, sombre et élégant, avec une petite plume dorée incrustée en son cœur. La plume de Fumsek. Dumbledore ressentait un mélange de fierté et de tristesse en voyant cette baguette. Il savait à quel point une baguette pouvait être importante pour un sorcier, et celle-ci, bien que magnifique, était le symbole de l'influence de Voldemort sur son fils.

Dumbledore prit la baguette dans ses mains, ressentant la puissance et le potentiel qu'elle contenait. Il pouvait sentir la connexion entre la baguette et Imperius, une relation encore jeune mais déjà si profonde. La plume jeune ne ferait que continuer à se perfectionner et la puissance de la baguette avec.

Il connaissait bien les caractéristiques des bois et des cœurs de baguette. Le noyer noir, un bois rare et puissant, était souvent associé à des sorciers déterminés et robustes, capables de grandes choses mais aussi enclins à la dureté et à la rigueur. Ce bois exigeait un porteur sûr de lui, quelqu'un avec une forte personnalité et une grande force de caractère.

— Un enfant avec donc du caractère, oui... ça lui va plutôt bien, murmura-t-il pour lui-même. Et j'imagine déjà impacté par l'éducation stricte qu'il a reçu depuis sa naissance.

Mais la plume de Fumsek ajoutait une autre dimension à cette baguette. Les plumes de phénix étaient connues pour produire des baguettes avec un grand potentiel, souvent imprévisibles mais incroyablement puissantes. La plume de Fumsek, en particulier, était un symbole de renaissance et de résilience. La plume d'un jeune phénix encore.

— Apte à relever les défis mais aussi l'espoir de recommencer, de ne pas faire les mêmes erreurs que son père, malgré tout, réfléchit-il. Avec le bois de noyer... Quel étrange assortiment. Mais cela signifie aussi que la magie d'Imperius pourrait être instable, surtout s'il est émotionnellement perturbé. Il l'a déjà démontré.

Dumbledore passa une main sur la surface lisse de la baguette, sentant les subtils motifs gravés dans le bois. Il pouvait presque entendre le murmure de la magie qui y résidait, une magie jeune et impétueuse, pleine de potentiel mais aussi de danger. Elle était à l'image de son si jeune propriétaire. Un petit garçon qui avait besoin de retrouver son père avant d'exploser de rage. Ça, Dumbledore l'avait bien compris. Un an ne suffisait pas pour faire changer Imperius, et étant condamné, Dumbledore ne pouvait qu'écouter l'envie et le choix du garçon.

Il savait qu'il ne pouvait pas simplement apparaître devant Voldemort avec Imperius. Il fallait une ruse, un plan qui permettrait de ramener l'enfant en sécurité tout en évitant une confrontation directe. Severus Rogue, l'espion double, pourrait jouer un rôle crucial dans cette mission. Dumbledore avait une idée claire de ce qu'il devait faire. Severus serait celui qui "délivrerait" Imperius, gagnant ainsi la confiance de Voldemort tout en assurant la sécurité de l'enfant. Et en plus, Severus pourrait se rapprocher de Imperius, devenir un autre modèle, pas le meilleur, mais c'était toujours mieux qu'avoir que Voldemort.

Il fit venir Severus Rogue dans son bureau. Severus entra silencieusement, ses traits marqués par la fatigue et l'inquiétude.

— Severus, dit Dumbledore d'une voix grave. J'ai besoin de votre aide pour cette mission délicate. Nous devons ramener Imperius à Voldemort, mais sans provoquer de conflit direct.

L'Imperium du SerpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant