L'Imperium du Serpent

5

Imperius se réveilla dans un petit lit sans barreaux, la lumière douce du matin illuminant la chambre. Il cligna des yeux, surpris et confus. Quelque chose n'allait pas. Il n'était pas en lieu sûr. En réalisant qu'il était dans un endroit inconnu, la panique monta rapidement. Ses mains se portèrent immédiatement à son cou, vérifiant la présence de son collier. Sentant le froid de l'argent contre sa peau, il se calma légèrement. Il restait au moins ça.

Il observa la pièce, perplexe et inquiet. Il n'était plus dans le sous-sol. Il fixa la fenêtre, confus et eut un frisson. Il fallait vite rejoindre son lit. Son cœur battait vite dans sa poitrine alors que les souvenirs de la veille et de son enlèvement lui revenait. Le vieux sorcier lui avait menti. Il l'avait piégé. Jamais son père n'aurait accepté qu'on l'emmène dans un endroit aussi peu sécurisé.

Il entendit alors du bruit. Des voix derrière la porte fermée lui étaient inconnus. Les yeux embrumés de larmes, il se leva, secoué de tremblements. S'approchant de la porte, il l'entendit s'ouvrir doucement. Il recula alors, regarda le lit sans protection, fixa une armoire mais trop tard, la porte dévoila le vieux sorcier.

Dumbledore apparut, un sourire bienveillant sur le visage.

— Bonjour, Imperius, dit-il calmement.

Imperius se recula encore plus, ses yeux remplis de défi et de méfiance, mais aussi de peur.

— Où est mon père ? demanda-t-il avec autorité, cachant ainsi sa peur. Tu es un méchant sorcier, je le sais. Papa va venir me chercher.

Dumbledore hocha la tête, respectant l'intensité de l'enfant.

— Je comprends que tu sois en colère et effrayé, répondit-il. Ton père n'est pas ici, mais tu es protégé. Tu n'as rien craindre. Je ne vais rien te faire.

Imperius fronça les sourcils, ses petits poings serrés.

— Tu m'as enlevé ! Je veux rentrer chez moi, maintenant ! Mon père va venir, et tu regretteras ce que tu as fait ! Il va te punir !

Dumbledore resta calme, cherchant à apaiser l'enfant sans l'intimider.

— Je sais que tu veux rentrer chez toi, Imperius. Mais ici, tu es en sécurité. Je ne souhaite que ton bien. Je suis là pour t'aider.

Imperius ne baissa pas son regard, défiant le vieux sorcier.

— Je n'ai pas besoin de ton aide. Papa m'a dit que vous étiez tous des menteurs et des traîtres. Il me retrouvera, et tu seras puni.

Dumbledore soupira légèrement, reconnaissant l'écho des paroles de Voldemort dans la voix de l'enfant.

— Je ne suis pas ton ennemi, Imperius, dit-il doucement. Je veux juste que tu sois en sécurité et heureux.

Imperius plissa les yeux, toujours méfiant.

— Tu veux juste me séparer de mon père. Mais je ne te laisserai pas faire.

Dumbledore se redressa, respectant la volonté de l'enfant.

— Très bien, Imperius. Je vois que tu es fort et déterminé. Mais sache que je suis ici pour toi, si tu as des questions ou si tu veux parler.

Imperius resta silencieux, son esprit tournant à plein régime. Il savait qu'il devait être prudent et attendre une occasion de s'échapper et de retrouver son père.

Dumbledore, comprenant la défiance de l'enfant, fit un pas en arrière.

— Peut-être que l'on pourrait déjà manger, non ? N'as-tu pas faim ?

Imperius fit un mouvement de tête de droite à gauche, bien que son estomac était vide depuis son petit-déjeuner de la veille. Dumbledore accepta sa réponse silencieuse.