L'Imperium du Serpent

15

Imperius avait couru autant qu'il put. Il s'arrêta un moment, pour souffler. Il avait un peu moins d'une heure maintenant pour retrouver son père dans la forêt Interdite. Il fixa un pan de mur effondré. La bataille avait fait rage dans ce coin. Il entendit alors un bruit de pas. Il regarda autour de lui, effrayé d'être attrapé et renfermé. Il vit alors une porte derrière une tapisserie déchirée et s'y précipita.

Dans une petite salle, avec quelques vieux objets, dont une penderie qui bougeait toute seule, il réalisa qu'il devait d'abord récupérer sa baguette magique. Il ne pouvait pas se présenter devant son père sans. Ce serait une grande honte alors. Il tendit l'oreille et écouta les bruits du couloir. Les pas semblaient s'éloigner. Il attendit encore un peu, n'entendant alors plus que le sons de son cœur.

Le garçon sortit prudemment de sa cachette, jetant un regard furtif de chaque côté du couloir. Il savait que la tâche la plus urgente était de retrouver sa baguette magique, laissée à l'infirmerie.

Avec détermination, il se glissa hors de la petite salle et se dirigea vers l'infirmerie. Chaque pas était mesuré, ses sens en alerte maximale pour détecter toute présence hostile. Il se souvenait du chemin vers l'infirmerie, un itinéraire qu'il connaissait bien après y avoir passé plusieurs jours.

En approchant de l'infirmerie, il se cacha derrière une statue lorsqu'il entendit des voix. Des gens patrouillaient dans le couloir, cherchant probablement à sécuriser l'endroit ou à trouver des élèves en difficulté.

Imperius attendit patiemment, observant les allées et venues. Dès que le couloir fut dégagé, il se glissa rapidement jusqu'à la porte de l'infirmerie. Il l'ouvrit avec précaution, se faufilant à l'intérieur sans un bruit.

L'infirmerie était plongée dans une semi-obscurité. Les lits étaient en grande partie vides, les patients ayant probablement été déplacés ou évacués. Il se dirigea vers le bureau de Mme Pomfresh, où il espérait trouver sa baguette.

En fouillant les tiroirs avec précaution, il finit par la trouver. Imperius s'empara de sa baguette avec soulagement, sentant un regain de confiance en la tenant à nouveau entre ses doigts. Il était maintenant prêt à retrouver son père.

Le cœur battant, il quitta l'infirmerie avec la même prudence. Il savait que la prochaine étape serait la plus difficile : traverser le hall sans être remarqué. Le hall était un lieu de passage constant, surtout en ce moment où les combattants devaient se préparer à un autre assaut. Tout ça parce que Harry Potter était un lâche. Imperius le détestait.

Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour atteindre le hall. Se dissimulant dans les ombres, il observa la Grande Salle où des sorciers et sorcières de tous âges se retrouvaient. L'ambiance était lourde de tristesse et de fatigue, les visages marqués par la douleur et la perte.

Imperius savait qu'il devait être extrêmement prudent. Il se cacha derrière une colonne, attendant le bon moment pour se faufiler. Il observa les mouvements des gens, cherchant une ouverture. Des adultes discutaient dans un coin, mais tournaient le dos. Il allait se lancer quand un garçon de dernière année, à Gryffondor, sortit. Imperius grogna et se cacha un peu plus. Il observa l'adolescent, se demandant s'il ne devait pas tenter de l'ensorceler. Le problème était les adultes qui risquaient de l'entendre. Que devait-il faire ? Il n'avait plus aucune idée du temps déjà passé. L'heure allait bientôt se terminer.

Imperius se concentra, essayant de calmer sa respiration. Il savait que son père, le Seigneur des Ténèbres, ne tolérait aucune faiblesse. Il ne pouvait pas se permettre d'échouer. S'il était vraiment le descendant de Salazar Serpentard, il devait faire honneur à cette lignée.

Il attendit que le garçon de Gryffondor soit hors de vue avant de se glisser furtivement hors de sa cachette. Il avançait avec précaution, utilisant chaque ombre et chaque recoin pour se dissimuler. Imperius se rapprochait de la sortie du hall, chaque pas le rapprochant de la liberté et de son père.