GDCP, Une guerre à mener

Anastasia

IMPORTANT SVP
Alors oui , c'est bien 2 vote régulier par chapitre, mais 6 lecture sans vote ni commentaire...
S'il vous plaît quand vous lisez faites vraiment l'effort de montrer votre présence... ça fait du bien de savoir que les textes sur lequel les tu passes du temps sont au moins lus.

Pour les très nombreux lecteurs ( ironie ) qui ont oublié l'existence de cette personne, Anastasia est la petite sœur de Lya.

.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.

Flashback

Du noir , encore du noir , pour toujours ? A jamais ? Est-ce qu'un jour la lumière reviendra ? Suis-je morte ? Vais-je passer l'éternité dans cette sombre partie de ma conscience ? Maman m'avait promis que la conscience partait quand on mourrais , à t'elle menti ?

Un tas de questions qui n'auront de réponse que si la lumière revient.

Mon corps me semble lourd , lourd comme mort ? Peut-être.
Pourtant dans tout mon être , j'entends cette pulsion, je la ressens au plus profond de cette noirceur. Un rythme régulier, peut-être les appels de la mort ? Ou mon cœur. Oui j'aimerais tant que ce soit mon cœur qui batte pour me sortir de ce cauchemar.

Mon cœur qui batte des ailes pour venir me sauver de cette solitude.

J'ai grandis. Je ne sais pas depuis combien de temps le noir est là , je me rappelle des flammes , du voile gris étouffant mes poumons , puis du noir.
Mais tout ce temps je n'ai eu d'autre occupation que de penser.

Penser à la vie , à la mort , et puis à mes pieds ; entre l'un et l'autre sûrement.
Ma tête est à la mort , mon cœur est à la vie.
Alors je continue à penser avec mon cœur , comme le dit la citation, pour pouvoir rester en vie.

En fait , mon cœur fait un bruit silencieux, un écho de vibrations intenses qui tiraillent mon être.

Je sens mon corps , je sens sa présence , je sens l'enveloppe diaphane qui emprisonne ma conscience. Qui l'empêche de s'élever dans le ciel ou de ressurgir parmi les vivants.
Je sens les limites imposées à mon esprit quand je les cherche , mais si je ne les cherche pas , je peux aller où je veux. De toute façon , il n'y a que du noir.

Soudain , tel une lumière déchirant ma sombre prison , une voix brise mon impuissance.

— Combien ?

Voilà , c'est tout ce que l'on m'offre. Une simple interrogation avant ma mort ? Combien de quoi ?
De jours avant que mon cœur arrête ses éphémères pulsations ?
D'euros vont coûter mes soins ?
De personnes sont mortes dans l'incendie ?

J'ai envie de crier. Mais je ne peut pas.
Je veux hurler , mais on ne m'entendra pas.
Je veux pleurer , mais mes larmes se contenteront de noyer mes derniers souvenirs.

Alors je ne bouge pas. De toute façon , je ne peux pas.

J'imagine la petite fille innocente que j'étais tendre l'oreille pour capter la discussion.

— 40 bpm Annonce une voix inconnue
— Ça diminue ! Tout à l'heure-
— Oui , nous étions à 50 il y a peu de temps. Vous pouvez lui faire vos adieux.

Je reconnais la voix ! Mais je ne sais pas à qui elle appartient.

Des sanglots me déchirent les tympans, pourtant le son me traverse comme si je portais des bouchons d'oreille.

— 34 bpm

Mais que veut dire bpm au final !

— Elle m'entends ?
— Sûrement, mais plus pour longtemps malheureusement... y'a un problème !!

Un problème avec moi ? Je meurt ? Pourquoi je ne sens toujours rien ?

Des hurlements affolés percent ma conscience, comme un coup de griffe qui déchirerait un tissus noir.

Mon corps se tends d'un coup et d'ouvre les yeux sur un monde fait essentiellement de blanc.

Le passage de blanc à noir dilate et rétracte mes pupilles ce qui me donne le vertige.

— Anna ! Crie ma soeur en m'entourant délicatement de ses bras pâles.

Pourtant je ne me sens pas vivante, au contraire, je me sens mourrir.
Comme si toute l'énergie qu'il me restait se dévidait dans cette pièce blanche tel un flot de sang jaillissant de la carotide*.

— Je t'aime. Lâchai je, voyant la vie me défiler devant les yeux.
— Moi aussi , mais tu restes là d'accord ? Tout va bien mainten-

Elle agrippe mes bras et secoue mon corps mou.

Pourquoi fait elle ça ? Que se passe il ?

Le silence se fait autour de moi , je continue à bouger sous ses bras paniqués , mais dans une lenteur insoutenable. Mon corps se balance en avant , en arrière, pourtant je ne trouve pas la force de paniquer.

J'entends les battements qui reprennent, qui résonnent comme une mélodie mortelle , toujours plus lentement.

Mes yeux déjà recouverts du voile de la mort se fixe dans les yeux azurés de ma soeur. Comme une promesse. Ils s'y accrochent un dernier instant, prêts à tout pour une milliseconde de plus. Comme si ses yeux étaient la seule corde qui nous retenait de tomber dans un vide sans fin.

.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.

Lya cligna des yeux , quand elle les rouvrit , l'éclat de vie avait quitté les yeux de sa sœur , l'être le plus cher à ses yeux.
Alors toute raison de rester stable s'était envolée.
Elle cria , jusqu'à ce que ses poumons , dans un instinct de survie , la pousse a reprendre son souffle , saccadé par les pleurs.

.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.•*•.

* carotide : artère située dans le cou qui envoie le sang au cerveau, elle a tendance à gicler très fort si elle est percée car le sang dedans est sous haute tentions.

( c une def très aléatoire)