Personnage de GDCP appartenant à Shannon Messenger

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Le cri de ma mère m'arrache à ma nouvelle création. « Ça toque , vient ouvrir Dex »
J'ajuste un dernier câble a l'aide d'une pince et descends les marches.

Ma mère est prise par deux poêles remplies de tranches de courgettes. Je dépose un baiser sur sa joue et ouvre la porte. 

Une jeune fille aux longs cheveux blancs et aux yeux bleus azur attends à l'entrée.

— Bonjour !     S'exclame elle
— Bonjour, pour quelle raison venez vous ?
— Ne soit pas ridicule , j'ai pas 400 ans tu peux me tutoyer !      Rie elle
— D'accord.
— Je suis Lya , j'aimerai voir Lex s'il te plaît.
— Bien sûr , je te montre sa chambre.

Je la laisse entrer , elle salue poliment Juline et me suis dans les escaliers en tourbillon.
Je la préviens pour la poutre de bois au milieu du passage et elle se baisse juste à temps pour l'éviter.

Je me retiens de lui poser une question sur la coloration qu'elle utilise, car ton teint pâle me dit que c'est naturel.

J'ouvre la porte de mon frère sans toquer et lui fait signe d'entrer.

— Lex !      Lançai je alors que celui ci déboulait devant nous , une pile de vêtements sales entre les mains.
— Oui ? Qu'est-ce que tu fais là toi ?     Demande il a Lya.
— Tu avais l'air de bien t'y connaître en coloration de cheveux et-
— Pour ça je te laisse avec Dex , il s'y connaît mieux que moi .      Déclare mon frère

Heureusement qu'il veut bien l'avouer , sinon elle aurait fini en vert fluo !

La jeune fille se retourne et me demande :
— C'est toi , Dex ?
— Ouais.

Je sors de la chambre de Lex pour que nous nous dirigeons vers mon mini laboratoire.

— Tu peux t'assoir.    Dit je en désignant ma chaise.

Elle s'assied , les genoux sous le menton puis me fixe. Son regard me transperce, je frémis et me dépêche de remplir le silence qui s'était installé :
— Tu voudrais quoi du coup ?
— Une couleur moins ... moche.
— C'est sûrement pas mes affaires mais moi je trouve ça joli.
— Tu l'as dit toi même , ce n'est pas tes affaires.    Sourie elle
— Quelle couleur et pour combien de temps.
— Plutôt brun clair et le plus longtemps possible.
— Et bien  ( je fouille quelques tiroirs )  le maximum dure 3 jours.      Dit je en lui tendant une fiole.
— Merci, tu veux que je te paye avec le cube ou-
— Mais non ! Garde la c'est un cadeau de bien venue.      La coupai je
— Et bien , si tu as un problème n'hésite pas.     Fini elle avant de se relever et de quitter la pièce.

Je descends les escaliers à sa suite et regarde désespérément ma mère qui essaye de la convaincre de rester manger.

— Tu pars déjà ?     S'étonne elle
— Oui , je venais juste demander un renseignement pour la coloration des cheveux à vos fils.
— Tu ne veux pas rester ? On mange des beignets de courgette.
— Non merci , je ne veux pas m'incruster.
— Ça ne dérange pas , hein Dex ?     Me demande ma mère dans un clin d'œil ultra-gênant
— Non.     Soufflai je
— Désolée Mme mais j'avais prévu un repas spécial chez moi pour fêter la fin de la guerre et je dois le finir.       S'explique Lya
— Rentre bien.    Dit ma mère tandis que la jeune fille quitte la maison dans un signe de la main.

Elle disparaît dans un éclair bleu qui illumine la cuisine par la fenêtre ouverte.
— Ou est papa ? Demandai je
— Il est en train d'aider à réparer les dégâts, il rentrera vite. Dit elle en s'éloignant précipitamment pour poser les poêles sur le feu.

— Elle voulait quoi ? Cette petite ? Me demande ma mère après avoir déposé 5 assiettes sur la table de bois noir.
— Une coloration pour ses cheveux.
— Elle ne les aimes pas ?! Ils sont pourtant magnifiques.
— Je lui ai fait remarquer , mais c'est son choix.
— Sûrement. Comment s'appelle elle ?
— Lya. D'ailleurs elle risque de repasser pour une nouvelle coloration, j'en referai une.
— C'est bien , ça vous permettra de vous connaître, et de devenir amis. Dit ma mère dans un nouveau clin-d'œil-ultra-gênant
— Maman ... arrête.
— C'est bon mon chou ! Je dis ça juste pour t'embêter.

Je place les couverts sur la table et remonte dans mon atelier.
Je mélange quelques tubes colorés, étiquetés selon leur effets.
Le mélange émet un bruit ressemblant affreusement au rire de Lord Cassius Sencen avant que je ne le place sur un petit chauffe-tout.

Le liquide à ébullition, j'ajoute un demi-verre d'eau déminéralisée et remue en baissant le feu.

Je sors d'un tiroir un sachet de petites fioles et verse le liquide brûlant dans chacune d'elles. Je les referme à l'aide de bouchons de liège et étiquette le tout avec "coloration brun Lya".

Je les passe dans un cadre en bois qui les tiens droites et emballe le tout dans un joli papier crème. J'y noue un ruban blanc puis pose la petite boîte sur ma table de chevet avant de me remettre à ma montre.

Je règle quelques détails sur le cadran , seulement sur l'apparence , et ajoute un système qui mesure l'altitude et la latitude.

— On mangeeeeee !!! Crie a nouveau ma mère

Un troupeau d'éléphants ( composé de Bex , Lex et Rex ) dévale les escaliers dans une mélodie de cris et de hurlements.

J'ouvre ma porte , vérifie si tout danger est écarté, puis m'avance à mon tours dans les escaliers.

Lex , Bex et Rex tapent leurs couverts sur la table en criant : Dex et sa nouvelle copine , Dex et sa nouvelle copine...
Mais Bex entame une nouvelle mélodie fracassante en hurlant a plein poumon : J'ai faiiiiiiiiiiim !!!!!!
Ce que ses deux jumeaux reprennent en cœur jusqu'à ce que Juline dépose le plat sur la table.

Alors chacun s'empare de sa fourchette et essaye de ramener à lui le plus de fromage tout en évitant les courgettes.

Je m'assois , accordant un regard compatissant à ma mère.

Quand leur guerre du fromage fondu est finie , il ne reste dans le plat que les courgettes déchiquetées. Je me sert et passe la cuillère à ma mère qui fait de même.

— Dis maman, on sera obligés d'attendre que tous les morts soient enterrés ? On pourrait pas partir avant ? Demande Bex d'une voix suppliante
— Non. On respecte nos camarades.
— Mais ça va être long ! Tu as dit qu'il y avait 20 morts ! Déjà que un ça dure des heures !

Je croise le regard de ma mère , en essayant de lui faire comprendre que je n'approuvais pas son mensonge.
Elle me fait un sourire triste et se retourne vers Bex :
— En vérité, il y en aura plus , des enterrements. La guerre a été fatale pour plusieurs centaines d'Elfes.

Mes trois frères et sœurs se taisent soudainement ; quittant quelques secondes leurs chamailleries pour scruter le visage de notre mère à la recherche d'un signe de mensonge.

Je secoue doucement la tête sous leur regard effarés.

• • •

Je défait les boutons de ma veste verte , repasse mon peigne dans mes cheveux blond vénitien puis souris au miroir.

Un sourire triste, révélant à peine mes fossettes.

Ça ira aux familles endeuillées ?
J'espère , car je n'ai pas mieux à offrir.

J'enfile mon pantalon, choisis d'avance par ma mère , et quitte ma chambre.

GDCP, Une guerre à menerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant