Chapitre 2

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Salutation à tous !
Juste pour vous informer que ce débat ne va pas être un débat repris. Je vais en "inventer" un.
Merci.
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La tension était palpable entre les deux hommes. Aucun ne voulant laisser l'avantage à l'autre, les tons haussaient, l'agacement se faisait ressentir et l'empressement de répliquer était devenu habituel.

  -Bardella non mais vous vous entendez ? Ma parole, vous venez d'annoncer que vous votez des lois sans les lire !
  -Monsieur Attal, je n'ai jamais dit ça, nia Jordan en lui offrant son plus beau sourire.
Gabriel, ne s'adressant pas directement à son opposant mais plutôt à la caméra reprit :
  -Et c'est pour lui, mesdames et messieurs que vous allez voter ? Un représentant qui ne lit pas les lois avant des les voter ?
Jordan rigolait dans son coin face à, selon lui, l'absurdité de la scène.
  -Non, c'est totalement faux Monsieur, nia encore Jordan Bardella.
-Vous savez, la méthode du rassemblement nationale c'est de dire :"on est contre tout", et puis dans 5 ou 10 ans quand on se rend compte qu'on s'est planté, on dit qu'on a changé d'avis. C'est ça votre méthode. Vous vous opposez à tout ce qu'on fait, et comme ça, ensuite, vous pourrez dire, si ça n'a pas marché, "bah en fait on a eu raison de s'opposer".
- Vous êtes caricatural...s'indigna Jordan Bardella.
Gabriel reprit :
-Bah, pourquoi est-ce que vous étiez pour la sortie de l'Euro et maintenant vous êtes soi-disant pour rester dans l'Euro ? Vous étiez pour la sortie de
l'Union Européenne, et maintenant vous êtes soi-disant pour rester dans l'Union Européenne ? Vous étiez pour le frexit, et maintenant vous êtes soi-disant pour rester dans l'Europe ?
-Monsieur Attal, je veux dire..., essaya calmement Jordan de couper Gabriel.
-Laissez-moi terminer. Il y a 2 ans, pendant l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen écrivait noir sur blanc "il faut sortir du marché européen de de l'électricité", maintenant vous nous dites je veux rester dedans
-On sort des règles, ne faites pas semblant de ne pas comprendre, le marché il existe, Monsieur Attal, essaya à nouveau Bardella.
-C'est ce que vous dites maintenant, donc, la question qui se pose c'est : "quand est-ce que vous mentiez ? C'était à l'époque ou c'est aujourd'hui ?"
-Ohhh, soyez élégant Monsieur Attal.
-Est-ce que vous pouvez au moins répondre à cette question ?
-Non mais, restez élégant Monsieur Attal
-Mais je...pose une question ! Pourquoi est-ce que vous avez changé d'avis ? Expliquez-nous ! C'est une question qui est faite !
-Monsieur Attal, je me permets de vous signaler que mon manque de réponse face à cette question, ne fait qu'égaliser le score. 1 partout.
  -Messieurs, je pense que nous pourrons à présent changer de sujet. La question suivante est : L'immigration, qu'elles sont vos réformes ? s'imposa la présentatrice. Monsieur Bardella, c'est à vous.
Jordan prit un moment pour réfléchir à ses propos et commença :
  -Tout d'abord, je ne retirerai aucun droit aux français. Mais, les étrangers qui ne travaillent pas, qui posent problème, qui ne respectent pas nos lois et qui ne paient pas leurs impôts seront dans l'obligation de quitter le territoire.
  -Monsieur Bardella, rassurez-moi, vous vous rendez compte que vous venez littéralement de vous contredire ?
  -Je ne vois pas où est la contradiction, Gabriel euh...Attal.
  -Retirez aucun droit mais dégager des gens du territoire ? C'est vrai que c'est pas contradictoire, ironisa Gabriel.
  -Je ne retirerez aucun droit aux français, Monsieur Attal. Aux français qui le méritent...

Ce n'est pas la première phrase emplie de sous-entendu que prononçait Bardella. Les sourires enjôleurs, les regards bien trop sympathiques, cette attitude sautait aux yeux de Gabriel. Jordan essayait-il d'appuyer là où ça fait mal ? De déstabiliser son opposant sur un sujet qu'un "vrai" homme n'aborderait pas ? Gabriel était perdu, il ne savait même pas si c'était volontaire ou si c'était l'arrogance naturelle du jeune brun qui le poussait à avoir un comportement pareil. Et puis, serait-il éventuellement en train de mal interpréter les événements ? Attal était perdu, il ne savait pas où donner de la tête. Il essayait de se rassurer comme il pouvait, pourquoi trouverait-il des sous-entendus inexistant face à cet homme qu'il déteste tant ? Était-ce ça la nouvelle stratégie de Bardella ? Se servir de l'orientation sexuelle du Premier Ministre ?
"Minable", pensa Gabriel

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