Chapitre 14

280 10 0
                                    


Alors, tout d'abord, bonjour à tous !

Ce n'est pas dans mes habitudes de faire ceci mais je vais vous proposer une musique bien spécifique pour ce chapitre. Je préfère habituellement vous laisser le choix, mais aujourd'hui est une exception, même s'il y en aura d'autre.

L'emoji suivant (🎵) sera le moment à partir duquel vous pourrez lancer la musique et l'écouter en boucle jusqu'à la fin du chapitre si vous le souhaitez.

House of balloons (First part only)- the Weeknd.

Bonne lecture !
____________________________________

  -Oui, d'accord, très bien. Je prends le prochain vol. Pour Strasbourg, oui, j'ai compris. Merci.

Gabriel venait de raccrocher d'un énième coup de téléphone. C'était des banalités, en politique, après tout. Nous étions à présent jeudi et il devait rester à Strasbourg jusqu'à samedi. Lui et d'autres grandes figures de la politique actuelles devaient se rendre à cette ville, pour des réunions et des débats sans fin.

Le trentenaire supposa y retrouver son cadet, étant donné son rang politique respectable également. Ils n'avaient d'ailleurs presque pas échangé depuis ce week-end. Ils avaient tout deux profité, même si c'est un piètre mot à côté de leurs réels sentiments. Cependant, Gabriel ne pouvait s'empêcher de penser à l'italien. Chaque seconde, chaque caresse, chaque mot, chaque regard, tout lui restait en tête.

Gabriel Attal n'était pas dupe, il savait mieux que quiconque que ce qu'il ressentait n'était pas anodin, et là était sa crainte. Il était amoureux de Jordan, c'était un fait. Il ne savait d'ailleurs pas quand ces sentiments avaient pris racines en lui. Il ne s'en était même pas rendu compte. Cela avait juste été une révélation lorsque les mains du plus jeunes s'étaient baladé sur son corps et lorsque ses lèvres avaient rencontré ses jumelles. Et il avait également connaissance que Jordan ressentait indisctinctivement les mêmes sensations, ça ne pouvait pas être autrement.

Il ne put s'empêcher de comparer ses ébats récents avec ceux qu'il avait partagé en compagnie de Stéphane Séjourné. Bien qu'il ait été amoureux, et que ses sentiments étaient réciproques, cela n'avait rien à voir. La connexion avec le plus jeune que lui était brute, sincère, incontrôlable et surtout irrépressible. Peut-être que la chose qui diffère était qu'il n'avait pas de danger à sortir avec Stéphane ?

Plusieurs fois depuis lundi matin il voulut prendre son téléphone pour écrire à Jordan. Mais depuis lundi matin, il prenait son téléphone exclusivement pour répondre à Jordan. Il lui répondait, simplement. Il ne faisait pas des tas, alimentant juste la conversation pour garder le contact qui lui était vitale à présent. L'autre n'avait aucun scrupule sur le fait de s'il devait faire bavardage ou non, il le faisait, simplement.

Jordan donnait l'apparence d'être un incroyable maître. Qu'il dominait tout, avec une large moyenne d'avance, mais hélas, là ne se trouvèrent que des apparences. Le Premier Ministre avait bien compris que derrière la baguette que Jordan remuait pour orchestrer la musique, au fond, lui-même ne connaissait guère les significations de ses gestes. Il exécutait ce qu'on lui dictait, tel un bon petit gens.

Le trentenaire retomba sur terre, s'extirpant lui-même de ses réflexions. Il secoua la tête, comme pour chasser les parasites et remettre de l'ordre dans les tiroirs qu'il avait saccagé. Jordan était partout, tout le temps, cela le hantait. Il ne pouvait pas, il ne devait pas.

Il s'attela alors à la tâche qui lui avait été convié quelques instants plus tôt : prendre le prochain vol pour Strasbourg. Il fonctionna alors comme un robot, mettant en pause toutes distractions possibles, qu'il ne réactivera potentiellement que lorsque sa mission aura été accomplie.

Au delà de la politique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant