Chapitre 6

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Gabriel ouvra les yeux et s'étendît entièrement dans ses draps. Le mal de tête était présent et il avait l'impression de ne pas pouvoir réfléchir correctement, sa cervelle remplacée par du coton. Il passa ses deux mains sur sa figure, comme pour réveiller sa peau encore endormie. Il ne passa pas plus de temps dans son lit, ayant peur de replonger trop fort dans les bras de Morphée.

Une délicieuse odeur le conduisa vers la cuisine. Il marchait d'un pas lourd, se demandant pourquoi son appartement était emplit d'une odeur sucrée inabituelle.

Quand il y fut enfin arrivé, il fut directement happé par la vue qui s'offrait à lui. Jordan Bardella, dans son appartement, dans ses vêtements qui lui allaient étonnamment bien, en train de cuire des crêpes. Le jeune n'ayant pas remarqué que le plus vieux était non loin de lui, ne se retourna pas et continuait normalement en silence. Gabriel, quant à lui, en profita pour reluquer le dos de son adversaire dans son t-Shirt qui était oversize pour lui, mais collant pour Jordan. Ses larges épaules, ses omoplates imposantes, sa taille en V,...Attal s'arrêta net, se mit une claque mentale et entreprit de saluer son invité mais il se fit devancer :
  -Bonjour, Attal. Bien dormi ? demanda-t-il d'un naturel surprenant sans se retourner.
Ce qui amusa vachement le plus vieux qui répondit sans se faire prier d'une voix encore endormie :
  -Bonjour, Bardella. Bien, et vous ?

Un sourire s'afficha sur le visage d'un cuisinier qui ne s'était toujours pas retourner à l'entente de la voix de son opposant. Une voix grave, rauque, qui lui allait bien mais qu'il n'avait encore jamais entendu.

  -Votre canapé est étonnamment confortable...
Gabriel laissa échappé un petit rire et demanda, ouvrant les "hostilités" dès son réveil :
  -Vous auriez préféré que je vous invite dans mon lit, peut-être ?
  -Si ça pouvait me faire revoir votre tête une fois que vous m'avez vu torse nu, mille fois oui !
  -Parce que vous dormez torse nu ?
  -Toujours, répondit instinctivement le brun en se retournant vers le Premier Ministre.

Un silence s'installa dans l'appartement, l'odeur des crêpes baignait dans l'air et s'imprégnait dans les narines de nos deux hommes. Gabriel s'était assis, avait posé sa tête dans ses mains et ferma les yeux, profitant de se faire servir pour une fois, d'autant plus, par Jordan Bardella. Il brisa le silence pour faire taire la question qui tourbillonnais depuis un moment dans son esprit :
-Vous êtes réveillés depuis quand ?
L'italien semblait réfléchir suite à la question du trentenaire et répondit :
-Mmh...Depuis, on va dire, plus au moins 8h45. Et oui, vous êtes une vraie marmotte, Attal !
-C'est de votre faute, commença Gabriel...
Jordan le coupa :
-Je vous ai trop déstabilisé hier soir, c'est ça, Monsieur Attal ?

Le jeune sourit suite à la vision de son hôte qui ferma le yeux et qui se prit un tourbillon de tous les souvenirs de la veille. Il n'avait pas encore pensé à "l'accident" d'hier soir et les souvenirs n'étaient pas dérangeant si seulement ce n'était pas de Bardella presque en tenue d'Adam dont il se souvenait. Un sentiment étrange monta en lui, un mélange de plaisir mais de gêne aussi que ce soit son adversaire qui lui ai provoqué ça. Il décida de couper court à ce qui se passait en lui en rétorquant :
-Nous avions simplement trop bu.
Jordan ne perdit pas de temps :
-Mais oui, les excuses sont faites pour s'en servir, voyons...
-Qu'est-ce que vous insinuez ?
-Que l'alcool a pesé dans la balance, certes, mais nous n'étions pas assez bourrés que pour dépasser certaines limites. On l'a fait de notre plein gré, Attal.

Attal remballa ces paroles d'un geste de la main, qui insinuait vachement que tout ça n'étaient que des conneries. Cependant, il n'appréciait point laisser la victoire à Jordan sur une telle phrase.
-Si je vais dans votre sens, Monsieur Bardella, vous n'êtes donc pas totalement hétéro...
  -Pourquoi ? Ça vous intéresse, Monsieur ?
  -Pas du tout, c'était juste pour savoir si vous étiez un menteur ou pas. Et, Bardella, puis-je savoir pourquoi avez vous parlé en "on" ? Vous étiez seul à vous promener presque nu dans mon appart.
  -Ça vous a dérangé, peut-être ? Parce que ce n'est pas ce que vos réactions disaient...

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