Dans un monde où la réalité semble se déformer, Anna se retrouve plongée dans un cauchemar éveillé. Après avoir été confrontée à une scène macabre dans sa propre maison, elle se réveille avec ses amis à la cafétéria de leur lycée. Des tensions surgi...
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Dans notre cabane, tout était silencieux. L'atmosphère était lourde, chargée de tension et d'anticipation.
On se préparait pour affronter les monstres. Je soupire en voyant ce silence et dis :
- Euh... Je suis vraiment désolé. J'ai été bête et je me suis énervé pour rien.
Les quatre s'arrêtent et me regardent, hésitants.
- Oh... C'est pas grave, commence Kira, suivie de Luca qui hoche la tête.
- T'inquiète, ça arrive à tout le monde, surtout à Eli mais en plus vénère, ajoute Demon avec un sourire espiègle.
- Pardon !? s'écrie Eli, les yeux écarquillés.
Je souris faiblement, sentant un peu de tension se dissiper, et reprends :
- Vous êtes sûrs que vous voulez y aller ?
Ils hochent tous la tête, déterminés.
Je souris à nouveau et termine de me préparer. Notre plan était simple : Kira, Demon, Luca et moi descendions pendant que Mochi faisait diversion. Notre objectif : récupérer les vélos dans mon garage. Après ça, foncer à Etheria. Eli, pendant ce temps, surveillerait les lieux pour nous prévenir dès que les monstres arriveraient.
Pourquoi n'avons-nous pas ramené les vélos près de notre cabane quand nous étions dans le monde réel ? On a essayé, mais les vélos n'apparaissaient pas une fois passés dans cette dimension.
Je m'équipe du lance-flammes, une arme de fortune que nous avions bricolée, légèrement lourd, et j'enfile mes gants renforcés pour une meilleure prise.
Je lève la tête vers mes amis et vois qu'ils sont prêts. Kira ajuste son sac à dos rempli de provisions et de médicaments, Demon vérifie son arbalète et ses flèches, et Luca serre les sangles de son bouclier improvisé. Je dépose mes yeux sur Mochi, notre petit compagnon courageux, posé sur la tête de Demon, et dis :
- À toi de jouer, Mochi.
Il fronce les sourcils, déterminé, descend de la tête de Demon avec agilité, attrape des feux d'artifice, et sort par la fenêtre avec une rapidité étonnante.
- Dès que les feux d'artifice éclatent, on y va, dis-je en me tournant vers les autres.
Ils hochent à nouveau la tête et nous nous mettons en position près de l'ouverture par laquelle nous allons descendre. Je m'attache à la corde et attends, le cœur battant à tout rompre.
Soudain, une énorme explosion retentit et des feux d'artifice éclatent dans le ciel nocturne. Je regarde en bas et vois les monstres se mettre à courir vers l'explosion, attirés par le bruit et la lumière.
- Eli, maintenant ! crie-je.
Eli tourne le levier avec force, faisant descendre nos quatre cordes vers le sol. Arrivés en bas de la tour, je me libère de la corde et cours en direction de ma maison, le lance-flammes prêt à l'emploi.
- Demon, va récupérer les vélos de ton garage avec Kira ! Je pars avec Luca.
Il lève le pouce en signe de compréhension et nous nous séparons.
J'arrive devant chez moi avec Luca et me dirige vers le garage, mais au moment d'ouvrir la porte, je me rends compte qu'elle est bloquée.
- Merde... On doit passer par l'intérieur, dis-je en me retournant vers Luca.
Nous nous dirigeons rapidement vers la porte d'entrée. J'ouvre la porte et l'appelle :
- C'est ouvert.
Je m'apprête à entrer mais n'entends aucune réponse. Je me retourne et vois que Luca n'est plus derrière moi.
- Luca ? appelle-je, l'inquiétude montant en moi.
Je scrute les environs, cherchant désespérément mon ami. Le silence pesant de la nuit est seulement troublé par les cris lointains des monstres attirés par les feux d'artifice.
Mon cœur bat à tout rompre alors que je réfléchis à ce qui a bien pu se passer. Où est Luca ? Pourquoi a-t-il disparu si soudainement ? Les pensées se bousculent dans ma tête alors que je me tiens à l'entrée de ma maison, l'angoisse grandissante à chaque seconde.
Soudain, un bruit sourd attire mon attention du côté de la maison, rompant le silence tendu qui régnait. Mon cœur se serre d'angoisse alors que je réalise que quelque chose cloche. Sans perdre un instant, je me mets à courir, mes pas résonnant sur le sol alors que je me précipite dans la direction du bruit. Mon souffle se fait court, et une sueur froide glisse le long de ma colonne vertébrale.
En arrivant à l'angle de la maison, la scène qui s'offre à moi me glace le sang. Là, devant moi, Luca est en train de se faire traîner par un monstre. Mon estomac se noue.
Luca..
Il traîne Luca sur le sol rugueux, le forçant à traverser l'entrée du sous-sol extérieur. La peur et l'adrénaline prennent le dessus alors que je continue de courir, mes jambes se mouvant plus vite que jamais.
J'arrive enfin au sous-sol, ma respiration haletante. L'obscurité qui m'entoure est oppressante, et un silence inquiétant règne dans l'air, un contraste brutal avec le chaos qui vient de se produire. L'atmosphère est lourde. Mon instinct me crie de reculer, mais je ne peux pas abandonner Luca.
D'une main tremblante, je sors mon pistolet à eau, une arme qui semble dérisoire dans une telle situation, mais qui est rempli de spray pour ours, ma seule défense contre ce qui pourrait m'attendre. Dans l'autre main, je brandis ma lampe torche. J'appuie sur l'interrupteur, et un faisceau de lumière éclaire leu sous-sol.
Mes yeux s'écarquillent d'horreur quand ils se posent sur Luca. Il est là, attaché au mur, enveloppé dans une sorte de toile d'araignée noire et gluante, une matière visqueuse qui semble presque vivante. Ses yeux sont grands ouverts, remplis de terreur, et il se débat faiblement, incapable de se libérer de la toile sinistre qui l'immobilise.
Je m'approche prudemment, mon cœur battant la chamade, mes pensées embrouillées par la peur. À peine ai-je fait un pas que Luca commence à gigoter frénétiquement, ses mouvements se faisant plus désespérés. Il tente de me faire signe, mais je ne comprends pas ce qu'il essaie de me dire.
- Qu'est-ce qu'il y a ? chuchoté-je, ma voix à peine audible.
Luca continue de bouger, son regard suppliant et effrayé ne quittant pas le mien. Je tends la main pour l'aider, pour essayer de le libérer de cette toile monstrueuse, mais à l'instant même où mes doigts effleurent la matière gluante, je ressens une force immense. Avant même que je puisse réagir, je suis propulsé en l'air avec une violence.
Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m'arrive que mon corps traverse le plafond avec fracas. Le monde autour de moi se brouille, et la douleur explose dans chaque fibre de mon être. Puis, tout devient noir.
