Dans un monde où la réalité semble se déformer, Anna se retrouve plongée dans un cauchemar éveillé. Après avoir été confrontée à une scène macabre dans sa propre maison, elle se réveille avec ses amis à la cafétéria de leur lycée. Des tensions surgi...
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Ma vision était floue, et une douleur lancinante me traversait la tête. Je portai une main tremblante à mon front et la retirai en la trouvant ensanglantée. La terreur m'envahit alors que je fixai la tache rouge sur ma paume.
Je relevai les yeux et vis le monstre, une créature déformée par la rage, se dirigeant vers moi avec une lenteur menaçante. Sa présence dégageait une aura de danger palpable. Mon cœur battait à tout rompre tandis que je reculai prudemment, mes mains glissant sur le toit sous l'effet de la sueur.
Je regardai derrière moi et vis le rebord du toit, une hauteur vertigineuse se dessinant en contrebas. Mes options s'amenuisaient, et la panique commençait à m'envahir.
Le monstre continuait son avancée, chaque pas le rapprochant inexorablement. Ma respiration se faisait de plus en plus rapide, et je me sentais piégé. Le bord du toit était tout proche maintenant.
Je savais que je ne pouvais pas rester ici. La seule issue était de descendre, même si cela me terrifiait. Je reculai jusqu'à ce que je ne puisse plus avancer. Puis, dans un dernier élan de désespoir, je basculai en arrière, me jetant du toit.
Le saut fut brutal. J'atterris avec un fracas sur le toit d'une voiture garée en dessous. Un cri de douleur échappa à mes lèvres alors que mon dos s'écrasait contre le lance-flammes que je portais. La voiture se mit à sonner bruyamment, le klaxon hurlant dans la nuit.
Le bruit attira immédiatement l'attention des autres monstres, qui se retournèrent vers moi, leurs regards fixés sur la source du vacarme. La situation était maintenant encore plus périlleuse, entouré par ces créatures affamées.
Eli
Du haut de la cabane, j'entends un bruit assourdissant qui me tire brutalement de ma contemplation. L'alarme stridente résonne dans la nuit, troublant le calme environnant. Mon cœur se serre alors que je regarde en direction de chez Anna à travers les jumelles.
- Putain, Anna ! murmuré-je, les yeux écarquillés de terreur.
Je vois une foule de monstres se ruer vers la maison d'Anna, attirés par le vacarme. Les créatures se déplacent en masse, leurs mouvements frénétiques déformés par la lumière vacillante de l'alarme. Leurs cris et grognements se mêlent au bruit infernal de l'alarme, créant une cacophonie terrifiante.
Je réalise que le danger est imminent. Anna est seule, et ces monstres, attirés par le signal, se dirigent droit vers elle.
Anna
Le monstre sur le toit se penche dangereusement au-dessus de moi, prêt à sauter. Je me prépare, le cœur battant, en tenant fermement le manche de mon lance-flammes. L'instant où le monstre se lance dans le vide, je brandis le lance-flammes et l'active. Un jet de flammes éclaire la nuit alors que la créature s'embrase et tombe en hurlant.
Je profite de la diversion pour quitter la voiture en trombe, abandonnant le lance-flammes derrière moi. Mon atterrissage est brutal : je m'écrase au sol, une douleur intense me parcourant le dos. Je me redresse difficilement et vois une armée de monstres se rapprocher, leurs mouvements frénétiques déformés par les lumières clignotantes et les alarmes.
La panique m'envahit. Je boite en direction du sous-sol, tentant de mettre de la distance entre moi et la vague de créatures affamées. La douleur dans mon dos ralentit ma progression, mais je me pousse à avancer malgré tout. Je plonge dans le sous-sol, refermant la porte derrière moi et verrouillant rapidement pour garantir que rien ne puisse entrer.
- Luca..! murmuré-je faiblement en me dirigeant vers le fond de la pièce.
Je descends les escaliers menant au sous-sol, trouvant Luca toujours pris dans la toile gluante. Avec une détermination accrue, je me précipite pour le libérer, déchirant la toile avec rapidité. À peine l'ai-je fait que je perçois de nouveau du bruit au-dessus : les monstres tentent de franchir le trou créé par le monstre qui m'a jeté du toit.
Luca, encore affaibli mais lucide, me saisit la main. Il me tire avec une force inattendue vers un autre ensemble d'escaliers menant vers la maison.
Nous montons les escaliers à toute vitesse, chaque pas me coûtant un peu plus de force. Arrivé dans le salon, je sens mes jambes céder sous moi. La douleur dans ma tête et mon dos est trop intense pour que je puisse continuer. Je m'effondre au sol, à bout de souffle.
Luca réagit immédiatement, me rattrapant de justesse avant que je ne m'écrase complètement. Il me prend dans ses bras avec douceur, malgré la situation désespérée.
- Je suis désolé... murmurai-je, ma voix à peine audible.
Luca secoue la tête, déterminé.
- Ne t'excuse pas, on va s'en sortir, dit-il en me relevant avec précaution.
Il glisse mon bras autour de ses épaules et soutient ma taille de l'autre main. Lentement, nous avançons vers le garage, chaque pas calculé pour éviter de me faire trébucher. La douleur irradie dans tout mon corps, mais Luca reste à mes côtés, m'aidant à avancer.
Une fois arrivés au garage, je me sépare doucement de Luca, luttant pour me tenir debout. Je m'approche du vélo, chaque mouvement un effort herculéen.
- Merci... dis-je faiblement, tentant un sourire malgré la situation.
Luca me répond par un hochement de tête, son regard toujours fixé sur moi, prêt à intervenir si je vacille à nouveau. J'enfile le casque qui pendait sur le guidon, essayant de reprendre mon souffle. Juste au moment où je m'assois sur le vélo, mon talkie-walkie se met à grésiller bruyamment.
- On a récupéré les vélos ! crie Demon, sa voix pleine de tension.
Je n'ai même pas le temps de répondre qu'une autre voix, celle d'Eli, surgit avec panique.
-Les gars, LES GARS ! crie-t-il, sa voix perçant le silence.
Je saisis le talkie-walkie, la peur montant en moi.
- Qu'est-ce qu'il se passe... ? demandai-je, le cœur battant.
- Les... les monstres ! ILS GRIMPENT ! hurle Eli, son cri résonnant dans le garage.
