Chapitre 7 : Début de sentiments

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On était à deux semaines de Noël et Laëtitia continuait de superviser le grand réveillon. C'était une fête qui lui tenait à cœur et elle aimait, en plus de préparer les gâteaux, décorer l'ensemble de la pièce. Elle n'avait peut-être pas pris tout à fait en compte la taille en revanche... Le repas allait se tenir dans le grand hall du château où il fallait mettre de longues tables, délimiter un espace assez grand pour danser et une scène pour les musiciens. Elle commença aussi à tester ses recettes de bûches de Noël. Un soir, elle était tellement stressée qu'elle préféra sortir de sa chambre dans la nuit. Elle alla avec sa lampe à huile en haut du grand escalier de la salle de réception et regarda en bas en imaginant à nouveau le réveillon qui se tiendrait avec tous les invités. Elle emprunta un couloir. Elle s'appuya contre le mur et observa à travers une fenêtre, les étoiles et devinait son village au loin. Ses proches lui manquaient. Ils communiquaient avec les lettres, mais ce n'était pas suffisant. Heureusement, ils allaient pouvoir se voir le jour de Noël. Elle se sentit tout à coup stressée, pensant qu'elle n'arriverait peut-être pas à faire les choses comme elle le souhaitait, triste en pensant à sa famille, et perdue concernant le prince et ce qu'elle ressentait pour lui. Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Elle entendit un bruit et se retourna à sa droite. C'était lui. Il était là avec une petite couverture sur ses épaules.

– Qu'est-ce que vous faites ici ? Lui demanda-t-il.

– Rien, je voulais prendre l'air.

Il s'approcha d'elle et elle détourna les yeux pour ne pas qu'il la voit pleurer.

– Tout va bien ?

– Oui, ça va...

Il passa sa main dans son dos et lui caressa sa joue gauche en tournant sa tête.

– Vous pleurez ?

– Je suis un peu fatiguée... Ma famille me manque et j'ai peur de ne pas faire ce qu'il faut pour le réveillon...

– Je comprends que ça ne doit pas être facile d'être loin de vos proches. En revanche, pour la soirée, je suis sûr que tout se passera bien et que vous allez nous faire une belle fête.

Elle mit sa main sur la sienne qui caressait toujours sa joue et ferma les yeux. Il l'attira contre elle. Elle se sentit bien tout à coup dans ses bras. Ils restèrent ainsi un peu plus d'une minute. Elle sentait son cœur battre, ce qui la détendit.

– Merci. Et vous ? Que faites-vous ici ?

Il se recula et lui répondit sans la regarder. Elle le trouva un peu gêné tout à coup.

– Oh, je n'arrivais pas à dormir...

Elle voulut lui demander si quelque chose le tracassait, mais elle n'osa pas. Elle eut soudain un frisson et il lui mit sa couverture sur ses épaules.

– Merci.

Elle vit qu'il grimaça un peu, ses deux mains en train de masser sa nuque.

– Vous avez mal ?

– Oui un peu, mais ce n'est rien, juste un torticolis.

– Je peux vous masser un peu, si vous voulez ?

Il se mit à sourire, l'air un peu embarrassé, car au fond de lui, il avait bien envie de ce massage, de sentir ses doigts sur sa peau... Mais non, il ne pouvait pas. Mais d'un côté...

– C'est d'accord, merci.

Ils allèrent à sa chambre. Elle déposa sa couverture sur le lit et se mit à chercher quelque chose.

💖 Un Amour Interdit 🏰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant