Chapitre 17 : Un grand vide sans elle

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Thomas était enfermé dans sa chambre depuis une semaine et ne voulait pas en sortir. Il ne voulait plus parler à sa mère. Il adressait seulement la parole à Nicolas à qui il avait raconté toute l'histoire.

La neige était là, et le froid de plus en plus glaçant, donnant encore plus l'envie de rester au chaud, et dans son lit. Nicolas rentra le matin pour lui apporter son petit-déjeuner. Il était encore couché.


– Comment allez-vous ? Lui demanda-t-il.


Il se redressa, avec une triste mine, et une légère barbe naissante.


– Je n'ai plus envie de rien. J'ai bien l'impression que ma vie est fichue sans elle...

– Ne dites pas ça. Elle reviendra et vous la retrouverez.

– Oui, mais je suis obligé d'épouser Emma avant.


Nicolas ne sut quoi répondre. Le mariage était prévu le jour de son anniversaire, le vingt-quatre mars. Il était prévu que Laëtitia revienne juste après. Il se disait que sa mère avait bien tout prévu.


– Et si vous lui écriviez une lettre ?

– J'ai commencé, mais je n'y arrive pas.

– Dites-lui juste sincèrement ce que vous avez sur le cœur. Je sais que vous vous en voulez, mais elle comprendra. Ce n'est pas de votre faute ce qui vous arrive.


Nicolas le laissa. Il se leva enfin de son lit et se mit à son bureau. Il commença à écrire quelques mots. Il essaya de ne pas penser au présent afin de se concentrer sur le passé, sur ce qu'ils avaient vécu ensemble. Il trouva alors les mots justes, lui disant qu'il était désolé et qu'il l'aimait plus que tout.


***


Le lendemain, Thomas était à table avec sa mère. Nicolas l'avait convaincu qu'il était temps qu'il revienne un peu auprès d'elle. Il le regretta vite car elle lui annonça qu'Emma allait revenir au château avec sa mère. Il sentit à nouveau la colère monter en lui.


– Qu'est-ce que je vais faire mère ? Jouer la comédie ?

– Oui, exactement.

– Non mais vous êtes sérieuse ?!

– Apprenez à la connaître un peu mieux !


Ils se calmèrent quand Marion arriva avec le dessert. Elle leur servit une part chacun.


– Merci bien ma chère. Vos gâteaux sont excellents ! On n'a pas besoin de pâtissière finalement.


Elle esquissa un léger sourire, mais n'en pensait pas moins que le prince, puis elle rejoignit la cuisine.


– Je peux savoir pourquoi vous venez de faire cette remarque ? Laëtitia, hormis le fait que je l'aime, est une très bonne pâtissière !

– Ne dites plus ça s'il vous plaît ! Ne dites plus que vous l'aimez !

– Si. Je le dirai encore autant qu'il le faut jusqu'à ce qu'elle revienne !

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