Chapitre 18.

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June

13 avril – Appartement de June, NY

Après m'être éternisée sous une douche brûlante pour me remettre les idées en place une fois rentrée chez moi, je m'effondre sur mon lit, pressée de rejoindre les bras de Morphée. Cette soirée au Pandémonium a été plus agitée que je ne l'avais prévu. J'éteins la lumière et me glisse sous les draps mais, malgré la fatigue, mes yeux restent grands ouverts. Mon cerveau fourmille à mille à l'heure avec tout ce que j'ai découvert ce soir.

Qui est ce Luciano Moretti ? D'où il vient pour venir diriger une maison de disques alors que c'est plutôt trafic de drogue qui est écrit sur son front ?

Je prends mon téléphone, bien décidée à mener mon enquête sur Google lorsque je m'aperçois que j'ai reçu un message pendant que j'étais dans la salle de bain.

T : « Bien rentrée ? »

J'hausse les sourcils. Depuis quand il me demande ce genre de chose ?

Peut-être depuis qu'un taré d'italien mystérieux est rentré dans la partie non ?

J : « Qu'est-ce que ça peut te faire ? »

T : « J'en déduis que oui. Bonne nuit. »

Je soupire, ce mec a une facilité à m'énerver, c'est incroyable. Restes loin de moi mais dis-moi si tu es arrivée chez toi entière.

Qui est-ce qui comprend ce gars ?

J : « Sérieusement Tyler, c'est qui ce mec ? »

T : « Ne t'en mêles pas June, tu n'as pas à le savoir. Restes en dehors de ça. »

Mais il se fout de moi ? Comment je pourrais rester en dehors de ça quand cet italien a cru bon de m'inviter à leur table en me l'ordonnant presque ? Comment je pourrais rester en dehors de ça quand il semblerait que le changement d'attitude de Tyler soit dû à l'arrivée de ce nouveau boss ?

J : « Mais expliques-moi ! C'est à cause de lui que tu me demandes de rester loin de toi ? »

J'attends devant mon écran, les secondes passent et aucune réponse ne vient. Mon cœur s'emballe, j'ai besoin de comprendre. Mais surtout ce dont j'ai envie au fond de moi, c'est que notre discussion ne s'arrête pas... Nos échanges m'avaient manqué, terriblement. Ce ne sont que de pauvres messages, mais rien que ça, ça me donne l'impression de le retrouver un peu.

Sa réponse arrive enfin :

T : « Ne cherches pas les explications et acceptes juste de faire ce que je te demande putain. Ne t'approche plus de moi June. C'est terminé. »

T : « Et ce serait mieux que tu restes loin du Pandémonium aussi désormais. »

Mes lèvres se serrent en parcourant ces mots. Pourquoi sa réponse me fait plus de mal que je ne l'aurais pensé ? Pourquoi les mots « C'est terminé » me sont si douloureux à lire ?

J : « Va te faire foutre ! »

Puis je balance mon téléphone à l'autre bout de la pièce, m'effondrant sur mon coussin dans l'obscurité de ma chambre. Les larmes glissent toute seule le long de mes joues dans un silence pesant.

Je suis touchée par ce qu'il vient de me dire, pourtant je sais qu'il ne le pense pas. J'en reste persuadée. Il ne m'aurait pas demandé si j'étais bien rentrée sinon. Mais je ne peux m'empêcher de souffrir à chacun de ses essais pour m'éloigner de lui.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 02 ⏰

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