Toujours toi | Sada x Bakugou

14 - Froideur

Point de vue Katsuki

Ca fait longtemps que je suis réveillé, mais je peux pas me lever. Pourquoi ? Parce que Shiro' dort à moitié sur moi. Je l'ai pas senti bouger tant que ça cette nuit et on dirait qu'elle rattrape des mois de sommeil. J'ai essayé de la secouer, elle s'est même pas réveillée et sur le moment j'ai cru qu'elle était morte !

Du coup j'ai laissé tomber et depuis, j'attends qu'elle se lève. J'ose pas la toucher, son genou a glissé pile entre mes jambes et je crois qu'elle veut plus me lâcher. Elle me tient chaud en plus !

- ... Shiro'.

J'ai besoin d'une douche.

- Shiro' réveille toi.

Je la secoue encore mais sans succès, elle se serre encore plus contre moi comme si elle câlinait une peluche ! Je me raidis en sentant ses mains serrer mes côtes alors que son genou se balade-- ARRÊTE DE BOUGER PUTAIN !!! Je déglutis en restant concentré, sinon je vais déraper ! Quand t'as un truc qui te chatouille les bourses, forcément que ça stimule ! Et encore j'ai fais l'effort de mettre un jogging malgré la canicule !

- Oye--

<< Hm... >>

- Huh ?

Sur le moment j'ai pas compris, mais on dirait qu'elle chante ou du moins qu'elle fredonne une mélodie. Ca ressemble à une comptine pour gamins. Ses mains se desserrent lentement sans pour autant me lâcher alors que ses yeux pleurent tous seuls. Je sais pas de quoi elle rêve mais je vois que c'est triste.

<< ... Maman... >>

Quoi "Maman" ? Elle pense à sa mère ? Je comprends rien...

Enfin bon... Je réussis à me faufiler hors de son emprise en manquant de me péter la gueule du lit mais le plus important c'est que j'ai pu sortir de là ! Je souffle en me grattant la tête et m'étire en allant sur le balcon. Je vais la laisser dormir, pas besoin de se presser.

J'ai filé à la douche et me suis changé avant de revenir dans la chambre et j'ai retrouvé Shiro' qui venait visiblement de se réveiller, mais son expression était bizarre.

- Qu'est-ce que t'as ?

Je fronce les sourcils en la voyant se tourner vers moi comme un zombie, les yeux larmoyants, avant de me tourner le dos pour s'essuyer.

<< Rien... Salut... >>

- Pourquoi tu pleures encore ?

<< Pour rien, laisse tomber... Ce n'est pas important. >>

- Si c'était vraiment "rien" tu pleurerais pas.

<< Ce n'est rien je te dis. >>

Son ton est plus agressif et je sens ça va partir en vrille. Je préfère partir.

- Bon ok, fais comme tu veux. Moi je vais déjeuner, fais ce que tu veux.

Elle répond pas et fait encore la gueule face au mur. Tant pis pour elle, moi je descends retrouver les mecs qui sont déjà levés.