Chapitre 7 : Le jeu continue

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Talk — Hozier

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S'il y avait bien un principe que Gabriel avait appris au cours de sa vie, c'était que le temps réservait des surprises certaines et qu'il était impossible de prédire où l'on serait, quelques années, mois, jours, heures plus tard.

Il était persuadé que si on lui avait dit, alors que ce n'était qu'un enfant, qu'il deviendrait Premier Ministre des années plus tard ; il n'y aurait jamais cru. Il était sûr que si on lui avait dit, alors qu'il dînait avec son père, qu'un mois plus tard celui-ci serait décédé, il n'y aurait pas cru. Il était convaincu que si on lui avait dit il y a quelques jours qu'il devrait faire face à une dissolution de l'Assemblée Nationale, il n'aurait pas voulu y croire.

Il savait que si on lui disait que quatre heures plus tard, il finirait la soirée avec Jordan Bardella, il n'y croirait certainement pas. Pourtant, cela allait arriver.

Pour comprendre comment il en était arrivé là, il fallait revenir à quatre jours plus tôt, lendemain de la dernière interview avec Bardella.

Pour la première fois depuis des semaines — voire des mois, si ce n'était des années — Gabriel eut l'impression de passer une bonne nuit de sommeil. Pire encore, pour la première fois depuis très longtemps, il se réveilla avec un pétillement au creux des intestins, stimulé par une lueur de défi qui avait apaisé sa nuit. S'il avait aussi bien dormi, c'était en partie grâce à cette perspective. Même si la politique restait le coeur de sa motivation, la forme, le contexte, tout était si... différent. Tout était si... stimulant. S'il avait été d'une humeur exécrable la veille, ce n'était plus du tout le cas.

En passant les portes de son bureau, il fut très étonné de le trouver vide. Une dizaine de minutes plus tard, sur les coup de 8h10, Alice et Maxime arrivèrent.

"Vous êtes en retard," leur lança Gabriel depuis sa chaise de bureau, souriant.

Alice arqua un sourcil face à son visage enjoué. "Et toi, tu es de bonne humeur," dit-elle en posant son sac à main.

Aujourd'hui, elle portait une robe verte bien fluide, qui épousait le haut de son corps mais laissait liberté à ses jambes. La couleur forestière contrastait parfaitement avec ses cheveux roux, qui étaient détachés. Maxime était dans son accoutrement classique ; un pantalon droit beige, et une chemise blanche entré dedans.

"J'ai bien dormi, oui," rétorqua le ministre en hochant la tête.

"Tant mieux," répondit le blond en partant s'installer sur un des canapés, avant de sortir son ordinateur. "Nous avons une grosse journée qui nous attend."

"Comme à peu près chaque jour de l'année," rigola Gabriel.

"Wow," s'étonna Alice, qui précédemment en train de disposer les dossiers sur le bureau de Gabriel, s'arrêta dans ses mouvements. "Tu es vraiment de bonne humeur, c'est troublant." Elle plissa les yeux un instant en regardant son meilleur ami. "Tu as fait le mur pour aller voir un beau mec qui t'a détendu ou quoi ?"

Sous le feu des projecteurs - Bardella x AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant