Chapitre 18 : Trêve

1.5K 63 114
                                    

TW

Freak — Lana Del Rey
Baby Come Home — The Neighbourhood

✶

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.





"Maxime ?" Articula, difficilement, Gabriel.

Le blond se tenait devant lui, dans la semi obscurité de la pièce de débarras. Sa chemise blanche était à moitié ouverte sur son torse et trop d'informations tournaient dans la tête de Gabriel.

"Qu'est-ce que tu fais là ? Tu es rentré quand ?" Ajouta t-il.

Sa soudaine présence n'était pas la partie la plus étrange. Son cerveau réalisa de suite la situation et tourna la tête, les sourcils froncés, vers la jeune femme à ses côtés, qui cachait honteusement son soutien-gorge sortant un peu de sa blouse. Mais ce n'était pas l'accoutrement, le pire. Non, le pire, c'est que la femme avec lui, c'était Alice.

Le visage de Gabriel vira au blanc. Le silence d'à peine une seconde qui suivit sembla durer une éternité de néant. Plus rien ne tournait dans l'esprit du ministre ; pas de stress, pas de retombée, pas de frustration. Juste du choc, pur et dur.

Alice se détacha immédiatement du garçon et arrangea ses cheveux. "Gabriel, on..."

"Vous deux ?" articula t-il.

Ses deux amis avaient une histoire et il n'était pas au courant. Ses deux meilleurs amis de toujours, ce trio inséparable, celui qu'il considérait comme son frère, celle qu'il considérait comme sa soeur. Ils couchaient ensemble, et ils ne lui avaient rien dit.

"Depuis... depuis quand ?"

"Gabriel, ce n'est pas qu'on ne voulait pas te le dire, j'ai essayé, mais..."

Les mots semblèrent se bloquer dans la gorge d'Alice qui soupira simplement en se passant une main dans les cheveux. Elle se tourna vers Maxime, l'air dépitée. Le politicien suivit son regard pour rencontrer les yeux désolés de son ami.

Le garçon ne chercha aucune excuse et parla directement : "Un an," avoua t-il.

Cette réponse fut plus tranchante que n'importe quoi d'autre. Une année entière. Cela durait depuis une année entière, sous ses yeux, depuis tout ce temps. D'un coup, tellement de choses prenaient du sens : Maxime qui faisait des bourdes, l'importance de ne pas oublier la pilule, la chose qu'Alice voulait lui dire sur le palier de sa porte.

La gorge de Gabriel devint sèche. "Un an ?" répéta t-il entre ses dents, parce que c'était ce qui le choquait le plus : tant de temps, à se voir plus de douze heures par jour, sans qu'on lui ait dit. Plus de trois cents jour à avoir cette situation sous les yeux et ne pas la deviner. Il se sentait bête, si bête.

Sous le feu des projecteurs - Bardella x AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant