Chapitre 17 : Désir de Bardella

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NDA

No Hope Left for Me — Blues Pills

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Chaque pas qui le rapprochait du plateau détonnait avec le rythme de son coeur qui semblait prêt à lâcher. Gabriel avait les mains moites et les lèvres pincées, et surtout, son esprit était à mille lieux de toute lutte politique. Comment pouvait-il affronter verbalement, en direct à la télévision, l'homme qu'il allait embrasser quelques instants plus tôt ? De la même manière qu'il faisait tout, probablement : en se persuadant que c'était le bon choix et l'unique solution.

"Tu es sûr que ça va aller ?" Demanda Alice, aux bords du plateau. "Tu as vraiment été bizarre aujourd'hui. Tu as de la fièvre ?"

Elle toucha son front et écarquilla les yeux au contact.

"Tu es brûlant !" Dit-elle.

Ce n'est pas de la fièvre, pensa Gabriel en chassant sa main. "J'ai dû attraper un coup de chaud. Ne t'inquiète pas."

Ce coup de chaud était un châtain d'un bon mètre quatre-vingt-dix avec une faculté à toujours rendre l'air irrespirable, mais chacun ses problèmes...

"D'accord, mais si demain matin je vois que tu es toujours dans cet état, on annule tes réunions et tu te reposes," prévint Alice d'un air autoritaire.

Gabriel se contenta d'hocher la tête, l'esprit perdu quelque part entre le souvenir des lèvres de Jordan l'autre soir, la frustration de ne pas les avoir atteintes là, et la rigueur professionnel qu'exigerait le débat dans quelques minutes. Heureusement, le stress empêchait son entrejambe d'être en roue libre, mais ce n'était pas l'envie qui manquait.

Son assistante regarda rapidement son téléphone. "Une heure et demi de débat. Une fois fini, nous enchainons une demi heure plus tard avec une interview pour LCI, au septième étage. Donc garde un peu d'énergie pour ton interview derrière," sourit-elle.

"C'est noté," acquiesça le premier ministre.

Alice posa sa main sur son bras pour le serrer un peu. "Courage, Gab. Plus que quelques semaines et tu pourras soit reprendre un rythme plus normal dans ta fonction actuelle, soit choisir ce que tu feras de ta vie derrière. Et on sera toujours là, Maxime et moi, peu importe la direction."

Ces mots adoucirent quelque chose en Gabriel, calmant un petit peu son brasier interne car cela le touchait exactement là où il avait besoin. Outre les responsabilités et cette maudite tension avec Jordan, Gabriel était aussi et surtout rongé de doutes et de peurs, qu'il enfouissait en pensant que cela permettait de les faire disparaitre. Ce n'était pas le cas, ils finissaient toujours par surgir.

"Merci," dit-il sincèrement en regardant son amie.

"Ne dis pas de bêtises," rétorqua la rousse. "Allez, fonce."

Sous le feu des projecteurs - Bardella x AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant