Alors que l'Assemblée Nationale est dissoute, le camp présidentiel doit mettre en place une stratégie efficace pour remporter les élections législatives. Les Français doivent retrouver sympathie et confiance à l'égard du gouvernement en place. Ainsi...
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Se réveiller à Matignon et ne pas avoir de caméra braquée sur le visage dès le matin fit presque bizarre à Gabriel. C'était risible, lui qui s'en était tant plaint... mais quelque part dans son coeur, il devait reconnaitre qu'il commençait à s'attacher à l'équipe qu'ils formaient tous, avec Stéphanie et Tony.
Si ce réveil était atypique compte tenu de la dynamique des derniers temps, certaines choses ne changeaient pas : Volta était blottie contre lui, dans le grand lit, la porte de la chambre entrouverte.
Gabriel rigola en se redressant. "Tu es incorrigible," dit-il à sa chienne, qui dormait à points fermés.
Il caressa affectueusement sa tête, se faisant la réflexion mentale que Bardella déteignait un peu trop sur elle et sa faculté à défier l'autorité, mais pouvait-il réellement la blâmer ? Il était celui qui fléchissait face au châtain, plus que quiconque. Dans cette continuité de pensée, il se leva et décida de laisser Volta dormir dans le lit, pour cette fois. Un nouvel assouplissement dans le règlement, une nouvelle barrière tombée ; continuité logique des derniers jours ou prédiction évidente de comment se terminerait la journée.
Attal profita de cette matinée calme pour avancer sur la paperasse qui demandait concentration, silence et temps. Il ne fut pas seul très longtemps, car peu avant midi, la porte de son bureau fut ouverte. Alice entra en première et Gabriel eut juste le temps de lui sourire, qu'elle se précipita vers lui et le prit dans ses bras.
"Merci, merci pour tout," murmura t-elle dans l'étreinte.
Le brun fut surpris une courte seconde, puis lui rendit le câlin avec un sourire aux lèvres. Il se rendait compte qu'il en avait terriblement besoin, aussi.
"Tu n'as pas à me remercier," répondit-il.
Lorsqu'ils se reculèrent, Gabriel adressa un regard à Maxime, qui se tenait derrière la rousse. Ils hochèrent la tête l'un vers l'autre, n'ayant pas besoin de mots pour se comprendre.
"Alors, vous avez profité ? Comment était ce diner ?"
"Génial," sourit Alice. "Ils avait parfaitement préparé nos plats préférés pour le repas et avaient installé dans la suite tout ce qu'on aime."
Attal se préserva de lui indiquer qu'il était celui qui avait donné les consignes à l'hôtel, trop touché par l'aspect candide que la rousse abordait. Son soulagement se lisait dans ses traits et il avait l'impression de voir une version d'elle encore plus réelle que les précédentes.
"Bien, je suis content pour vous," répondit-il, sincère.
L'expression de la femme se fit plus sérieuse en regardant son meilleur ami.
