Falling in love, Again !

Chapitre 19

7 Novembre - Jour 159

    La semaine était passée à une vitesse folle. Elle était passée voir sa sœur, et les enfants, tous les jours après le travail. Les enfants étaient en vacances scolaire. Quand son neveu et sa nièce la virent arriver, le lendemain de son anniversaire, ils lui montrèrent fièrement leur butin de la veille :
    - Regarde Tatie Charlotte, s'écria Robin à peine Charlotte eut franchit le pas de la porte, regarde tout ce qu'on a réussi à récolter hier. Il brandissait son sac de bonbons. C'est parce qu'on faisait trop peur avec Chloé.
    - Pousse toi Robin, sa grande sœur jouait des coudes pour que son frère lui fasse de la place dans le couloir de l'entrée, en plus t'es trop nul, tu ne lui montres que ton sac ! Et si on a récolté beaucoup de bonbons c'est grâce à mon déguisement de reine des enfers et clairement pas grâce à ton déguisement de chevalier Jedi.
    Une fois que les enfants lui eurent montré la montagne de bonbons qu'ils avaient obtenu, Charlotte demanda à sa sœur :
    - Il y a combien de kilos en tout ?
    - Quasiment 4 kilos, mais je soupçonne Robin d'en avoir consommer une quantité non négligeable dans la voiture, avant de rentrer.
    - Est-ce étonnant ?
    Elles se regardèrent et répondirent en cœur :
    - Pas vraiment, et explosèrent de rire.

    Charlotte adorait son neveu et sa nièce. Robin avait 11 ans et Chloé 13. Robin avait toujours son âme de petit garçon, contrairement à sa sœur qui était déjà une adolescente au caractère bien trempé.
    Souvent avec Laura, elles s'amusaient à dire que Chloé était un génie du mal incompris :
    - Je suis sure que ta fille, un jour, prendra la terre en otage.
    - Oh t'es dure quand même.
    - Tu trouves ?
    Laura savait que cette question rhétorique était pleine de sarcasme.
    - Bon peut être pas : la Terre. Mais au moins un continent. Concéda Laura en voyant le regard choqué de Charlotte.

   
    Avant d'arriver chez sa sœur cet après-midi là, elle était passée à la boulangerie dans le centre de la Toussuire pour prendre une brioche aux pralines roses, la préféré de Laura :
    - Tu n'aurais pas dû. Tu sais que ma sage femme me suit de près pour le diabète gestationnel. Il parait « qu'à mon âge je suis plus sujette à ce genre de pathologie ».
    Charlotte retira la brioche, des mains de sa sœur, sur le qui vive :
    - Tu as du diabète ? S'inquiéta-t-elle.
    - Non. Mes analyses sont bonnes, pour le moment. Mais elle préfère être prudente.
    Charlotte se détendit :    
    - Ok ! Elle lui rendit la brioche.
    - Miam ! Elle coupa la brioche à la main et en enfourna un gros bout dans sa bouche.
    - Rappelle moi de ne jamais laisser traîner mes doigts trop près de ta nourriture.
    - Promiche, répondit Laura la bouche pleine, en lui faisant un clin d'œil.

    Les deux jeunes femmes étaient installées dans le canapé, face à la cheminée qui ronflait joyeusement. Une théière et deux tassent fumantes étaient posées sur la table basse, devant elles. Elles avaient papoté toute l'après midi, de la grossesse de Laura, des enfants et du travail de Charlotte. Elle avait reçu des CV pendant la semaine mais aucun profils jusque là ne correspondaient à ses besoins. Elle avait alors demandé à avoir de nouvelles candidatures.

    Après une longue pause, Laura commença :
    - Je sais que ça ne va pas te plaire mais ; quand est-ce que tu vas me parler des cadeaux de Paul ? Ne hurle pas, maman m'en a parler ce matin.
    - Il n'y a rien à en dire. Je les ai rangé dans le bureau en attendant de savoir ce que je vais en faire.
    - Tu ne comptes pas les ouvrir ?
    - Je ne sais pas encore. Pour tout te dire je ne suis pas sure d'être prête à gérer ça.
    Elle réfléchit quelques instants puis repris :
    - Pour être totalement honnête avec toi, je pensais que c'était derrière moi cette histoire. Je ne pensais plus à Paul, ou quasiment plus. Mais quand j'ai vu maman avec tout ces paquets et qu'elle m'a dit que ça venait de Paul, mon cœur a raté un battement. Au début j'ai cru que j'avais halluciné et qu'elle n'avait pas dit « Paul ». Je ne comprends pas ce qu'il fait. Je pensais avoir était claire en lui disant « Laisse moi tranquille et oublie moi ».
    - Tu lui en as parlé ? A Paul je veux dire.
    - Non. Depuis que je lui ai dit de partir je ne lui ai pas reparlé. Je n'ai même jamais écouté les messages vocaux qu'il m'avait laissé sur mon répondeur. Je les ai tous supprimé.
    - Ah oui tu as été radical sur ce coup là.
    - Laura, il a couché avec ma meilleure amie ! Tu aurais fait quoi à ma place ?
    - J'aurais fait pareil et en prime j'aurais brulé sa voiture. Mais tu es sure à 100% qu'il a couché avec Alex ? Parce que ce n'est pas le discours qu'il a tenu à maman.
    - Tu le dirais toi, à la mère de celle que tu essayes de reconquérir et à qui tu demandes un service que tu as couché avec la meilleure amie de sa fille ? Charlotte commençait à perdre patience.
    - Vu comme ça. Mais ...
    - Laura s'il te plaît, l'interrompit Charlotte, elle ne voulait plus discuter de Paul. Elle avait peur que de parler de leur histoire fasse remonter des sentiments enfouie et que ses sentiments sèment le doute en elle. Elle savait d'avance qu'elle finirait de nouveau par souffrir. Elle ne voulait plus souffrir. Elle voulait seulement aller de l'avant. Même si cela signifiait devoir faire abstraction de certaines choses.
    Laura ne répondit, mais elle lui prit la main et la serra. Charlotte lui sourit timidement.
    Avant même que l'une des deux sœurs ne reprennent la parole, Remy fit irruption dans la pièce le sourire aux lèvres :
    - Les filles vous ne devinerez jamais sur qui je suis tombé !
    Les deux jeunes femmes se retournèrent vers Remy. Sa femme lui répondit :
    - Dis nous ?
    Remy n'eut pas le temps de lui répondre, la personne mystère le suivait :
    - Salut ! Dit le nouveau venu, légèrement mal à l'aise.
    - Merde, Justin ! Je voulais qu'elles devinent.
    - Désolé vieux.
   
    Charlotte n'en revenait pas, son ex Justin était là à moins de trois mètres d'elle.