Chapitre 27

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27 Novembre - Jours 179

Après plusieurs jours sans nouvelles, Charlotte avait arrêté de regarder son téléphone toutes les trois minutes.
Elle se rappelait parfaitement la réaction d'Alex, quand elle avait dit qu'elle allait appeler Paul :
- Vraiment? Alex n'en croyait pas ses oreilles.
- Oui je pense qu'il est temps.
A peine eut elle prononcé sa phrase qu'elle dégaina son téléphone et composa le numéro de Paul et mis le haut parleur.
Elle entendit la première tonalité
Son cœur battait à tout rompre.
La deuxième.
Elle avait les mains moites.
La troisième.
Une boule d'angoisse grossirais dans son ventre.
La quatrième.
Elle bascula sur le répondeur : « Salut c'est Paul. Je suis à l'étranger pour plusieurs semaines. Je rentre le 1er décembre. Laissez moi un message et je vous rappellerais à mon retour »
Charlotte resta interdite. Elle s'était attendu à plusieurs scénario mais celui la n'en faisait absolument pas partie.
- Charlotte il faut dire quelque chose, Alex chuchotait. Charlotte n'avait rien dit et le répondeur tournait toujours.
Elle secoua la tête pour se ressaisir :
- Hum, Paul, hum, Salut. C'est moi. Enfin c'est Charlotte. Je, hum, j'ai parlé avec, hum, Alex. Elle m'a tout expliqué. Hum. J'aurais aimé qu'on parle. Amuse toi bien en vacances. Hum, rappelle moi. Enfin si tu en as envie, je ne te force pas. Heu c'était Charlotte.
Elle raccrocha, se tourna vers son amie :
- C'est comment ?
- Honnêtement ? Charlotte opina. Affreux.
- A ce point là ?
- Oui. Mais le point positif c'est que Paul t'aime tellement qu'il ne le remarquera pas et qu'il te rappellera dès qu'il verra ton appel.
- Tu crois ? Et tu aurais pu me dire qu'il n'était pas la !
- Je n'en savais rien. Tu sais on ne s'est pas reparlé avec Paul depuis le jour où tu lui as mis le cul dehors. Nous ne sommes pas amis lui et moi.
- Ah, euh d'accord. Désolée.
- T'inquiète c'est rien bichette.
- Du coup je fais quoi ? J'attends ?
- Non ! On se sert un Gin to' et tu vas me ré-expliqué cette histoire de poupée Barbie blonde que Justin a réussi à se dégotter.
Les deux amies rirent de bon cœur.

Elle avait attendu mais Paul ne l'avait pas rappelé, ni même envoyé un message. Comme d'habitude, elle s'était réfugiée dans le travail. Marie était d'une aide précieuse.
Charlotte préparait du café dans la cuisine quand son téléphone sonna :
- Marie peux tu répondre s'il te plait ? J'ai les mains dans le café, j'ai renversé le paquet.
- Pas de soucis. Ou est-il ?
Charlotte entendit Marie farfouillé puis :
- Téléphone de Charlotte Bérard, Marie à votre écoute.
Elle entendit Marie arriver en trombe dans la cuisine. Toute rouge :
- Charlotte, c'est, hum, Paul.
Charlotte se retourna d'un coup vers son assistante. Le sang avait quitté son visage. Marie lui tendit doucement le téléphone et continua :
- Si tu ne veux pas lui parler je peux dire que tu n'es pas là.
Le regard de Charlotte allait du téléphone au visage de Marie.
- Je, euh, non non. Je vais prendre l'appel.
Elle s'essuya les mains, pris le téléphone et s'éclaircit la voix :
- Bonjour
- Salut Lottie.
Quand elle entendit Paul, son cœur battit la chamade. Elle avait toujours adoré qu'il l'appelle comme ca. Au son de sa voix, toutes ses angoisses s'envolèrent, elle su qu'elle avait prit la bonne décision.
- Je, hum, Merci pour les cadeaux.
- De rien Lottie, ça ma fait plaisir.
Un silence un peu gêné s'installe. Marie en profite pour sortir de la cuisine et retourner dans le bureau, laissant ainsi un peu d'intimité à sa patronne.
- Je suis désolé d'avoir mis autant de temps à te rappeler Lottie. Mais entre mes réunions et le décalage horaire avec la Corée du Sud je n'avais pas le temps de t'appeler avant qu'il ne soit 1h du matin en France.
- Ce n'est rien. C'est moi, j'aurais du te laisser t'expliquer cet été.
- Non c'est moi. Dès le début j'aurais du te dire la vérité. Te dire qu'Alex m'avait aidé. Te dire que je n'avais jamais cessé de t'aimer. Mais j'ai été égoïste. je voulais profiter de chaque instants que nous passions ensemble.
Charlotte l'interrompit :
- Je veux qu'on se voit.
Elle voulait qu'ils aient cette conversation, face à face.
- Je suis rentré plus tôt que prévu.
- Tu peux venir quand ?
Quelqu'un frappa à la porte. Charlotte se dirigea vers la porte et l'ouvrit.
- Maintenant ça te va ?
Paul se tenait devant elle, un large sourire aux lèvres.
Charlotte ne savait pas quoi répondre. Son téléphone lui glissa des mains. Elle bredouilla :
- P-parfait.
Paul franchit la distance qui les séparait. Il ne touchait pas Charlotte mais elle était totalement électrisé par cette proximité.
- Tu es magnifique Lottie.
- Je suis désolée je sais que j'interrompt quelque chose. Je vais vous laisser. On se voit Lundi Charlotte.
Marie traversa la salle à manger et sortie le plus rapidement qu'elle le pu.
Paul ne leva même pas les yeux pour regarder la jeune femme partir, mais il tendit la main pour claquer la porte à sa suite.

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