Falling in love, Again !

Chapitre 28

1 décembre - Jour 1

Charlotte et Paul avait discuté pendant des heures. Lorsqu'ils firent enfin une pause le soleil était couché depuis longtemps.
Paul avait expliqué à Charlotte combien il l'aimait, combien il avait été un crétin à l'époque de l'avoir ignoré le jour de son anniversaire parce qu'il avait eut peur de ses sentiments pour elle. Il lui expliqua qu'il avait été un idiot de lui cacher la vérité avec Alex et que si elle voulait bien de lui à nouveau, il n'aurait plus de secret pour elle. Jamais. Sauf pour ses cadeaux d'anniversaires.
Charlotte s'excusa d'avoir été aussi intransigeante, de ne pas lui avoir laissé la possibilité de s'expliquer. De l'avoir ignoré aussi longtemps.
Paul avait balayé du revers de la main toutes les excuses de Charlotte, prétextant qu'elle n'avait rien fait de mal.

Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, quelques jours plus tôt, ils ne se quittaient plus. Paul venait tous les soirs chez Charlotte. Buddy avait enfin enterré la hache de guerre avec Paul et ne le regardait plus d'un air de dire « Je t'ai à l'œil toi qui a fait pleurer ma maîtresse ». 
Charlotte était dans le canapé ce matin là, enroulé dans un plaid, un café à la main. Elle lisait les note que Marie lui avait laissé sur un des derniers ouvrages qu'elle avait sélectionné. Marie travaillait de chez elle ce jour là. Elle avait prétexté qu'un plombier devait venir réparer le robinet de sa douche, mais Charlotte savait que la jeune femme voulait leur laisser un peu d'espace. Charlotte en profitait donc pour pouvoir travailler en pyjama.
Quand Paul sorti enfin du lit et la retrouva dans le salon, toujours en caleçon, il s'étonna de la tenu de sa dulcinée :
- Alors madame l'éditrice on travaille en pyjama ?
- Tout à fait, je relis juste les notes de Marie. Je n'ai rien prévu d'autre pour aujourd'hui. Je vais sûrement restée en pyjama toute la journée. Sauf si tu as une meilleure idée ? Charlotte le gratifia de son plus beau sourire aguicheur.
Paul s'installa dans le canapé avec elle, Charlotte eut soudainement très envie de voir son amoureux tout nu. 
- J'ai toujours plein d'idées quand tu es aussi près de moi, tu le sais.
Il la regardait avec ses yeux de braises.
- Développe.
Paul se pencha vers son visage et lui embrassa la mâchoire. Des frissons remontèrent le long de sa colonne vertébrale. Il se recula d'un coup :
- Mais les plans que j'ai pour aujourd'hui impliquent : un bon petit déjeuner, des chaussures de randonnée et un bonnet.
L'irrépressible envie d'enlever le caleçon de Paul, qui était montée en Charlotte fondit comme neige au soleil.
- Tu veux faire une randonnée ? Ce matin ?
- Tout à fait.
- Mais il a neigé toute la nuit.
- Raison de plus.
- Mais ...
- J'aimerais qu'on monte aux Trois Croix. La randonnée n'est pas très longue et la météo annonce du soleil ce matin. Nous aurons une vue magnifique de la station jusqu'au chalet. Et quand on rentrera je te ferais l'amour pour te réchauffer.
- T'as plutôt intérêt parce que je vais me geler les fesses pour tes beaux yeux. Charlotte croisa les bras sur sa poitrine.
- Je savais bien que tu n'étais avec moi que pour mon physique.
Elle leva les yeux au ciel en souriant.
- Bon et bien je vais me préparer.
- Je te fais un café et des œufs en attendant.
- Merci Choubidou, répondit Charlotte en se dirigeant vers la salle de bain. 
- Oui venge toi, mais en attendant quand tu auras fait cette randonnée tu sera heureuse.
- N'exagère pas trop non plus.

Ils se mirent en route vers 11h. La randonnée pour monter aux Trois Croix n'est pas la plus longue mais par temps de neige, elle pouvait être un peu glissante. La jeune femme faillit tomber plusieurs fois. Buddy courait joyeusement en tête de file. Faisant des vas et vients. Le ciel était entrain de se dégager, emportant les reste de brume de la matinée. Plus ils montaient vers leur destination, plus le paysage se découvrait. La neige avait tout recouvert pendant la nuit. Seul les routes serpentaient de noir le blanc immaculé des champs. Les habitations sortaient de neige tel de petit champignons tarabiscotés, blancs et duveteux.
Ils arrivèrent en haut à midi. Charlotte but une longue gorgée, après avoir servie une gamelle d'eau à Buddy. Elle profita de la vue. Pour elle rien ne valait un paysage enneigé. Sans même se retourner vers Paul, elle lui dit :
- Bon ok, tu avais raison, je suis contente.
- J'ai dit que tu serais heureuse.
Charlotte se retourna vers Paul pour lui répondre mais les mots ne sortir pas.
Paul avait mis un genou à terre et tenait dans la main une petite boite blanche en cuire, ouverte sur un énorme solitaire en or blanc. Les yeux de Charlotte allaient de Paul au bijou, puis du bijou à Paul. Elle ne savait pas quoi faire. Ses jambes refusant de bouger.
- Lottie, je suis un idiot. C'est un fait avéré. Je suis un idiot d'avoir tout gâché il y a 16 ans. Je suis un idiot d'avoir tout gâché il y a 5 mois. Je suis un idiot de ne pas t'avoir dit toutes ces choses beaucoup plus tôt. Alors laisse moi être un mec intelligent pour une fois et deviens ma femme. Je ne veux plus passer une seule minute sans toi. Bon oui y'aura forcément des moments où on ne sera pas ensemble, hein, mais tu vois ce que je veux dire. Tu vois je suis un idiot. Je ne sais même pas faire une déclaration correcte. Bref. Tu es celle qui est faite pour moi. Tu es mon chez moi. Et j'espère qu'à tes yeux je suis ton chez toi aussi. Alors Charlotte, veux tu devenir ma femme ?
Charlotte ne dit rien pendant plusieurs secondes. Elle regardait Paul. Il avait dit exactement ce qu'elle avait eut besoin d'entendre. Oui c'était un idiot, mais c'était son idiot. Plus elle restait silencieuse et plus il se décomposait. Était-il son chez elle ? Bien sure !
Elle se laissa tomber à genoux, face à Paul. Elle inspira profondément et lui prit le visage dans ses mains :
- Tu as toujours été mon chez moi.
Charlotte embrassa Paul, langoureusement. Le jeune homme la prit dans ses bras et lui rendit son baisé. Soudain Paul s'arrêta, inquiet :
- Ça veut dire oui ?
- Oui, ça veut dire oui, idiot.
Elle l'embrassa à nouveau, ponctuant chaque baisé d'un « oui ».

FIN.