MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟶: 𝚄𝚗𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚐𝚎𝚛𝚎𝚞𝚜𝚎 𝚊𝚝𝚝𝚛𝚊𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗

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PDV : MARIYA 

   Je me réveillai lentement, sentant les rayons du jour frapper mes paupières, un bras lourd en travers de la taille. Une haleine chaude soufflait sur mon cou, celle de Nikolaï endormi à mes côtés. J'ouvris les yeux et admirai son bras sculpté couvert de tatouages à l'encre bleue tandis qu'il s'élevait sur mon ventre au rythme de ma respiration.

—"Qu'est-ce que tu fixes comme ça?",murmura-t-il d'une voix fatiguée qui m'extirpa de mes pensées.

Le bleu arctique de ses iris était perturbant et hypnotique à la fois. Ses yeux bleus étaient rivés aux miens tandis qu'un petit sourire étirait la commissure de mes lèvres.

— "À ton avis", dis-je sans rompre le contact visuel," Tu vois un autre homme aussi sexy dans cette pièce?"

D'un mouvement rapide, il se plaça au-dessus de moi, fixant intensément mes lèvres.

— "Sexy?"répéta-t-il comme pour s'en assurer.

Mes bras s'enroulèrent instinctivement autour de sa nuque.

— "Exactement",acquiesçai-je d'un mouvement de tête.

   Il baissa les bretelles de ma nuisette, semant de légers baisers de mon oreille jusqu'à mon épaule, laissant l'empreinte de ses dents sur celle-ci. Il m'embrassa délibérément. Ses lèvres ne quittèrent pas les miennes tandis que ses mains glissaient sous l'ourlet de ma chemise de nuit et le long de mes cuisses. 

   J'exhalai un petit gémissement, ma main se faufilant le long de son torse, caressant les reliefs de ses abdominaux puis glissant entre ses jambes. Il gémit avant de m'offrir sa langue, mordant ma lèvre inférieure.

— "Niko...," murmurais-je en rompant notre baiser." Tu vas être en retard."

Il m'embrassa si fort que mes lèvres faillirent en souffrir, puis il s'écarta brusquement et s'éloigna. Ses épaules puissantes se balançaient tandis qu'il se dirigeait vers la salle de bain.

   Alors que je me tournais pour récupérer mon téléphone, un son indiqua un appel en provenance de la dernière personne que je souhaitais entendre. Je vérifiais que Nikolai était encore sous la douche, le bruit de l'eau me le confirmant.

 Je me levai subitement pour prendre l'appel, exaspérée, je répondis :

— "Quoi?", dis-je les dents serrées.

   Son rire agaçant résonna à l'autre bout du fil, ce rire qui me donnait envie de lui coller un poing.

—" Salut à toi, merci de demander si je vais bien?", se moqua Sergueï.

—" Passe aux faits", rétorquai-je froidement. "Tu as toujours une arrière-pensée."

   Je vérifiais par-dessus mon épaule en direction de la salle, m'assurant que Nikolaï ne soit pas sorti. Je devais mettre un terme au plus vite à cette collaboration avec Sergueï.

— "C'est ce soir," me dit-il sans plus d'explication.

   Je ne dis rien, marchant à travers la pièce pour essayer de digérer ce que je redoutais le plus. Je ne pouvais plus fuir la réalité, c'était le moment, il n'y avait plus d'issue. J'entendais sa voix résonner mais elle semblait si loin, tout semblait se figer, comme si le monde venait de s'arrêter. J'étais sur le point de commettre quelque chose d'hors du commun, ce qui ne me ressemblait pas.

   Sa voix me ramena à la réalité. Je pris une grande inspiration, essayant de refouler les larmes qui menaçaient de couler. Je ne devais pas craquer, pas maintenant.