MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟸 : 𝙺𝚛𝚘𝚟' 𝚗𝚊𝚜𝚑𝚊 𝚜𝚒𝚕𝚊 ( 𝙻𝚎 𝚜𝚊𝚗𝚐 𝚎𝚜𝚝 𝚗𝚘𝚝𝚛𝚎 𝚏𝚘𝚛𝚌𝚎)

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PDV : SERGUEÏ IVANKOV 

    Nous attendions, moi et mes hommes, dans le froid glacial, l'arrivée de certains alliés. La neige tombait drue autour de nous, créant un paysage désolé. Bientôt, plusieurs véhicules apparurent à l'horizon, et des hommes armés en sortirent en premier pour assurer leur sécurité.

Après les échanges de salutations, je les ai invités à me suivre à l'intérieur du bâtiment. Une fois dans la pièce principale, nous avons pris place autour d'une immense table de verre, l'atmosphère se remplissant de fumée alors que les cigares étaient allumés et les verres de whisky servis. À mes côtés se tenait mon bras droit, Vladimir.

—"Messieurs,"commençai-je."J'ai des informations cruciales à partager avec vous." 

Je captai leur attention.

Je me levai, sentant les regards des autres hommes peser sur moi, attendant avec appréhension la raison de cette réunion. Je me méfiais de chacun d'entre eux à présent ; la loyauté n'était plus qu'une valeur en déclin, certains choisissant la facilité. Payer le prix du sang pour rejoindre l'ennemi qui gagne du terrain.

—"Dernièrement, j'ai appris une rumeur selon laquelle la famille Giacometti aurait un nouvel assuré, apparemment le fils aîné, participant à leur organisation." 

Je scrutai leurs réactions, une légère stupéfaction pouvant se lire sur leurs visages, me demandant si c'était de la comédie. Tant que je ne décelais pas qui m'était dévoué et qui me trahissait dans mon dos. La méfiance gagnait de la place, redoutant chaque coup de trahison.

—"Cela signifie que nous devons nous préparer au pire. Neutraliser Gianni ne suffira pas si nous devons faire face à un potentiel héritier," rétorqua un homme vêtu d'un manteau noir. "C'est quoi cette connerie, Sergueï ?" fit-il tout aussi déconcerté que moi.

Un léger brouhaha s'empara de la pièce, les discussions fusaient entre eux, tentant de démêler le vrai du faux dans ma révélation. Bosco, l'un des plus fidèles jusqu'ici, méritait ma grande confiance. Il avait prouvé sa loyauté envers moi depuis ma montée en puissance au sein de la bratva.

—"Peu importe, notre objectif reste de repousser les Siciliens, de les affaiblir. Pour cela, il faut leur couper l'herbe sous le pied," affirma Bosco d'un ton ferme."Tant qu'ils auront des soutiens dans le pays, ils continueront de se renforcer!"

L'homme au manteau noir tira une dernière bouffée de son cigare, scrutant mon visage avec attention. 

—"Qui est cet héritier?"demanda-t-il, résigné. "Nous devons savoir à qui nous avons affaire."

J'appuyai mes poings sur la table, me penchant légèrement en avant pour écouter attentivement ce qu'il avait à dire, comprenant parfaitement les doutes planant dans l'atmosphère. Nous faisions face à des adversaires bien organisés, mais cela ne signifiait pas qu'ils étaient insurmontables.

—"Tu le sauras bientôt. En attendant, je me pose une question," dis-je en me redressant, faisant les cents pas, une main dans la poche. "Êtes-vous toujours dans le jeu?" lançai-je, les observant attentivement.

 Ils ne semblaient pas intimidés, au contraire. Ceux-là étaient des durs, mais suffisamment dignes de confiance. C'était ce que je voulais savoir : leur dévotion envers notre alliance, notre combat commun.

—"Tu nous prends pour qui, Sergueï?" dit-il, déçu par mes accusations. "Nous ne sacrifierons jamais nos valeurs! Nous sommes nés dans le sang, avons grandi dans le sang, et nous triompherons par le sang!" articula-t-il, les dents serrées.