𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟿 : 𝙴𝚜𝚙𝚘𝚒𝚛𝚜 𝙱𝚛𝚒𝚜é𝚜

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PDV :  NIKOLAÏ PETROV

Je me précipitai aux urgences dans un état de panique incontrôlable, mon esprit tourmenté par l'incertitude et la terreur. À l'accueil, mon cœur battait à tout rompre, mes mains tremblaient et mon souffle était haletant. L'infirmière tentait en vain de me calmer, mais mes pensées étaient en tumulte, obsédées par une seule question : est-ce qu'elle allait bien ?

—"Bordel, où est-elle !"criai-je, frappant du poing sur le comptoir avec une violence incontrôlée.

L'infirmière recula instinctivement, et bientôt un médecin et un agent de sécurité vinrent à sa rescousse, essayant de contenir ma fureur croissante.

—"Monsieur, calmez-vous s'il vous plaît, qui cherchez-vous ?"me demanda le médecin d'une voix empreinte de patience, bien que son expression trahissait une certaine appréhension.

Je tentai de retrouver un semblant de calme pour répondre. 

—"Mariya Keller, on l'a emmenée ici après son agression"dis-je, essayant de modérer le tremblement dans ma voix.

Le médecin échangea un regard avec l'infirmière, et je vis son visage se crisper légèrement. Mon estomac se noua d'appréhension alors qu'il semblait hésiter à me dire quelque chose.

—"Monsieur...,"commença-t-il, sa voix maintenant chargée d'une solennité que je redoutais.

—"Vous devez d'abord garder votre calme,"continua-t-il, posant une main réconfortante sur mon bras. "Les médecins font de leur mieux pour la maintenir en vie. Je vous demande de prier pour qu'elle puisse s'en sortir."

À ces mots, mon monde s'effondra autour de moi. La douleur et la peur m'envahirent, faisant taire toute autre pensée. Je me sentais comme paralysé, incapable de réagir devant cette nouvelle insoutenable. Je saisis le col de la blouse du médecin, mes mains tremblantes de rage, alors que le vigile tentait de m'éloigner.

—"Vous ne pouvez pas me dire ça ! Vous allez la sauver, vous m'entendez !"menaçai-je, ma voix éraillée par l'émotion.

Mais même dans ma détresse, je sentis une présence près de moi, le chef du comité d'enquête. Je vis dans ses yeux la douleur de la culpabilité, mais dans cet instant de désespoir, je n'avais pas la force de lui pardonner. Je voulais juste des réponses, des explications qui pourraient peut-être apaiser ne serait-ce qu'un peu ma souffrance dévorante.

—"Alekseï, comment cela s'est-il passé ?"demandai-je brusquement, me détournant vers lui. "Elle était sur le terrain avec toi, comment as-tu pu laisser cela se produire !"

—"Je suis navré, je ne pouvais pas savoir que quelque chose comme ça allait arriver."avoua-t-il d'une voix empreinte de détresse, cherchant mes yeux pour y trouver une once de compréhension.

Dans cette situation, ses paroles ne trouvèrent aucun écho. La seule chose qui habitait mon esprit était l'image de Mariya luttant pour sa vie.

—"Je ne veux pas de tes excuses,"murmurai-je, mon regard brûlant de colère ."Je veux juste savoir qu'elle est vivante."

Mes mots étaient à peine audibles, étouffés par le poids écrasant de la douleur. Je ne savais pas si Mariya était toujours en vie, si elle était encore là, se battant pour chaque souffle. Et cette ignorance était une torture que je ne pouvais supporter.

Alors que je faisais les cent pas dans les couloirs de l'hôpital, l'angoisse me serrait la poitrine.Sergueï arriva soudainement, visiblement agité, et me donna une tape amicale sur l'épaule.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant