𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟹 : 𝚄𝚗 𝚛é𝚟𝚎𝚒𝚕 𝚍𝚘𝚞𝚕𝚘𝚞𝚛𝚎𝚞𝚡.

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PDV : NIKOLAÏ PETROV 

Les jours qui suivent....

    Dès que j'entre dans son bureau, une sensation étrange m'envahit. Plus d'une semaine s'est écoulée depuis l'agression de Mariya, et malgré mes espoirs, elle reste plongée dans le coma. Une anxiété grandissante me serre le cœur alors que je m'approche de son espace de travail. Ses affaires sont là, parfaitement rangées, mais quelque chose semble manquer.

En m'asseyant derrière son bureau, je remarque combien chaque dossier est soigneusement classé, chaque objet à sa place. C'est son style, organisé et méthodique. Mais aujourd'hui, une tension dans l'air pèse sur la pièce. Je me sens mal à l'aise, comme si quelque chose n'allait pas, mais je ne peux mettre le doigt dessus. J'ai besoin de réponses, de savoir ce qui se passe réellement. Mon regard se pose sur une photo de nous deux sur le bureau, son sourire figé me rappelant à quel point elle me manque. Les autres photos dégagent la joie de vivre, une complicité avec ses proches, mais je me demande si elle était aussi heureuse qu'elle le laissait paraître.

Je prends une profonde inspiration. Face à l'ordinateur de Mariya, je suis prise d'un dilemme. L'idée d'ouvrir ses fichiers me trouble, comme si je violais sa sphère personnelle. Mais d'un autre côté, je suis tourmentée par le besoin de trouver des réponses à mes questions incessantes. Lorsqu'un dossier attire mon attention, intitulé "Infos maire de Moscou", j'hésite à l'ouvrir. Après un moment de réflexion, je décide finalement de refermer l'ordinateur, préférant respecter son intimité plutôt que de céder à ma curiosité.

 Chaque matin, je me rends à l'hôpital, un peu comme une routine. Dans la tranquillité de la chambre d'hôpital à l'aube, seul le rythme constant du cardioscope brise le silence. J'entre avec un bouquet de tulipes fraîches, un léger sourire se dessinant sur mes lèvres en découvrant Mariya, toujours inconsciente. Les cadeaux et les fleurs témoignent de l'affection de ses proches envahissant sa chambre. Je dépose les tulipes sur la table près de son lit, caressant doucement sa joue du bout des doigts, admirant son visage paisible. Un baiser tendre sur son front, je lui murmure doucement :

—"Sois forte, mon coeur..." 

 Même si je sais qu'elle ne peut pas me répondre, je lui parle toujours lors de mes visites. Je crois que cela peut l'aider à se battre, à comprendre qu'elle n'est pas seule.

—"La police n'a pas encore trouvé de piste, mais je te promets que je retrouverai celui qui t'a fait ça. Je m'assurerai qu'il paie de ses actes."dis-je, ma voix empreinte de colère.

Bien que j'aie mes soupçons sur l'identité du coupable, je n'ai pas de certitudes. Mais au fond de moi, je suis convaincue qu'il ne peut s'agir que d'une seule personne, dénuée de toute humanité. Je prends doucement sa main dans la mienne, lui transmettant un peu de ma propre force.

—"Si c'est Dimitri qui t'a fait ça, je me chargerai personnellement de lui faire regretter chaque jour."murmurai-je, ma voix sonnant comme une promesse.

Alors que les minutes s'écoulent dans un silence lourd d'émotions, je reste là, perdu dans ma contemplation, fixant Mariya avec une intensité presque irréelle. Soudain, je sens un léger mouvement contre ma main, comme si ses doigts bougeaient contre les miens. Mon regard descend instinctivement vers nos mains liées, et j'ai du mal à croire ce que je vois.

 Oui, ses doigts bougent réellement, et lorsque je relève les yeux, je suis pris de court. Deux paires d'yeux bruns, autrefois fermés dans un sommeil profond, sont désormais ouvertes et me fixent avec une intensité nouvelle. Un mélange de choc et de joie m'envahit alors que je réalise qu'elle est en train de se réveiller. C'est comme si un miracle se produisait sous mes yeux, et j'ai du mal à croire que cela se déroule réellement.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant