𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺 : 𝚂𝚊𝚗𝚜 𝙸𝚜𝚜𝚞𝚎

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PDV : MARIYA

De retour chez moi après une longue journée au bureau à Moscou City, entourée de gratte-ciel, je gare ma voiture dans le parking souterrain. Mon travail me passionne, mais ce soir-là, l'idée de vacances ne serait pas de refus. Je prends mon sac à main, y glisse mon téléphone et verrouille mon Classe G avant de descendre.

Dans l'ascenseur qui m'emmène à mon étage, le signal sonore annonce mon arrivée. Clés en main, prête à les insérer dans la serrure, je m'aperçois avec étonnement que la porte n'est pas fermée à clé, bien que je sois certaine de l'avoir verrouillée. En poussant la porte, je dépose mon sac et mes clés sur la console près de l'entrée, laissant mes escarpins à la hâte. La maison me semble étrangement silencieuse. Je m'avance prudemment vers le salon, où de grandes fenêtres offrent une vue panoramique sur Moscou City et ses immeubles. Je me demande si Nikolaï est rentré plus tôt que prévu de son séminaire. Je l'appelle en avançant jusqu'à notre chambre, mais personne ne répond. Ma paranoïa commence à s'emparer de moi, même si je suis certaine de ne pas rêver.

Une sensation d'intrusion s'installe en moi.

La peur me prend aux tripes et je commence à envisager le pire, me demandant s'il est toujours là, quelque part. En tant que femme seule et sans défense, je me sens vulnérable. Sur mes gardes, je me précipite vers la cuisine, empoignant un couteau du bloc, le tenant fermement tout en tremblant légèrement. Je scrute frénétiquement les alentours, tirant les rideaux et inspectant chaque recoin. Mon cœur bat la chamade et ma respiration s'accélère.

Soudain, je sens une présence derrière moi. Son souffle dans mon cou me glace le sang. Je me retourne en rassemblant mon courage, sans savoir à quoi m'attendre.

Il est là.

Un homme se tient face à moi, dissimulé sous une cagoule sombre. Il porte un treillis noir et un t-shirt moulant, ses muscles saillants malgré le froid hivernal, ainsi que des bottes de combat. Sa stature imposante est bien plus grande et plus forte que moi. Je laisse échapper le couteau qui claque bruyamment sur le sol de marbre. Je recule, mais il avance à pas décidés, plus rapide que moi.

Je crie, espérant que les voisins entendent et appellent la police. Je saisis tout ce qui me tombe sous la main, attrapant une lampe de chevet à portée, mais cela ne le ralentit pas. Piégée, je sens sa main se refermer sur ma bouche, me plaquant contre le mur. Le contact de ses gants en cuir me glace. Je ne peux voir que ses yeux, d'une intensité terrifiante. Mon esprit tourne à plein régime, cherchant désespérément une issue, une chance de me libérer de son emprise. Je lutte de toutes mes forces, essayant de me dégager, mais il m'attrape par les cheveux et me tire en arrière, une douleur lancinante me déchirant le cuir chevelu.

Je me bats férocement, trébuchant par la même occasion. Il s'approche, la situation devenant de plus en plus angoissante. Il s'accroupit près de moi et me gifle violemment, faisant tourner ma tête sur le côté. Je ressens la brûlure sur ma joue. Alors qu'il resserre son étreinte autour de ma gorge, m'empêchant de respirer, je lutte pour me libérer de ses mains. Mon regard se pose sur le couteau abandonné à proximité.

Je tâtonne le sol et réussis à saisir la lame du couteau, tremblante et terrifiée pour ma vie. Sans hésitation, je le plante de toutes mes forces dans son torse, espérant le blesser suffisamment pour me libérer. Il me lâche en reculant, tenant fermement le manche du couteau. Il tombe sur le côté. Je me relève en pleurant, mon visage, ma chemise et mes mains couverts de sang. Mes pleurs se transforment en hurlements, prenant conscience de l'horreur de la situation. Je contourne le canapé, refusant de regarder ce que j'ai fait.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant