𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟾 : 𝙳𝚊𝚗𝚜 𝚕'𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚙𝚎𝚞𝚛

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PDV : MARIYA 

Sous mon trench, le froid mordant m'incitait à accélérer le pas. Mes mains, emmitouflées dans des gants en cuir, serraient fermement mon sac alors que je traversais l'autre côté de la rue. Le son d'une voiture démarrant non loin attira mon attention, illuminant brièvement la nuit de ses phares. Je secouai la tête pour me concentrer, déverrouillai mon Classe G et jetai mon sac sur le siège passager avant de monter.

Cependant, je décidai de faire un détour par une épicerie de la ville pour quelques courses. À l'intérieur, deux hommes vêtus de noir et arborant une musculature impressionnante attirèrent mon attention. Mon regard croisa celui de l'homme à la barbe et au tatouage dans le cou, qui me dévisageait intensément. Je me dirigeai vers la caisse, déposant mes articles en essayant de ne pas prêter attention à leur présence.

—"Tout ce qu'il vous faut, madame ?" demanda le caissier en rangeant mes courses dans un sac en papier.

Je détournai mon attention des hommes.

—"Euh...oui, merci "

  Après avoir récupéré mes achats, je quittai le magasin en jetant un coup d'œil par-dessus mon épaule pour voir si les deux hommes étaient toujours là. Dans ma voiture, je m'efforçai de chasser ces types de mon esprit, mais leur présence étrange continuait de m'intriguer. Vérifiant s'ils avaient quitté le magasin, je constatai qu'ils étaient toujours là, ce qui était inhabituel dans ce quartier.

Je m'engageai dans la circulation dense des heures de pointe, laissant la musique de la radio envahir l'habitacle. Ocean Drive passait. Avançant lentement dans les embouteillages tandis que les klaxons résonnaient, je tapotais du doigt sur le volant, observant les gens qui marchaient sous la neige, pressés de rentrer chez eux. Les premières décorations de Noël illuminaient les lieux, apportant une touche d'harmonie à cet hiver sombre, même si Moscou City était bien animée.

Je fixais mon rétroviseur lorsque je remarquai cette même voiture sur la file de gauche, juste derrière quelques voitures. Ses feux bleus avaient attiré mon attention quand je suis sortie du travail. Je devais me faire des idées, mais je préférais rester vigilante. Lorsque les voies semblèrent se dégager, j'accélérai, lançant parfois des coups d'œil, perdant de vue le SUV. Je tournai à la prochaine intersection sans ralentir, le pied sur l'accélérateur. Un soupir de soulagement m'échappa quand je réalisai que je m'étais inquiétée pour rien.

Mais dès que je jetai un coup d'œil au rétroviseur, je réalisai que le SUV était toujours là, juste derrière moi. Une pointe de panique me saisit : il me suivait, c'était évident. Je ne voulais pas éveiller de soupçons, alors je gardai le même rythme. D'une voix tremblante, j'utilisai la commande vocale de ma voiture pour passer un appel.

Sergueï décrocha presque aussitôt, mais la panique prenait le dessus, m'empêchant de garder mon calme.

—"Tu vas encore m'insulter..."

—"Je suis suivie...je ne sais pas quoi faire, je ne peux pas prendre le risque d'aller chez moi," criais-je, désemparée.

—"Quoi ? T'en es sûre ?" s'exclama-t-il, surpris. "Vérifie bien, d'accord."

Mon cœur battait la chamade alors que je tentais de garder mon sang-froid. L'idée qu'ils puissent être à mes trousses me terrifiait. Je m'efforçai de changer de voie, scrutant leurs moindres mouvements. Chaque fois que je changeais de file, ils faisaient de même, se plaçant toujours derrière moi. Il n'y avait plus de doute, ils me suivaient.

—"Oui ! J'en suis certaine maintenant."

—"Le modèle de la voiture et la plaque, ça me serait utile," ordonna Sergueï, pressé.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant