𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟿 : 𝙳𝚎 𝚕'𝚘𝚛𝚊𝚐𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕'𝚊𝚒𝚛.

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PDV : IRINA MERCIER 

      Je jetai le dernier dossier de candidature sur mon bureau, constatant qu'aucun postulant n'était assez qualifié pour le poste de conseiller. En regardant par la fenêtre, je voyais la ville s'envelopper peu à peu dans un brouillard, signe avant-coureur de l'orage qui approchait. Quelques gouttes de pluie frappaient déjà contre la vitre. Je devais trouver rapidement quelqu'un de compétent pour me seconder avant la fin de l'année. Réembaucher Hardy était exclu, il n'avait plus aucune utilité depuis qu'il entravait mon travail.

Je faisais cliquer mon stylo, les yeux fixés sur cette pile de candidatures décevantes. Il fallait reconnaître qu'Ezio avait trouvé un bon nombre de candidats en peu de temps, mais mes exigences étaient élevées, et les rares entretiens que j'avais passés avaient été inutiles. On frappa à la porte. Ezio apparut dans l'embrasure après mon invitation à entrer. Il referma la porte derrière lui et s'installa nonchalamment dans le fauteuil en face de moi.

—"Alors, demanda mon ami en désignant les dossiers, as-tu trouvé quelqu'un à la hauteur ?"

Je ricanai, épuisée par toute cette paperasse. Qui aurait cru que recruter et sélectionner des candidats serait aussi fatigant et désagréable ?

—"J'ai eu droit à un type qui voulait un jet privé pour ses déplacements personnels et un autre qui préférait travailler seulement trois fois par semaine", énumérai-je en haussant les sourcils." Et ce n'est pas tout... Tu es sûr qu'ils ont déjà travaillé comme conseillers ?"

—" On revient à la case départ, alors ?"

   Je me levai, soufflant d'exaspération, réalisant que je ne trouverais personne digne de ce poste. Hardy était un vrai connard, il ne changerait jamais tant que je resterais une femme à ses yeux. Oublier cette option devenait une nécessité.

Je faisais les cent pas, les mains sur les hanches, sous le regard attentif d'Ezio. Il m'avait beaucoup aidée malgré son emploi du temps chargé, notamment avec le service d'ingénierie et ses projets complexes.

— "Tu me trouves peut-être exigeante," admis-je en me laissant tomber dans mon fauteuil.

Ezio devait remarquer que je n'avais plus de solution, j'étais coincée sans issue. Connaissant mon meilleur ami, il m'encouragerait à être patiente, mais ce n'était pas dans ma nature. Le temps pressait, j'avais des comptes à rendre et un contrat important à conclure avec les Russes. Je ne pouvais pas gérer cela en plus de trouver un conseiller.

— "J'ai une idée, si on sortait prendre un verre", suggéra Ezio en tapant dans ses mains, comme s'il avait eu l'idée du siècle. "Il y a un nouveau club en ville, ça te changera les idées, tu as besoin de souffler un peu."

J'arquai un sourcil en le fixant d'un air intrigué, car cela ne lui ressemblait pas de mettre les problèmes de côté pour privilégier l'amusement.

Après une douche rapide, je me dirigeai vers mon dressing rempli de robes de gala, de soirée, et d'occasions diverses. Des chaussures de différents créateurs, en quantité telle que j'en perdais le compte, et des sacs de haute couture de toutes tailles et coloris, rendant parfois le choix difficile. Je fouillai parmi mes robes, hésitant à chaque fois, jusqu'à tomber sur celle qu'il me fallait.

Tenant le cintre dans mes mains, je contemplai cette robe argentée, courte, arrivant au-dessus des genoux. Elle s'attachait au niveau du cou, dévoilant entièrement mon dos. Je l'enfilai rapidement, ajoutant des talons à lanières noirs Jimmy Choo. Mes cheveux relevés en une haute queue de cheval, un maquillage léger et des lèvres couleur crème complétaient mon look. 

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant