𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸 : 𝙲𝚘𝚗𝚏𝚛𝚘𝚗𝚝𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚒𝚖𝚙𝚛é𝚟𝚞𝚎

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PDV : IRINA MERCIER 

Je montais les marches d'un pas déterminé, accompagnée de mon associé Ezio et de deux agents de sécurité. Les journalistes criaient pour attirer mon attention, prêts à tout pour décrocher un scoop. Ezio se plaça devant moi pour ouvrir le chemin à travers la foule, et je leur adressai un sourire poli tandis que la sécurité les maintenait à distance lorsqu'ils devenaient trop insistants.

 Une fois à l'intérieur, je retirai mon châle, révélant une robe noire dos nu, longue avec une fente, et des talons à lanières Yves Saint Laurent. Je ramenai mes cheveux légèrement ondulés derrière mes épaules, nerveuse à l'idée d'être le centre de l'attention. Ce soir, j'étais en lice pour être élue femme d'affaires de l'année pour la deuxième fois en deux ans. L'année précédente, je n'avais pas voulu concourir, ne voulant pas sacrifier mon temps.

 —"Comment tu me trouves ?,"demandai-je à Ezio, espérant trouver un peu de réconfort dans ses mots.

—"Tu es parfaite,"répondit-il sincèrement, ajustant son regard sur moi avec un sourire admiratif.

Je lui adressai un sourire de gratitude.

—"Ce n'était pas la question, mais est-ce que ça se voit que je suis nerveuse ?"ajoutai-je, glissant mes doigts sur la soie de ma robe.

 Il secoua la tête légèrement, un petit rictus amical sur les lèvres. Je lissai ma robe du bout des doigts, prenant une profonde inspiration avant de rejoindre les autres convives.

Ezio, mon associé et meilleur ami, avait été à mes côtés tout au long de ma carrière. Ensemble, nous avions bousculé le monde de l'architecture avec des projets audacieux. Les affaires à New York marchaient à merveille après avoir conquis Genève, Londres, Paris et les Émirats ces dernières années. J'étais la plus jeune femme d'affaires new-yorkaise, une position que mes pairs internationaux n'appréciaient guère, ce que je pouvais lire sur leurs visages même lorsqu'ils se forçaient à me sourire.

Je serrai quelques mains, engageai des conversations légères et parfois plus sérieuses. Certaines femmes admiraient mon audace, me voyant comme un modèle de réussite dans un domaine dominé par les hommes. Elles croyaient en la possibilité de conquérir les sommets les plus élevés. J'appréciais beaucoup ces moments, me sentant connectée et renforcée par leur soutien.

Au loin, j'aperçus la personne que j'attendais avec impatience ce soir-là.

 —"Excusez-moi,"dis-je en mettant fin à notre conversation, indiquant à Ezio que je reviendrais.

Je me frayai un chemin parmi les convives jusqu'au buffet, vêtue d'une magnifique robe de gala bleu nuit. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade. Ses yeux semblaient prêts à sortir de leurs orbites quand elle me vit, et je dus me retenir de ne pas lui sauter dans les bras. Mais l'émotion me submergeant, nous nous serrâmes dans une étreinte chaleureuse.

 —"Mon Dieu, tu m'as tellement manqué !,"lançai-je pendant notre étreinte, la serrant encore plus fort.

Je reculai légèrement pour l'admirer de plus près, réalisant que cela faisait bien trop longtemps depuis notre dernière séparation, la plus longue de ma vie.

—"Tu es là !"m'exclamai-je avec bonheur. "Je ne pensais pas que tu viendrais."

Elle fit une moue faussement offensée.

 —"C'est douter de ton amie la plus fidèle, et je ne raterais ça pour rien au monde,"déclara-t-elle avec un sourire malicieux.

Je lus la sincérité sur son visage, réalisant à quel point j'étais chanceuse de l'avoir. Nous avions été inséparables jusqu'à ce que la vie en décide autrement, mais nous étions toujours là l'une pour l'autre.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant