𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹 : 𝚕'𝚎𝚖𝚙𝚒𝚛𝚎

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PDV : IRINA MERCIER

À mon retour à New York, une horde de journalistes et diverses interviews m'attendaient. Je m'y étais préparée, mais honnêtement, je n'en avais pas l'envie. Récemment, les tabloïds cherchaient quelque chose de plus croustillant à se mettre sous la dent. En tant que femme d'affaires discrète, je tenais à séparer ma vie privée de ma vie professionnelle. Je redoutais le moment où ils feraient le lien avec Alexandre, découvrant qu'en plus d'être celui qui m'a précédée, c'était mon ex-petit ami. Je doutais encore qu'ils n'aient pas eu cette information. Cela ne me déstabiliserait pas, mais je n'aimais pas qu'on fouille dans ma vie privée.

Nous sommes arrivés devant la compagnie, là où je me sentais chez moi, le fruit de nombreuses années d'acharnement. L'immense bâtiment de verre se dressait haut dans la ville. Le chauffeur m'a lancé un regard compréhensif dans le rétroviseur, devinant à quoi je devais m'attendre aujourd'hui.

—"Est-ce que ça va aller ?"demanda-t-il.

J'ai acquiescé d'un simple signe de tête. Rangeant mon iPad, je me suis préparée, ajustant mon Birkin et inspirant profondément avant de saisir la poignée.

—"Merci, Smith,"ai-je dit à mon chauffeur, prête à descendre.

En ouvrant la porte, les journalistes se sont précipités vers moi avec leurs micros et caméras, espérant capturer leur instant. Ignorant leurs questions, j'ai posé un pied à terre en quittant la banquette en cuir. Les agents de sécurité qui tenaient la porte d'entrée se sont approchés, demandant aux journalistes de se décaler.

—"Madame Mercier, dites-nous ce que ça vous fait d'être élue à nouveau femme d'affaires de l'année ?"

Ils connaissaient déjà la réponse, et prolonger ma réponse signifierait plus de questions.

—"Est-ce que vous vous attendiez à être à égalité avec Monsieur Giacometti ? Pensez-vous avoir été à la hauteur pour avoir un concurrent pour un tel titre ?"

Je me suis arrêtée, me tournant vers lui avec un regard froid. Je m'étais promis de ne pas me laisser atteindre par ces questions, même si elles m'étaient égales. Mais je voulais dissiper les rumeurs.

Ezio est apparu en haut des marches, me lançant un regard défensif.

— "Bien, je serais ravie d'y répondre, mais j'ai énormément de travail qui m'attend, et j'ai un empire à faire tourner," lui ai-je lancé avec un sourire.

Le journaliste a reculé, déçu de ma réponse. L'agent de sécurité s'est interposé pour mettre fin à l'échange. J'ai continué mon chemin en grimpant les marches aux côtés d'Ezio.

—"Sacré arrivée,"dit-il, essoufflé, comme s'il venait de parcourir un marathon.

—"M'en parle pas, on va y avoir droit pendant un moment avant qu'ils ne dégagent,"ai-je rétorqué.

Nous sommes parvenus à l'intérieur du hall, saluant les personnes à l'accueil avant de nous engouffrer dans l'ascenseur jusqu'à l'étage concerné.

Ezio descendra avant moi, à l'étage où se trouvaient les ingénieurs pour les briefings avant la validation des plans.

—"Bonne chance pour la conférence,"a-t-il lancé en quittant la cabine.

Je me suis figée, ayant complètement oublié ce détail que je voulais répliquer. Les portes se sont fermées, je me suis maudite d'avoir été distraite.

MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant