MARIYA : De l'ambition à l'obscurité. ( En cours )

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟻 : 𝙻𝚎 𝙿𝚘𝚒𝚍𝚜 𝚍𝚞 𝚂𝚎𝚛𝚖𝚎𝚗𝚝

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PDV : MARIYA

Un nouveau jour s'annonçait pour moi. J'étais désormais la nouvelle procureure de la ville. Alors que je devrais ressentir de la joie, un étrange sentiment de malaise m'envahit. Cette carrière était ce dont j'avais toujours rêvé, mais au fond, je savais que je n'étais pas là pour les bonnes raisons.

J'avais accepté un pacte avec le mal, promettant de l'aider dans ses activités en échange d'une opportunité à un poste haut placé, à la tête de Moscou.

Je me tenais debout, fixant ma tenue posée sur le lit : une jupe crayon bleu nuit assortie à un blazer avec des étoiles sur les épaulettes, le sigle de la Fédération de Russie et le drapeau russe sur la manche. Le tout complété par une chemise blanche et une cravate noire.

Nikolaï sortit de la salle de bain, les cheveux encore en désordre, vêtu d'un bas de survêtement noir. Il déposa un tendre baiser sur mon épaule, un geste qui aurait dû me détendre, mais qui me rendit encore plus nerveuse.

—"Cet uniforme t'ira à merveille," lança-t-il d'un air approbateur.

Je me tournai pour lui faire face, et il remarqua mon inquiétude, mes pensées vacillant.

—"Qu'est-ce qu'il y a ?" demanda-t-il, inquiet, en prenant mon visage dans sa main. "Ce poste, c'était ton rêve."

—"Ça l'est," dis-je en baissant les yeux. "Mais j'ai peur. Je serai responsable de toute une ville, et si j'échoue ?"

Nikolai me regarda intensément, son expression devenant sérieuse. 

—"Tu n'échoueras pas," dit-il avec conviction. "Et puis c'est toi qu'ils ont retenue," ajouta-t-il pour me rappeler que j'avais été choisie pour une raison.

Je hochai simplement la tête, doutant que c'était un hasard, mais je préférais laisser le bénéfice du doute, me disant que j'avais séduit le jury. Pourtant, l'implication de Sergueï avait peut-être joué un rôle là-dedans, et c'était quelque chose qu'il ne cesserait de me rappeler, ce que je craignais le plus.

Je pris la tenue et me préparai, enfilant des bottes noires hautes Dior. Lorsque je fus prête, il était temps pour moi de me rendre à mon inauguration.

L'atmosphère était chargée à mon arrivée. Je fus rapidement accueillie, ne laissant pas paraître mon angoisse tandis que les lieux m'étaient peu familiers. J'échangeai quelques poignées de mains, réalisant que de nombreux hauts placés étaient présents, tels que le ministre de la justice, le directeur de la police, celui du FSB, sans oublier le président de la Cour Suprême, ainsi que le chef du Département des Affaires Intérieures.

Les applaudissements fusèrent lorsqu'on me remit ma décoration pour ma prise de service. Je pris un long souffle. Un homme vêtu d'un costume sombre se présenta comme le chef du comité d'enquête, Alekseï, mais aussi le petit ami d'Olga, une de mes amies proches qui assurerait à présent mon ancienne fonction.

—"J'espère que tu as profité de ce moment de pause, nous avons du travail, madame la procureure," dit-il avec un sourire chaleureux.

J'acquiesçai d'un hochement de tête, tandis qu'il m'invitait à le suivre. Nous empruntâmes les escaliers menant à l'étage, où se trouvait mon nouveau bureau. Mon nom était inscrit sur la porte, une vaste pièce avec du mobilier sur mesure et une décoration rafraîchissante. Traversant la pièce, je m'installai dans mon fauteuil en cuir, pivotant pour prendre mes marques. J'allais devoir m'y habituer : j'étais procureure de la ville à présent.