Variety Show Romance [Terminée]

Chapitre 19 : Crossroads (Jun-hyuk)

Le bourdonnement incessant de mon téléphone me tire d'un sommeil profond, comme un marteau-piqueur s'attaquant à mon crâne. J'ouvre un œil, puis l'autre, fixant le plafond de ma chambre comme si j'espérais y trouver une explication à ce vacarme matinal. La lumière du jour filtre à travers les rideaux, projetant des ombres dansantes sur les murs couverts de posters de rappeurs légendaires et de certificats de disques d'or. Je tends la main vers ma table de nuit, tâtonnant à l'aveugle jusqu'à ce que mes doigts rencontrent le froid familier de mon smartphone dernier cri.

L'écran s'illumine, m'aveuglant momentanément comme si je fixais directement le soleil. Je cligne des yeux, essayant de donner un sens au flot de notifications qui défile devant moi. C'est comme regarder un accident de voiture au ralenti : c'est horrible, mais je ne peux pas détourner le regard. Messages de l'agence, alertes d'actualités K-pop, et une quantité absurde de mentions sur Weibo. (Sérieusement, les fans ne dorment-ils jamais ?)

— Yah ! Jun-hyuk-ah !

La voix de notre manager, Kim Jae-sung, résonne à travers la porte, me faisant sursauter si fort que je manque de tomber du lit. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine comme s'il tentait de s'échapper de ma cage thoracique. (Sérieusement, cet homme a-t-il un sixième sens pour savoir exactement quand interrompre mon sommeil de beauté ? Ou peut-être a-t-il installé des caméras dans nos chambres. Note mentale : vérifier les plantes en pot pour d'éventuels dispositifs d'espionnage.)

— Jun-hyuk ! Réunion d'urgence dans 10 minutes !

Je grogne, enfouissant ma tête sous l'oreiller comme un autruche tentant d'échapper à ses problèmes. Une réunion d'urgence ? À cette heure ? Le monde de la K-pop ne dort-il donc jamais ? (Spoiler alert : non, il ne dort pas. C'est comme Vegas, mais avec plus de paillettes, moins de machines à sous, et beaucoup, beaucoup plus de chorégraphies synchronisées.)

Je me traîne hors du lit, mon corps protestant à chaque mouvement comme si j'avais couru un marathon la veille. (En réalité, c'était juste une séance de danse de 8 heures, mais qui compte ?) J'enfile le premier t-shirt et le premier jean que je trouve, espérant qu'ils sont relativement propres. L'odeur est acceptable, donc ça passe.

Mon reflet dans le miroir me renvoie l'image d'un Jun-hyuk à peine réveillé, les cheveux en bataille comme si j'avais été électrocuté pendant mon sommeil, et les yeux encore gonflés de sommeil. Des cernes sombres ornent mes yeux, témoins silencieux des nuits blanches passées à répéter, composer, et occasionnellement, à stalker le compte Instagram de Soo-jin. (Pas que je l'avouerais à quiconque, bien sûr.)

(Parfait. Exactement le look "idol super cool" que je visais. Les fans vont adorer. Peut-être que je devrais lancer une nouvelle tendance : le style "je viens de me faire rouler dessus par un bus")

Dix minutes plus tard, après avoir avalé un café si noir qu'il pourrait probablement être utilisé comme carburant pour fusée, je me retrouve dans la salle de réunion. L'odeur de café frais et de anxiété matinale flotte dans l'air. Je suis entouré des autres membres de Thunder qui ont l'air tout aussi zombifiés que moi. Tae-hyun, notre danseur principal, lutte pour garder les yeux ouverts, sa tête dodelinant dangereusement comme s'il était sur le point de plonger face la première dans son café. Min-jae, notre éternel hyung, affiche son habituelle expression stoïque, bien que les cernes sous ses yeux trahissent sa fatigue. Quant à Sung-min, notre maknae, il semble étrangement alerte, ses yeux grands ouverts et un sourire excité sur le visage. (Je soupçonne une overdose de boisson énergisante. Nous devrons surveiller ça.)

Notre manager, Kim Jae-sung, entre dans la pièce avec l'énergie d'un enfant surexcité le matin de Noël. Ses yeux brillent d'une lueur que je ne peux qualifier que de "nouvelles potentiellement life-changing en approche". (Comment fait-il pour être si dynamique ? Je soupçonne une perfusion de café directement dans les veines. Ou peut-être est-il secrètement un robot créé par l'agence pour nous torturer avec son enthousiasme matinal.)