Dans les yeux d'un fils.

Pirate

Hellooooo ! Je préviens déjà d'avance, c'est 🍋 mais... Vous verrez bien, quelques personnes vont me détester, mais j'avais envie. 😛
Bonne lecture !

Après cette journée éreintante, Gabriel et Siloé reprirent la direction de leur maison. Jordan, lui, était reparti chez lui pour aller se changer. Dans la voiture, le jeune ado, la tête appuyée sur la vitre arrière, demanda à son père :

- Est-ce que je vais retourner à l'école demain ?

Gabriel avait la tête dans son portable. Effectivement, leurs discours avaient fait beaucoup de bruit. Et dans le bon sens. Plusieurs internautes s'injuriaient des insultes et des insinuations que l'on pouvait voir défiler dans les fils d'actualité. D'autres demandaient à la population de lâcher son fils et de le laisser tranquille. Et enfin, une minorité commençait à insinuer une relation entre lui et Jordan. Comment en serait-il autrement si le fils Attal avait pour référence Bardella ?

Gabriel souria en voyant les posts. S'ils savaient... Cela ne le dérangeait pas. Si un jour Jordan et lui devaient révéler leur liaison, cela serait moins compliqué. Il était plus facile de faire passer une information lorsqu'elle était ancrée dans la réalité de tous les jours.

Le jeune ministre releva la tête en entendant son fils et le regarda. Il soupira avant d'expliquer :

- Non, tu ne retournes pas au collège pour l'instant. Je voudrais que la situation s'apaise avant.

- Mais comment je vais faire pour mes cours ?

Gabriel souria, en secouant la tête.

- Tu m'as l'air bien inquiet pour un élève qui ne travaillait plus depuis six mois...

Siloé baissa la tête en se triturant les mains. C'est vrai qu'il avait fait n'importe quoi avec l'école. Mais il avait été tellement en colère. Son père ne l'avait pas puni encore de ça. Il craignait les répercussions maintenant. On disait quoi déjà ? Ah oui, le Bélier fonce tête baissée et réfléchit après. Il entendit son père continuer, alors qu'une main vint ébouriffer ses cheveux.

- C'est bon, chéri, c'est moi qui devrais m'excuser. J'aurais dû te faire confiance et t'écouter un peu plus. Tu peux me donner une punition si tu veux.

Siloé leva la tête et regarda Gabriel avec des yeux soulagés et légèrement rieurs. Il répondit :

- Ce soir, c'est toi qui fait à manger et moi, je joue avec Jordan, d'accord ?

Le jeune ministre ria en secouant une nouvelle fois la tête. Son fils n'en perdait pas une miette. Il leva son petit doigt.

- Deal ?

Siloé souria de toutes ses dents et accrocha le petit doigt de son père avec le sien.

- Deal !

Gabriel tourna sa tête vers la route et vit qu'ils étaient bientôt arrivés.

- Sinon, pour le collège, j'ai demandé à tes professeurs de nous envoyer tes cours et tes devoirs. Tu les feras avec tes professeurs particuliers chez ta grand-mère.

Siloé hocha la tête, ça lui convenait bien.

- Je ne suis pas sûr de vouloir retourner au collège un jour.

- Tu y retourneras, ce n'est pas à toi de te cacher, chéri. C'est aux personnes qui t'ont fait du mal de s'excuser et de partir si ta présence ne leur convient pas.

La voiture s'arrêta devant leur maison et les Attal rentrèrent chez eux. En déposant ses clés sur le meuble de l'entrée, Gabriel demanda à son fils :

- Tu vas à la douche, pyjama, tu prépare tes affaires et tes cours pour demain. Je t'emmènerai chez Mamie avant mon travail. Donc, ce soir, c'est au lit tôt et sans négociation.

Siloé hocha la tête et courut dans les escaliers pour rejoindre sa chambre. Gabriel murmura plus pour lui-même que pour son fils en enlevant son manteau.