Dans les yeux d'un fils.

Palladium

Voilà la deuxième partie ! J'espère quelle vous plaira ! Ce chapitre risque de bouger un peu demain éventuellement, je suis pas totalement satisfaite, j'avoue. Donc je verra demain si je m'améliore ou pas !

Bonne lecture !

Bisouuuuus 😘

Gabriel se retourna vers la terrasse et prit un moment pour observer le dos de Jordan avachi sur la chaise. Le voir après cette après-midi de doute lui faisait tout de même du bien. Il n'était pas parti, c'est qu'il attendait un minimum de discussions. Ou alors c'était justement pour dire au ministre qu'il allait partir. Car Jordan, avait toujours était respectueux, attentif à ne pas blesser plus que nécessaire. Cette réalisation forma une boule dans sa gorge. Il ne devait pas laisser passer sa chance de s'expliquer.

L'odeur qu'il avait senti un instant plus tôt lui revient dans les narines.

Il n'avait plus le choix maintenant.

Alors doucement, les jambes un peu tremblantes, il se dirigea vers la terrasse, observant les gestes inexistants du brun. Même si Jordan l'avait entendu, il ne le montra pas, restant stoïque dans sa chaise.

Puis finalement, Gabriel arriva à sa hauteur et s'installa sur une chaise à ses côtés. Ses yeux dérivèrent sur l'objet fumant que tenait le brun dans sa main gauche entre son index et son majeur. Cette fameuse odeur.

Le Ministre releva les yeux sur le visage de son amant. Celui-ci regardait fixement devant lui, le corps tendu, sa mâchoire crispée. Il n'avait pas l'air d'avoir décoléré. Rien ne bougeait chez lui, mise à part son index qui venait frapper à intervalle régulier le bout de son filtre de cigarette, traduisant sa colère ou son anxiété. Gabriel n'aurait su le dire.

Puis son regard glissa sur le paquet de cigarettes posé sur la table. Cela faisait des années qu'il avait arrêté, préférant sa cigarette électronique. Mais ce soir, la nicotine lui donnerait peut-être le courage nécessaire qui lui manquait à cet instant.

- Je peux ?

Sans détourner son regard des lumières de la ville, Jordan fit un geste élégant de la main vers le paquet, autorisant Gabriel à lui en prendre une.

Celui-ci en extirpa une et l'alluma avec le briquet à disposition. La première bouffée lui brûla les poumons, mais il préférait cette douleur passagère que la douleur lancinante dans son cœur. Expirant la bouffée dans un souffle, il baissa la tête sur ses doigts, tenant sa cigarette.

- Je ne savais pas que tu fumais.

Jordan expira sa dernière bouffée de cigarette dans un souffle exagéré, laissant la fumée sortir de ses lèvres dans un voile rapide. Puis il se pencha sur la table pour éteindre son mégot dans le cendrier. Il se repositionna dans sa position initiale. D'une voix plate, il répondit à Gabriel.

- J'ai arrêté de fumer quand Marine m'a pris sous son aile. Pour l'image.

Puis le silence revint, coupé par le souffle de Gabriel fumant sa cigarette. Il ne savait pas comment aborder le brun. Ne savait pas par quoi commencer. Jordan avait l'air d'être encore sur les nerfs, tout dans son corps l'exprimait. Et le ministre avait peur de déclencher une nouvelle guerre. Ou alors il avait peur de déclencher la conversation qu'il ne voulait pas entendre. Il ne voulait pas entendre Jordan lui dire que c'était fini et qu'il partait.

Finalement, c'est le brun qui brisa le silence, d'une voix tout aussi plate, comme s'il parlait du beau temps.

- Comment va ton fils ?

Gabriel tiqua quelque peu à l'appellation. Il avait bien senti une petite accentuation sur le « ton ». Prouvant encore une fois au ministre que Jordan n'avait pas digéré la conversation de ce matin. Il décida de ne pas relever. C'était trop imprudent de partir directement sur ce sujet là.