Babbo

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Helloooo ! Voici le nouveau chapitre ! Sortez les mouchoirs !
Merci pour tout ! 🫶❤️
Bonne lecture !
Bisouuuuuuus 😘

Gabriel sortit de la voiture, son fardeau toujours dans les bras. Siloé s'était réveillé sur le chemin vers la maison, mais il n'avait rien dit. Le jeune ministre s'inquiétait, son fils avait eu le regard dans le vague pendant tout le trajet, ne l'entendant même pas lui parler. Il n'avait réagi à aucune de ses paroles. Comme absent.

Lorsqu'ils rentrèrent dans la maison, Siloé ne bougea pas, il était totalement perdu. Plus rien ne résonnait dans sa tête, il n'avait plus aucune pensée, aucune sensation, il se sentait totalement vide. Il ne ressentait même pas les grelottements de son corps dus au froid de la pluie.

Gabriel, ne voyant aucune réaction, décida de le reprendre dans ses bras et de le porter à la salle de bain. Il enleva les vêtements du garçon sauf ses sous-vêtements et alluma la douche. Puis doucement, comme s'il essayait de ne pas effrayer un animal blessé, il posa ses mains sur les joues de son fils et murmura :

- Chéri, s'il te plaît, va sous la douche, réchauffe-toi, tu es mort de froid. Fait ça pour moi, d'accord ? Je t'amène un pyjama, je reviens dans dix minutes.

Et il le dirigea gentiment vers l'eau chaude. Tant pis pour le sous-vêtement, son fils ne réagissait même pas à sa demande.

Il sentit les jambes de Siloé faiblir, Gabriel le rattrapa rapidement, prit au dépourvu. L'eau chaude atteignit ses vêtements, le mouillant encore plus. Il installa Siloé au sol, lui permettant de s'asseoir sur le carrelage, le dos contre la paroi de la douche.

Le jeune Ministre ne savait plus quoi faire. Il n'avait jamais vu son fils dans un tel état. Il avait réellement peur.

Il se débarrassa de ses vêtements trempés et alla rapidement dans la chambre de son enfant prendre un pyjama chaud. Puis revenant dans la salle de bain, il vit que Siloé n'avait absolument pas bougé, il continuait de trembler comme une feuille et ses lèvres devenaient légèrement bleues.

- Bon dieu...

Gabriel prit de panique, se précipita dans la douche et s'installa à côté de son enfant, assis au sol. Il le prit dans ses bras, le collant à son corps alors que l'eau chaude coulait sur leurs deux corps. Il se mit à frictionner la peau de son petit dans l'espoir d'arrêter les tremblements. Il chuchota, la voix remplie d'angoisse dans les cheveux de son fils.

- Aller, mon cœur, reprend conscience. Je suis là, tu es en sécurité. Je ne partirai jamais, je t'aime plus que tout. Je t'en pris, reviens à toi.

Mais Siloé ne bougeait toujours pas. Gabriel était à deux doigts d'appeler les pompiers. Ce comportement n'était absolument pas normal. Ce n'était même pas Siloé qui ne voulait pas répondre, le jeune ministre avait l'impression que l'esprit de son fils était totalement ailleurs. Il continua de parler en lui frottant le dos, dans l'espoir de voir son gamin réagir.

- Tu es aimé, tu es choyé, tu es en sécurité. Donne-moi encore une chance de te prouver que je peux être un bon Papa.

Les larmes coulèrent des yeux du jeune ministre, il était totalement perdu, il avait peur, il était paniqué. Et si son fils ne voulait plus jamais de lui ? Et s'il voulait rester jusqu'à sa majorité chez sa grand-mère ? Ou retrouver sa mère ? Ne plus vivre avec lui, ne plus jamais le revoir et lui parler ? Gabriel n'était absolument pas prêt pour vivre ça. Il en mourrait de chagrin.

- Je t'en pris mon amour, je ferais tout ce que tu voudras. Tu pourras courir dans les escaliers, parler comme un pirate. Tu pourras manger tous les bonbons que tu veux ou aller tout le temps à l'athlétisme. Je ne t'obligerai plus à te lever tôt le dimanche matin.

Gabriel embrassa de plusieurs baisers rapides le visage de son fils, espérant le réveiller de sa léthargie.

Dans les yeux d'un fils.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant