Ne l'oublie pas

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Hellooooo ! Voici le nouveau chapitre ! On avance pas tellement dans l'intrigue mais j'aime beaucoup vous partager ces petits moments ! Je voulais vous prévenir aussi qu'il aura bientôt des Time Laps ! Plus ou moins long ! Donc ne soyez pas sous le choc quand cela arrivera ! 🤣

Sur ce ! Bonne lecture !

Des bisouuuuuuuus 😘😘


C'est le froid et l'humidité qui accueillit les Attal-Bardella à Paris. Le changement de température entre l'Italie et la France gela quelque peu leurs joues en sortant de l'avion vers 16 h de l'après-midi. Depuis l'appel de Valery, les trois hommes s'étaient affairés à ranger leurs affaires, à nettoyer l'appartement et à rejoindre leur vol. Gabriel avait passé la moitié du trajet grognon contre son fils et Jordan. Le premier, pour avoir espionné alors qu'il lui avait expressément demandé de ne pas le faire. Et il se rappelait de cette soirée comme si ça s'était passé hier. Et le deuxième parce qu'il lui avait caché cette information, devenant le confident d'une bêtise qu'il aurait voulu réprimander.

Jordan avait bien essayé de le dérider, se chamaillant faussement avec son fils, ou de passer par la case tendresse et câlin, lui donnant les derniers bisous et étreintes en public. Rien n'avait réussi à éclairer son visage. Bien trop tard pour faire une leçon à Siloé, il avait donc boudé jusqu'à ce que dans le vol Rome-Paris, son rejeton se soit posé contre lui, la tête sur son épaule, lui demandant de l'appeler tous les soirs le temps de son déplacement.

Le rappel qu'il partait loin de Siloé et de Jordan pendant trois jours, alors qu'ils auraient dû encore profiter du soleil italien, finit par lui ramollir le cœur. C'était une bêtise certes, mais elle ne devait pas noircir les derniers moments qu'il pouvait passer avec sa famille. Alors dans l'avion, il avait encerclé son fils dans ses bras, profitant de sa chaleur et de son odeur, ses yeux ne quittant pas Jordan, s'imprégnant de son image. De quoi lui faire supporter l'absence de son amant.

Gabriel n'aurait pas cru possible d'être si intensément lié au Brun, surtout si rapidement. Mais son corps, son cœur et son cerveau avaient réussi de façon déconcertante à s'habituer à sa présence et à en être totalement accro en l'espace de quelques jours. La sensation anticipée du vide qui allait le consumer pendant le weekend le prit au ventre.

Cela aurait pu en faire rire plus d'un, c'est vrai, mais il s'était passé tellement de choses en ces quelques jours, ils avaient tellement évolué dans leur relation, que Gabriel avait l'impression d'avoir vécu mille vies. Jordan et lui s'aimaient certainement plus que de raison, et devoir le quitter lui retournait déjà les entrailles.

Quitter son fils aussi. Pourtant, tous deux en avaient l'habitude. Mais ce voyage lui avait ouvert les yeux, il avait vu son fils s'épanouir, il l'avait, pour la première fois, vraiment vu. Vraiment vu à quel point son fils était incroyable, et à quel point ils avaient besoin de l'un et de l'autre.

Lorsqu'ils étaient arrivés à Paris, Jordan et lui s'étaient séparés, puisque le brun avait laissé sa voiture sur le parking de l'aéroport. En l'espace de quelques secondes, Gabriel avait déjà ressenti un froid immense l'engloutir. Et même si le trajet ne fut pas long et qu'ils se retrouvèrent chez lui à quelques minutes d'intervalle, le voir rentrer fut un soulagement. Gabriel ne savait pas comment il allait pouvoir gérer la séparation. Même pour trois jours. C'était une sensation inédite.

S'affairant dans sa chambre pour troquer ses vêtements de touriste pour des vêtements plus conventionnels dans sa valise sur son lit, Gabriel sentit des bras forts lui encercler la taille, le collant contre ce torse chaud qu'il affectionnait tout particulièrement. Un baiser vint lui caresser le cou et la voix de Jordan s'écrasa sur sa peau.

- Ce ne sont que trois petits jours, Gabriel.

Jordan avait ressenti ses tourments, bien qu'il essayait de les cacher. Il soupira, posa ses bras sur ceux du Brun, accentuant encore un peu plus la prise autour de lui.

- Je sais. Mais vous quitter me semble être une montagne impossible à gravir aujourd'hui.

Dans les yeux d'un fils.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant