Chapitre 7

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La forêt s'ouvre progressivement à mesure que nous nous approchons de la sortie. Les sons familiers de la nature – le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux – sont engloutis par le silence de la nuit qui tombe. Les arbres se font plus clairsemés, et finalement, nous nous retrouvons à la lisière de la forêt, là où le sentier rejoint la route principale de Takayama. La transition de l'obscurité de la forêt à la route dégagée semble presque surréaliste, comme si nous avions traversé un voile vers un autre monde.

La route principale s'étend devant nous, déserte, faiblement éclairée par les lampadaires lointains de la ville. La plupart des étals sont fermés, ou leurs précieuses marchandises sont prudemment rangées. Le pavé brille d'humidité sous la rosée, et un vent frais souffle, me poussant instinctivement à resserrer mon manteau autour de moi. Sukuna se tient à mes côtés, son regard errant sur la rue presque vide, comme s'il planifiait déjà sa prochaine étape.

« Alors, » commence-t-il, sa voix calme et presque désinvolte, « quel est ton prochain pas, petite aristocrate? Tu as maintenant quelques indices, mais que vas-tu en faire? »

J'hésite, tandis que je tâte la chaîne dans ma poche, celle que j'ai trouvée dans le sanctuaire. Les maillons fins sont froids et étrangers, mais ils me donnent le sentiment de me rapprocher d'une vérité. « Nous devrions chercher d'autres indices en ville, » dis-je finalement. « Peut-être y a-t-il quelqu'un qui reconnaît cette chaîne ou qui a vu le voleur. Quelqu'un a dû remarquer quelque chose. »

Sukuna hoche la tête mais je sens qu'il a quelque chose sur le cœur, quelque chose qu'il ne veut pas me révéler immédiatement. « La ville est grande, et ses habitants sont méfiants, » dit-il enfin. « Mais tu as raison – quelque part, il doit y avoir une piste qui nous mènera plus loin. »

Nous nous mettons en marche ensemble, longeant la rue silencieuse en direction du centre-ville. L'air nocturne est frais et vivifiant, mais mes pensées sont occupées par la détermination de suivre cette piste.

Takayama est une ville pleine de mystères, et il est difficile de savoir à qui faire confiance. Mais c'est précisément ce qui rend la quête si excitante et stimulante.

« Penses-tu que nous devrions parler aux marchands? » demande-je à Sukuna, tout en marchant à ses côtés. « Ils ont l'habitude de parler à beaucoup de gens. Peut-être ont-ils vu ou entendu quelque chose qui pourrait nous aider. »

« Les marchands sont doués pour remarquer des choses que les autres ne voient pas, » acquiesce Sukuna, mais il ajoute avec un sourire moqueur : « Mais ils sont aussi habiles à garder ces choses pour eux si cela leur est avantageux. Si tu veux des informations, il te faudra peut-être faire quelques sacrifices. »

Je roule des yeux à son ton insidieux, mais ses mots restent gravés dans mon esprit. « Je suis prête à prendre ce risque, » dis-je avec détermination. « Il s'agit de bien plus qu'une statue volée. Il s'agit de la vérité, et elle en vaut la peine. »

Sukuna reste silencieux un instant, et j'ai l'impression qu'il m'observe du coin de l'œil, comme s'il essayait de discerner en moi quelque chose que je n'ai peut-être pas encore découvert.

Puis il esquisse un léger sourire, un sourire à la fois provocant et reconnaissant. « Bien, » murmure-t-il, « alors commençons par les marchands. Peut-être auras-tu plus de chance que moi. »

« Que veux-tu dire par là? » lui demande-je, curieuse.

« Je veux dire, » dit-il lentement, « que tu as une manière bien particulière d'approcher les gens, petite aristocrate. Peut-être est-ce ton inébranlable foi en la bonté. Ou peut-être ton... charme irrésistible. » La dernière partie de sa phrase est teintée de ce ton moqueur typique que je lui connais bien.

Ma Vendetta / Sukuna x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant