Ma Vendetta / Sukuna x OC

Chapitre 2

« Non, mais, fais attention ! » m'écriai-je en riant, alors que le petit Milan m'apporte un pinceau plus grand et manque de renverser la petite fiole d'encre. D'un vol gracieux, il se pose délicatement sur mon épaule et me tend le pinceau avec son bec. Ses plumes noires brillent à la lumière de la lampe, et ses yeux scintillent d'intelligence et de vivacité.

Avec précaution, je prends le pinceau de son bec et le remercie en lui caressant la tête. « Merci, mon grand. » Il ferme les yeux avec délice et frotte tendrement sa tête contre mon cou, ses plumes douces me chatouillant légèrement. Sa présence a quelque chose de rassurant, et je ne peux m'empêcher de le considérer comme un fidèle compagnon.

Les blessures du milan noir ont guéri étonnamment vite. C'est maintenant le deuxième jour qu'il est caché dans ma chambre. Personne ne s'en doute – sauf peut-être Hanako, mais elle ne me trahirait jamais. Elle m'a toujours soutenue et sait à quel point ce petit secret m'est précieux.

J'ai soigné ses plaies avec soin, appliquant des onguents que j'ai discrètement pris dans l'armoire de la pharmacie. Grâce à cela, la blessure s'est rapidement cicatrisée. J'ai aussi fabriqué une attelle pour son aile, mais dès le lendemain, il était déjà guéri – peut-être n'était-elle pas vraiment cassée. C'est presque comme si ce petit oiseau possédait une capacité de guérison extraordinaire.

Maintenant, il m'aide diligemment avec mes devoirs, en particulier en ce moment avec la calligraphie. Un des cours les plus inutiles, à mon avis. Il est important de bien écrire de façon lisible, mais savoir si une lettre est belle ou si elle a suffisamment de fioritures à gauche et à droite, n'intéresse vraiment personne. Pourtant, les maîtres sévères insistent pour que chaque ligne et chaque courbe soit parfaite.

Je dépose le petit pinceau et prends celui que le milan m'a apporté dans ma main droite. Je plonge prudemment la pointe dans l'encre, veillant à tenir fermement la longue manche de ma robe en soie pour ne pas salir ce qui est déjà écrit. L'encre est d'un noir profond et brille légèrement en s'absorbant lentement dans le pinceau.

Je retiens mon souffle en traçant les derniers caractères sur le papier. Le petit milan semble aussi ressentir ma tension, car il cesse de battre des ailes et observe attentivement. Ses yeux suivent chaque trait de pinceau, comme s'il comprenait l'importance de ce moment.

Après le dernier coup de pinceau, je pose l'outil et soupire de soulagement. « C'est fait ! » m'exclamai-je joyeusement, à peine capable de contenir ma joie. Mon petit compagnon pousse aussi un cri excité et bat brièvement des ailes, comme s'il voulait partager ma joie.

Je tourne la tête vers lui et lui caresse les ailes. « Que dirais-tu si je te ramenais maintenant dans la forêt ? » demandai-je doucement. Sa réaction ne me surprend pas – il commence à battre ses grandes ailes avec enthousiasme, faisant virevolter mes cheveux et dessinant un sourire sur mon visage.

Je regarde par la fenêtre et remarque qu'il fait déjà nuit. Après le dîner, la plupart des domestiques rentrent chez eux, je devrais donc pouvoir sortir le petit milan sans être vue. L'obscurité m'aidera à rester discrète.

Je sors délicatement le panier en bambou et l'ouvre. D'un geste de la main, j'indique au milan de grimper à l'intérieur, ce qu'il fait sans protester. Ses yeux brillent d'excitation, et je ne peux m'empêcher de le caresser doucement. Je le couvre précautionneusement avec un tissu de soie, de sorte qu'il soit protégé et caché.

J'ouvre silencieusement la porte de ma chambre et jette un coup d'œil dehors. Les couloirs de la villa sont faiblement éclairés, et les bruits des domestiques et des gardes résonnent au loin. Je me faufile hors de la chambre et avance sur la pointe des pieds le long du long couloir. Mon cœur bat plus vite à mesure que j'atteins l'angle où se trouve habituellement un garde. Aujourd'hui, il semble que la chance soit de mon côté, car le poste est vide.