Ma Vendetta / Sukuna x OC

Chapitre 11

Je regarde les dés, encore étonnée par ma première victoire, tandis que les pièces sont poussées dans ma direction. Un sentiment de triomphe, aussi éphémère soit-il, se répand en moi. C'est une sensation étrange – douce, mais d'une certaine manière dangereuse.

« Pas mal pour une première tentative, » murmure doucement Sukuna, sa voix tout près de mon oreille. La chaleur de son souffle me fait frissonner légèrement. « Peut-être y a-t-il en toi plus que tu ne le crois, petite aristocrate. »

Je me tourne vers lui, essayant de décrypter ses paroles. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il continue, sa voix devenant plus grave, presque envoûtante. « Tu sais, c'est fascinant de te voir évoluer ici – si loin du monde dans lequel tu es née. En ce moment, tu n'es pas la fille d'une famille distinguée. Ici, tu es simplement... toi. Libre. Sans attaches. »

« Libre, » répété-je doucement, savourant la sonorité de ce mot. Ici, dans cette partie cachée de la ville, loin des attentes et des règles qui gouvernent habituellement ma vie, il prend un autre sens. « Mais... combien de temps cette liberté peut-elle vraiment durer? »

Sukuna rit doucement, un son qui résonne profondément en moi. « La liberté est éphémère, c'est vrai. Mais c'est ce qui la rend si précieuse, non? » Sa main effleure brièvement mon bras, comme un murmure, et je sens une chaleur étrange monter en moi. « Parfois, ce sont les moments fugaces qui nous marquent le plus. Les instants où l'on sent vraiment la vie. Comme maintenant. »

Je regarde les dés, puis de nouveau vers lui. « Tu parles toujours en énigmes, Sukuna. Que veux-tu exactement? »

Il s'approche, ses yeux scintillant dans la faible lumière de la pièce. « Peut-être que je veux simplement voir jusqu'où tu es prête à aller. Combien de cette nouvelle vie tu veux vraiment goûter. »

Mon souffle se coupe un instant, ressentant l'intensité de ses paroles. Ce n'est pas seulement ce qu'il dit, mais la façon dont il le dit – comme si chacune de ses déclarations portait une signification cachée, comme s'il cherchait à m'attirer vers quelque chose que je ne comprends pas encore complètement.

« Je ne sais pas jusqu'où je veux aller, » avoué-je, ma voix à peine plus qu'un murmure. « Mais je sais que je n'oublierai jamais cette nuit. »

Sukuna incline légèrement la tête, comme s'il réfléchissait à mes mots. Puis il se penche en avant et dit d'un ton doux mais pénétrant : « Il y a encore tant de choses à découvrir, ma petite. Bien plus que des jeux et des moments fugaces. Si tu es prête à franchir la limite... » Sa main effleure maintenant doucement ma joue, ses doigts légers comme une plume, mais le geste semble étonnamment intime. « ...alors je peux te montrer des choses dont tu n'as encore jamais rêvé. »

Ses mots résonnent dans ma tête, et pendant un instant, je me perds dans la profondeur obscure de ses yeux. C'est comme s'il m'offrait un secret, un secret à la fois dangereux et irrésistiblement attirant.

Une partie de moi veut se détourner, retourner à la sécurité de ma vie habituelle. Mais une autre partie... une partie sombre, insondable en moi, veut savoir ce qui se cache au-delà de cette frontière dont il parle.

« Et qu'est-ce que tu me montrerais exactement ? » demandé-je doucement, ma voix sonnant étrangement à mes propres oreilles. C'est comme si j'étais quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus audacieux, de plus téméraire.

Sukuna sourit, mais ce n'est pas un sourire chaleureux. C'est le sourire d'un chasseur qui sait que sa proie est déjà prise au piège. « Tout, ma petite. Tout ce qui t'est refusé dans ta cage dorée. » Sa voix devient plus douce, presque un murmure, tandis qu'il se penche encore plus près de moi. « Je pourrais t'offrir une liberté dont tu ignorais même l'existence. »