Fake it till you make it

111 4 6
                                    

Point de vue: Juliette


J'étais invité aux Golden Globes, genre what the actual fuck. Encore plus, le film dans lequel j'avais joué était nommé. Je vivais réellement un rêve éveillé alors que j'étais en train de finir d'enfiler ma robe.

Madeline venait de raccrocher avec moi pour me dire qu'une équipe était prévue pour venir me maquiller. Mes cheveux étaient secs, coiffés dans une forme de brushing mi-coiffé, mi-décoiffé, qui redonnait du volume à mes boucles brunes et qui allaient parfaitement avec ma robe blanche, me donnant un air innocent parfaitement angélique.

Ma respiration se stoppa soudainement. Pourquoi je n'arrivai pas à fermer la fermeture de ma robe ? Ma robe était-elle trop petite ? Où mon corps trop épais pour rentrer à l'intérieur ? Je sentis les larmes me monter alors que j'avais beau continuer à essayer, rien ne fonctionnait. Pourtant, chaque essaie m'arrachait de nouveau une envie plus présente de m'effondrer en sanglot sur le carrelage glacé.

Je n'avais pourtant fait aucun excès pendant ma semaine de repos. J'étais même parti courir à plusieurs avec ma meilleure amie.

Un coup d'œil dans le miroir central et mes yeux rouges, humides, prêts à accueillir les larmes fixaient ma robe vulgairement enroulée autour de mon buste. J'avais beau la tirer, la secouer. La robe refusait de coopérer et me laissait alors seule face à un corps que je ne reconnaissais plus comme le mien.

Les larmes menaçaient réellement de tomber alors que debout au milieu de ma salle de bain, ma respiration se faisait plus courte. Je n'y arrivai pas, je n'avais pas fait de crise depuis trop longtemps et je sentais que celle-ci n'allait pas m'épargner. Elle choisit bien son moment.

Mes yeux se remplissaient d'eaux au fur et à mesure que mon corps se voyait secouer de spasmes et qu'une chaleur inconnue me submergeait. La gorge serrée, j'essayais de maîtriser ma respiration. Les murs de la salle d'eau semblaient se refermer sur moi.

Mon souffle court et rapide se transforma alors en hoquet incontrôlable et je sut que je m'approchai du point de non-retour.

Lando. Il fallait que je l'appelle.

Tremblante et sans vraiment y voir, je tâtai le sol froid et dur de ma salle de bain à la recherche de mon portable.

Où était-il putain.

Une fois trouvé, il jongla entre mes mains qui ne cessaient leurs mouvements et chercha dans mes favoris le numéro du Britannique.

Bingo.

J'activais alors le haut-parleur, car mes mains commençaient à refuser de coopérer et je sentais mes jambes se dérober sous moi. Je me sentais de plus en plus en mal à pouvoir respirer.

— Allô ?

Oh non, je ne pouvais pas. Pas maintenant.

Pourquoi Charles Leclerc venait de répondre. Ce n'était ni le moment ni la personne à qui je voulais parler.

Ma respiration s'accentuait au rythme de mes pensées vagabondes alors qu'il dû reposer une question.

— Juliette ? Tu m'entends ?

— Cha... Charles. Lan... Land... O

Je n'étais même plus capable de m'exprimer correctement. Je m'en foutais que ce soit le Monégasque qui venait de répondre, il me fallait Lando.

Mon corps ne m'écoutait plus. Tout mon immeuble devait ressentir mes spasmes, car ils devenaient de plus en plus présents et ma difficulté à respirer se faisait savoir.

Il mio campioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant