Il mio campione

Because i liked a boy

Point de vue : Juliette

Le soleil tapait sur les vitres de mon appartement New Yorkay alors que la chaleur extérieure était bien au dessus de celle attendue cet été. Un café à la main et mon téléphone dans l'autre, j'étais étendue dans mon canapé, prête à ne rien faire de ma journée.

Enfin, ça s'était avant que Madeline ne m'appelle, ne me réveille par la même occasion et me demande d'être prête pour dix heures. J'avais des interviews à faire et je devais aller choisir une tenue pour la soirée tant attendue qui arrivait à grands pas dans moins d'une semaine. Les Oscars.

Dire que je n'étais pas stressé ni excité était un euphémisme, je pense, car c'était littéralement tout le contraire.

Je parlais de ça constamment, pensais à ça et je crois même que c'est ce dont j'ai rêvé la nuit dernière pour vous dire.

Cette soirée hantait mes esprits ainsi que mon week-end dernier qui s'était révélé plus fatiguant que ce que j'aurais pu penser.

Entre Lando et Charles, j'étais bien contente de me retrouver seule cette semaine. Enfin seule, c'était pour dire, il fallait encore que je parle avec Timothée.

J'avais décidé de ne pas lui mentir, c'était impossible pour moi. Alors autant tout lui raconter. Mais en même temps, qu'avait-il à raconter ? J'avais passé une nuit il y a plus d'un mois avec Charles. Nous étions amis, nous nous étions presque embrassée et nous avions même discuté de nos sentiments qui pourraient devenir plus qu'ambigus par le temps. Super. Je pense que si je lui dis tout ça, il va être le plus ravi. Merde, réfléchit Juliette.

Bon, je peux peut-être commencer par lui raconter la nuit passée, et ensuite, on verra peut-être pour...

Pas le temps de finir de penser à ça que j'entends des coups à ma porte, sûrement pour signifier que mon agent est là.

Elle s'habillait très légèrement et je me dis que finalement, mettre une robe n'était pas la pire idée du siècle, étant donné la chaleur déjà présente dans mon appartement.

— Ma chérie, on a plein de choses à traiter : déjà, on a des robes à essayer, ensuite, il me faut ton accord pour certains post insta et on doit aussi se mettre d'accord sur les dates où tu reviens ici pour la promo du film.

Cela faisait beaucoup de choses et je n'étais même pas sûr de pouvoir tout faire dans la même journée. Il fallait aussi que je vois Tim. Une journée plus que mouvementée au final.

On partit enfin après quelques banalités sur le dernier grand prix et c'est un taxi qui nous amena devant le bâtiment de la maison haute couture Gucci. Pourquoi Gucci, très bonne question. Madeline avait choisi celle-là, mais aurait très bien pu en choisir une autre.

L'architecture du bâtiment était ancienne et pouvait rappeler celle de Monaco ou de Paris. Deux villes que j'affectionnais énormément, mais qui, à mon gout, ne dépassent pas Londres ou New York.

— Je t'en ai sélectionné trois. Une plutôt rosé, une plus dans les tons beige, mais qui pourrait ressortir avec ton bronzage et une bleu nuit.

Je suivais les conseils de la couturière qui était venue avec nous tout en parlant avec le styliste qui était là pour apporter son aide.

Je dois dire que la rose était magnifique, elle tombait sur mes épaules comme un voile et s'arrêtait au niveau de mes genoux. Le tulle de la jupe la rendait encore plus légère et avec des chaussures blanches, cela pouvait être fabuleux.

Au tour de la bleue nuit, celle-ci était longue et tombait en cascade sur mes pieds, tout en restant droite, mais cintrée de façon invisible à la taille. Apparemment, sa couleur me mettait en valeur et, malgré sa beauté simpliste, il manquait quelque chose.