Pilot

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Point de vue: Juliette

La rose ou la noire Lan' ?

Je me tenais face à mon meilleur ami, une robe dans chaque main, ne sachant pas encore laquelle choisir. Il lâcha son portable pour m'observer ainsi que mes deux tenues, puis pointa celle à ma gauche avant d'approuver son choix une nouvelle fois par un hochement de tête.

La noire. En plus, je sais que c'est ta préférée. À moi maintenant ! répondit-il avec enthousiasme. Au vu de mes sourcils relevés, il dut comprendre mon incompréhension et continua, j'ai besoin de conseils de mode, moi aussi.

— Tu ne penses pas que c'est un peu tard pour ça ?

— Juste dis-moi si ce pantalon va avec cette veste, s'il te plaît. Oula, monsieur se vexe, il faut le dire tout de suite si c'est comme ça.

— Tant que tu es à l'aise, qui suis-je pour juger. Je crois qu'il s'attendait à mieux comme réponse, car il stoppa ses mouvements pour me regarder en fronçant les sourcils. Je rigole Lan', tu es très beau comme ça.

— Merci ma chère, vous êtes magnifique, vous aussi.

Il me sourit, satisfait de lui, et se leva de mon lit pour partir se préparer à son tour. Je voulus le remercier et bien évidemment, il était déjà parti, alors je crie pour qu'il m'entende, même à l'autre bout de son appartement monégasque.

Merci Lando !

Oui, oui, vous avez bien entendu, Lando. Pas comme Lando Calrissian, mais bel et bien comme Lando Norris. Nous nous connaissons depuis petits. Je me souviens qu'un jour, il m'est rentré dedans en courant et nous étions tous les deux tombés à la renverse. Je lui avais alors demandé ce qu'il voulait faire pour courir aussi vite. Et après m'avoir fait un énorme sourire, il m'avait répondu qu'il voulait être pilote en Formule 1 et gagner plein de courses.

 Et depuis, nous sommes meilleurs amis.

Je crois que ce qui nous a rapprochés, ce sont nos objectifs que tout le monde disait impossibles. Enfin, vous voyez quoi, un pilote de Formule 1 et une actrice, qui viennent d'où, et bien de Bristol. Alors j'adore cette ville, mais effectivement, il y a peut-être mieux comme ville. Par exemple, Monaco, là où Lando a décidé de s'installer et là encore où je loge pour fêter mon anniversaire.

Alors que je me tenais devant le miroir pour finir d'arranger mes cheveux qui n'en faisaient qu'à leur tête, le Britannique revint vers moi pour m'indiquer qu'il était l'heure de nous rendre à la soirée. Il dût rajouter quelque chose que je n'entendis pas, car il s'arrêta à côté de moi et me regarda dans les yeux à travers son grand miroir.

— Jules, tu m'écoutes quand je te parle ? Ou je parle dans le vide depuis cinq minutes ?

C'est tellement rare que tu dises quelque chose d'intéressant.

Sa bouche s'ouvrit en grand à la suite de ma réplique, alors que je faisais tout pour rester sérieuse et ne pas éclater de rire maintenant. Ce que je ne réussis pas à faire, car deux secondes plus tard à peine, nous étions par terre, Lando et moi, en train de rire comme deux enfants.

Après que nous nous soyons calmés, nous sommes partis de l'appartement de mon meilleur ami pour nous rendre dans son garage au sous-sol. Là où étaient garées ses voitures.

Une idée me traversa alors l'esprit et je fis mes plus beaux yeux de chien battus au pilote dans l'espoir qu'il accepte ma proposition.

Laaando, tu sais que j'ai vingt-quatre à présent, n'est-ce pas ? Et que ta voiture ne risque plus rien avec...

Il mio campioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant